« Шаман – Chaman » est une chanson interprété eet créé par le groupe « Мельница – Melnitsa » Elle a été éditée dans l’album « Дикие травы – Dikié travy – Les herbes sauvages » publié en février 2009.
Le vidéogramme ci après, est un enregistrement fait le 18 juin 2010 à Moscou au club « Б1 MAXIMUM » installé depuis 2006 dans l’un des atelier de l’ancienne usine Ordjonikidze de machines-outils.
Шаман / Chaman
Musique : Natalia O’Shea - Parole : Natalia O’Shea / Olga Lichina
Je reprisai des peaux, avec une aiguille tordue,
Le soleil au-dessus du lac
Flottait dans un brouillard de sang frais
Au milieu d’un lait bleuté.
Des loups pleurent derrière une lointaine colline ;
C’est l’automne qui vient.
Au campement les huskies leurs font écho,
Les cerfs ont des bois rouges.
C’est un sorcier, un devin, un chaman, il est maudit
De par lui-même dans trois mondes.
Sous ses pieds dansent les pierres,
Ou serait-ce un tambourin dans ma poitrine ?
Bientôt la neige, bientôt la glace, bientôt la chasse
Au serf à sept bois.
De ta tresse, donnes moi vierge, sept pouces de sagesse,
Oh, coupes sans regarder,
Une corde, tresse-moi!
Comme un froid transparent soufflait du nord,
Il disait ces mots :
« Telle la terre ne se souvenant pas du soleil en hiver,
Je ne m’en souviendrai pas de lui non plus »
J’ai fumé le poisson avec du millepertuis ;
Chante, lys blanc des étangs!
J’ai tracé d’une flèche, des signes sur lui,
Oh, d’une flèche chauffée à blanc,
Du nom défendu !
Tu oublieras le premier couché de soleil,
Après lui, tu oublieras le second,
Les chiens mangeront le poisson,
Les os avec la cendre, ils mélangeront.
Et les jours deviennent plus courts que les nuits
Et, la natte repousse peu à peu,
Et les huskys tirent sur leurs chaines,
Et dans leurs yeux, les cieux.
Les huskys flairent la trace
Sanglante comme le fusain,
Et de nouveau le serf sauvage
S’élance dans l’aurore vermeille.
Dans le brouillard collant comme le sang,
Il se dissout à nouveau,
Et le soleil est entre sept,
Sept bois sanglants !
N’est-ce pas toi que chassent mes chiens ? Chaman ?
Du côté de l’hiver ?
N’est-ce pas toi qui t’es trahi à toi même,
Par l’arc et la corde ?
Avant que ne tombe le brouillard nocturne
Sur les collines enneiger,
Il me faut trouver le serf-sorcier,
Oh, le vaurien !
Il me faudrait seulement me souvenir de son nom interdit,
Et le chaman redeviendra à nouveau lui-même,
Ce nom caché d’entre les sept bois,
Apparaitra à nouveau devant moi,
Telle une feuille devant l’herbe !
Traduction : Sarah P. Struve