Comme le lait maternel, ce chant, par delà sa beauté, je l’ai absorbée dans le Paris de l’émigration russe, Il me semble, le temps passant, qu’il m’a irrigué bien avant la première parole qui fut russe.
L’auteur du poéme est Ivan Zakharovitch Sourikov (1841 – 1880) poète russe né dans la région d’Iaroslavl, dans la famille d’un serf affranchi. La poésie d’Ivan Sourikov est dans la continuation de poètes tels que Nekrassov ou Nikitine. Sa poésie reflète les états d’âme et les ressentis des pauvres des villes ainsi que de la paysannerie. Nombres de ses poèmes sont devenus des chansons populaires. Plusieurs compositeurs, dont Tchaïkovski, mirent en musique certains de ses textes. Le compositeur de « La steppe s’étend alentour » n’est pas connu.
Le premier vidéogramme, reprend la version du Cœur Populaire de Voronezh datant des années quarante du siècle passé qui est l'un des plus beau et intense. Il à été glané sur le beau site d’une Moscovite, amoureuse de son pays, de sa nature et de ses romances. Elle est par ailleurs, créatrice de belles vidéos.
Dans le second vidéogramme, Jeanna Bitchevskaïa nous donne sa belle interprétation stylisée de cette chanson populaire.
La steppe s’étend alentour
Chanson populaire russe
La steppe s’étend alentour,
Enlisant le cœur de tristesse.
A propos de la large steppe,
Chante le cocher
Comme dans cette steppe
Mourait un cocher
Et, à son camarade, il donnait
Ses dernières volontés.
« Toi, mon camarade !
Ne te souviens pas en mal,
Ne te souviens pas en mal,
Enterres-moi.
Enterres-moi,
Ici, dans la steppe profonde;
Mes chevaux moreaux
Ramènes-les à la maison.
Ramènes-les à la maison,
Rends-les au père,
Apporte à la mère
Mon salut profond.
Et à ma jeune épouse,
Transmets, mon ami,
Qu’à la maison,
elle ne m’attende plus.
Et encore, en guise
D’un petit mot d’adieu:
Transmets-lui, de nos fiançailles,
L'anneau.
Celui qui pour son cœur sera bon,
Qu'avec lui, elle se marie
Qu’ils se fiancent,
Avec mon anneau.
La steppe s’étend alentour,
Enlisant le cœur de tristesse.
A propos de la large steppe,
Chante le cocher.
Traduction: Sarah P. Struve
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