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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 09:59

Guennadi Siursine est accordéoniste ; il est originaire d'Oudmourtie et vit dans la circonscription de Vodkinski, ville de Ijevsk.

Dans le vidéogramme ci-après, Siursine interprète cette chanson populaire chez Kouzma Bolotov de la ville d'Istra, où celui-ci anime « La cuisine des talents » et, où de nombreux interprètes populaires se rassemblent régulièrement.

 

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Voilà que j'ai décidé de t'écrire, chère Xenia. / Вот решила, написать, дорогая Ксения.
Chanson populaire

 

Voilà, que j'ai décidé de t'écrire, chère Xenia.
Jusqu'au jour de la Dormition, je t'ai attendue tout l'été.
Les nuits sont devenues froides et les brouillards se sont étalés,
Et chez toi, tout va bien, j'ai envie de l'espérer.

Te faire la leçon, ne serait pas de mise, maintenant, ma fille, tu as poussé,
Aime Dieu, ne te mets pas en colère, la vie n'est plus qu'insupportabilité.
Ce qu'on peut voler, on le vole ; la flemme de travailler.
L'autre jour, Guenka me disait, comme quoi, ton soupirant se mariait.

Te rappelles-tu de Lioneka ? Le berger ! À l'église il s'est confessé.
Il a cessé de boire ; à Pâques, le Saint Esprit l'a visité.
Et hier, j'ai faits des blinis et, pour toi, j'ai prié,
Pour que tu apprennes le bien et, que tu sois en bonne santé.

Ma gentille fille, pardonne ma décision.
Pour moi il n'y a qu'une seule joie ; avec Dieu, la consolation.
Peut-être viendras-tu me visiter, mes rêves sont toujours mauvais.
J'ai vu un sentier qui mène à notre maison, il est tout enneigé !

Traduction : Sarah P. Struve

 

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 14:20
« Tu galoperas dans l'obscurité... ~ Tы поскачешь во мраке... » est un poème de Joseph Brodsky (1940~
1996,) datant de 1962. que l'on peut entendre lu par l'auteur lui-même, ici.

 Dans le vidéogramme ci-après, sur un montage vidéo de vorolo1, Elena Frolova, que StengazetA a déjà présenté, chante ce poème de Brodsky, mis en musique par elle.

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Tu galoperas dans l'obscurité... ~ Tы поскачешь во мраке... 
Joseph Brodsky

 

Tu galoperas dans l'obscurité, à travers l'immensité infinie des monts froids,
Le long des frondaisons de bouleaux, s'enfuyant dans l’obscurité, vers de triangulaires maisons,
Le long de ravins désertés, à travers l'herbe gelée, sur les fonds sablonneux,
Éclairé par la lune et, ne voyant qu'elle seule,
Le claquement sonore des sabot le long des monts de froids figés, — il n'y a rien avec quoi comparer,
C'est toi, là-bas, en bas, tu tisses ta toile le long des ravins,
Là-bas, quelque part vers l'obscurité depuis ta route s'enfuit un ruisseau,
Là, où murmure ton ombre rapide sur un dos de briques.

Il galope sacrement sur l'herbe gelée, s'évanouissant dans l'obscurité,
Surgissant au loin, éclairé par la lune, sur les monts infinis, 
Devant de noirs buissons, le long de ravins dénudés, le vent frappe le visage,
Parlant avec lui même, se dissolvant dans une noire forêt.
le long de ravins vides, Devant de noirs buissons - aucune trace ne sera retrouvée,
Même si tu es preux et qu'autour de tes jambes s’entrelace la lumière,
De toute façon jamais et pour rien au monde tu ne sauras le rattraper.
Qui donc là-bas galope parmi les monts, Je veux le savoir, je veux le savoir.

Qui galope là-bas, qui donc fonce sous la brume froide, dis-je,
De ma face solitaire tournée vers le tsar de la forêt -
Je m'adresse à la nature de la part des triangulaires maisons :
Qui donc galope seul là-bas, éclairé par la tsarine des monts ?
Mais l'épicéa gothique des plaines russes engloutit toute réponse,
des fenêtres grand ouvertes, résonne un merveilleux piano, se déverse la lumière,
Quelqu’un galope à travers les monts, éclairé par la lune, affleurant la voûte céleste,
A travers l'herbe figée, le long de noirs buissons. Approche la forêt.

Parmi les basses branches étincellera l'émeraude chevalin,
Qui donc se tient à genoux, près des barrages de bièvres, dans l'obscurité, 
Celui qui se regarde soi-même, reflété dans l'eau noire,
Celui-là est revenue vers soi, celui qui chevauchait les monts dans l'obscurité.
Non, ne penses pas, que la vie - est un cercle vicieux de contes sortilèges,
Car,des centaines de monts - d'incroyables croupes de juments,
Desquelles, dans la nuit, mais sous la lumière lunaire, Le long d'alentours endormis,
Nous endormant dans un songe, nous galopons vers le sud, impétueusement. 

Je m'adresse à la nature : ce sont des cavaliers  fonçant vers l'obscurité,
Créant leur monde semblable tout à coup au tien,
Depuis les barrages de bièvres, depuis les feux froid des terrains vagues
Jusqu'aux immenses barrages, jusqu'à la foule muette des lampadaires.  
De toute façon – le retour, De toute façon même au rythme de ballades
Il y une sorte d'élan, il y a une sorte de retour triste,
Même si le Créateur sur ses icônes ne dort ni ne vit,
Apparaît brusquement à travers une cathédrale de pins quelque chose en forme de sabots.

Tu es ma forêt et mon eau, qui  contournera et, qui tel un courant d'air 
Pénètre en toi, qui donc dit et, qui sous-entend,
Celui qui se tient de côté, dont les paumes sur tes épaules,sont posées, 
Celui qui est allongé sur le  dos dans un ruisseau glacé.
Ne s'en va pas involontairement, il ne lui est pas difficile de tout discerner,
Car ce n'est pas la vie, mais une autre sorte de douleur,
Qui se niche en toi et, déjà ne s'entend plus, comme vient le printemps,
Seules les sommets tel le balancier d'un rêve, bruissent inlassablement dans l'obscurité.

Traduction : Sarah P. Struve
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20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 09:54

"Берег русский ~ bereg rousskii ~ Rivage russe," est un poème de Nikolaï Touroveroff, dont StengazetA avait déjà présenté un texte. Ce poème, a été mis en musique et interprété par Viktor Léonidov. Dans sa chanson, Léonidov, mélange le texte de Touroveroff avec un extrait d'un poème de Mikhaïl Iakovlev « Кого-то нет, Кого-то жаль ~ Kovo-to net, Kovo-to jal'  ~ Quelqu'un est absent, Quelqu'un est plaint, » adapté librement et qui sert de refrain, à nombres de chansons russes. Il est mis en italiques, ici.

Taxiste russe à Paris, au début des années 1920, lisant l'un des journaux de l'émigration

 

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Берег русский ~ Rivage Russe
Nikolaï Touroveroff

Le rivage russe, comme il est proche,
Ici, nous vivions, mais voilà,
De Novorossiisk, en mugissant,
S'en va le paquebot.

Odeur de brûlé, domaines incendiés
De sang, la terre est inondée,
S'en vont les fils
des nobles lignées.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Comme, on nous arrachait nos épaulettes
Cette année 17,
Comme, voltigeaient les escadrons,
Balayant tous sur leur passage.

Et que papa, durant la germanique,
fut porté par le soviet à bout de baïonnettes
Et, a brûlé dans l’incendie de la Civile,
Mon petit frère, le Cadet.

Il n'est plus, ici
et moi, je soufre
De son absence.
Tout à lui.
Salut, à lui,
Profond salut.

Sur le Don, la mort telle la neige, se déversait
À Orel et Perekop, elle s'en allait.
Les camps et puis, Gallipoli :
C'est tout ; il n'y a plus de chemin de retour.

Et, à Istamboul et, à Paris,
Vers les bouleaux, nous ne reviendrons pas à temps
Ayant évité les balles en Russie,
On crèvera de cafard, ici.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Seulement, les rêves tambourinent douloureusement,
Et, Je fais un songe, parfois,
Nous sommes de nouveau à l'heure première.
Nous nous promenons sur la Tverskaïa.

Mon frère, mes parents, sont à nouveau vivants,
Je suis jeune et insouciant,
Le Temple du Saint Sauveur, brille devant,
Me sourit, fervent.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Je vais vous dire
Un secret :
"Qui, j'aime,
N'est pas, ici."

Traduction ~ Sarah P. Struve

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2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 12:05

 "Ах, голубая ночь! ~ Akh goloubaïa notch ! ~ Oh, nuit bleutée !" est une chanson répertoriée sur certains sites en tant que romance de ville du XIX° siècle, sur d'autres, tout simplement en tant que chanson populaire.  Elle est interprétée , ici, par l'Ensemble "Kalina" de l'Oblast de Samara.
L'ensemble "Kalina," a été créé en 2003. Il est composé de trois membres : Oksana Saltanova, Vocal soprano et instruments ; Nina Baidiukova (Kondrachina) Vocal alto et instruments, ainsi que d'Alexeï Kondrachine, accordéoniste et directeur de cet ensemble populaire. Tous les trois sont diplômés de l'Académie nationale de culture et d'art de la ville de Samara.

Le vidéogramme ci-après, vient de la collection de Kouzma bolotov, qui anime chez lui à Istra « la cuisine des talents » où il reçoit divers musiciens accordéonistes, ainsi que divers interprètes de chansons populaires.
À
la balalaïka, Guennadi Aksionov.

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Ах, голубая ночь! ~ Oh, nuit bleutée !
Chanson populaire

Le soir descend sur la ville
Et, dans le ciel, les étoiles brillent.
Tu ne cherches pas de rencontre,
Tu es le premier à détourner les yeux.

Oh, nuit, nuit bleutée !
Tant il y a d'étoiles au ciel
Tant, au début de mai,
Tu m'apportes de larmes.

Les jardins respiraient la couleur des pommiers,
Et les roses de mai, fleurissaient.
Là où nous nous étions retrouvé,
L'herbe à recouvert nos pas.

Oh, nuit, nuit bleutée !
Tant il y a d'étoiles au ciel,
Tant, au début de mai,
Tu m'apportes de larmes.

tu ne m'aimes pas, je le sais,
Et, moi, je t'aime très fort !
Je sais ; tu m'oublieras,
Mais, moi, je ne peux t'oublier !

Oh, nuit, nuit bleuté !
Tant il y a d'étoiles au ciel,
Tant, au début de mai,
Tu m'apportes de larmes.

Peu importe que tu embrasses une autre,
La regardant, énamouré, dans les yeux,
Mais, saches, que tu n'en rencontreras pas d'autre
qui t'aime plus fort que moi !

Oh, nuit, nuit bleutée !
Tant il y a d'étoiles au ciel,
Tant, au début de mai,
Tu m'apportes de larmes.

Traduction : Sarah P. Struve.

 

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1 octobre 2019 2 01 /10 /octobre /2019 09:35

« Chanson sur une balance ~ Песня про Стукача ~ Pesnia pro stoukatcha, » est une chanson sur le mode "chansons de truands," que Vladimir Vissotski écrivit en 1964.

Cette chanson fut reprise par Alexandre Novikov lors d'un concert pour les 60 ans qu'aurait eu Vissotski en 1998 ; on peut entendre cette interprétation, ici.

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Песня про стукача ~ Chanson sur une balance
Vladimir Vissotski

Tout le monde n'entrait pas dans notre cercle étroit.
Et, un satané jour, date maudite.
Je l'ai amené avec moi et ai dit:
"Il est avec moi, buvons, les gars !"

Il buvait comme tout le monde et semblait heureux.
Nous, nous l'avons accueilli tel un frère.
Et lui, il nous a tous vendu le demain.
Je me suis trompé, pardonnez-moi, les gars !

Je ne me souviens pas du procès, je n'étais pas en état,
Puis, une froide baraque, telle une tombe.
Il me semblait que tout autour, c'était nuit noire,
D'autant plus, que c'était le cas.

Je conserverai au moins un reste de forces.
Il pense, que d'ici, il n'y a point de retour,
Il nous a, trop tôt, enterrés.
Croyez-moi les gars, il s'est trompé !

Viendra le jour ; la nuit ne dure pas des années,
Quand l'heure des comptes viendra, je le demanderai :
"Car, c'est bien moi, qui l'ai amené ;
Et, vous les gars, vous me le laisserez !..."
"Car, c'est bien moi, qui l'ai amené ;
Et, vous les gars, vous me le laisserez !..."

Traduction : Sarah P. Struve

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 11:05

L'auteur du poème « Если я заболею ~ Esli ia zabaleiou ~ Si je tombe malade, » est Iaroslav Smeliakov. ( 26 décembre 1912, Loutsk ~ 27 novembre 1972, Moscou. ) Smeliakov, fils de cheminot, était poète, traducteur et critique littéraire.

En 1960, Iouri Vizbor, dont StengazetA a déjà publié une traduction, mit le poème en musique. Nombre d'interprètes ont repris cette chanson dont notamment Vladimir Vissotski. Il est à noter, que dans la version de Visbor, la troisième strophe n’apparaît pas. Cependant, le chanteur/compositeur Iouri Chevtchouk, la reprend dans son interprétation, ici.

Voici deux vidéogrammes de cette chanson : le premier reprend l’interprétation de Iouri Vizbor ; le second, celle de Vladimir Vissotski.

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Если я заболею ~ Si je tombe malade
Texte : Iaroslav Smeliakov / Musique Iouri Vizbor

Si je tombe malade,
Aux médecins, je ne voudrais pas m’adresser,
Je m'adresserais à mes camarades
Ne pensez pas que ce soit dans un délire
Faites moi, de la steppe, un lit,
Recouvrer les fenêtres de brouillard
Au chevet, mettez
Une étoile tombée
du ciel,.

J'ai, toujours, foncé devant.
Pour
un enfant de Marie, je ne suis jamais passé.
Si je suis blessé
Dans de terribles et justes combats ;
Bandez moi la tête
D'un
sentier de steppes russes,
Recouvrez-moi
D'une couverture aux couleurs automnales.

Je n'ai nul besoin de poudres, ni de gouttes, frérots,
Que, toujours scintillent les reflets dans le verre à facettes.
L'argent des cascades, le vent chaud des déserts,
Voilà avec quoi, cela vaut le coup de soigner.
L'argent des cascades, le vent chaud des déserts,
Voilà avec quoi, cela vaut le coup de soigner.
 

Depuis les mers et les montagnes
S'exhale la fraîcheur, s’exhalent de vastes étendues.
Suffit de regarder, tu le ressens ;
Les gars, nous vivons éternellement.
Ce n'est pas de mes blessures,
Que je vous
quitte de couloirs en corridors, amis,  
Je pars, camarades,
A travers la féerique Voie lactée.


Traduction Sarah P. Struve

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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 09:45

«Искры камина ~ Iskry kamina ~ Les étincelles du foyer » est une romance dont les auteurs restent inconnus, elle semble dater du début du XX° siècle. Cette romance est populaire et nombre d'interprètes l'ont chantés et continuent à la chanter. Comme pour toute chanson populaire, il existe diverses variantes du texte.

Le vidéogramme, ci-après, reprend la variante interprétée par le groupe Jivaïa starina. 

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Искры камина ~ Les étincelles du foyer
Romance / Романс

Les étincelles du foyer brûlent telles des rubis,
S'envolent en fumerolles bleutées.
D'un jeune et joyeux adolescent,
Je suis devenu morose, malade aux cheveux blancs.

Où prendre des forces, puisque ma jeunesse s'est dilapidée,
Où prendre des forces, où donc puis-je aller.
J'irais de par cette route piétinée,
Là, où tu ne me retrouveras jamais.

La vie a filé multicolore et joyeuse,
La vie a filé de festins en agapes joyeuses,
Seulement une scélérate vers minuit, s'est insinuée,
S'est insinué près de mon cœur, un amour enivré

Peut-être, que tu trouveras un autre ami,
Que tu aimeras plus fort, que tu ne m'aimas
Mais, impossible d’éteindre l'incendie qui brûle en moi
Impossible de le noyer du feu amer de la vodka

Peut-être, nous en irons nous par différents sentiers,
Tout le bonheur, tu le trouveras auprès de ton aimé,
Non, je n'irais pas avec toi aux yeux gris,
Partager malheur et triste ennui.

Traduction: Sarah P. Struve

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 12:04

« L'herbe devant la maison ~ Трава у дома,» dont le texte est d'Anatoli Poperitchnyi (1934, Oblast de Nikolaevsk ~ 2014, Moscou) et la musique de Vladimir Migoulïa (août 1945, Stalingrad ~ 1996, Moscou,) est l'une des chansons du groupe «Земляне ~ Zemlianie (les terriens.) » elle est devenue chanson de l'année 1983, lauréate du « Concours de télévision des jeunes interprètes de la chanson soviétique d'estrade. » En 2009 par décision de "l'Agence spatiale de la Fédération de Russie" il lui est attribué le statut officiel «d'Hymne de l'astronautique russe. »

Anatoli Poperitchnyi, est né le 22 novembre 1934 à Novaia Odessa, dans l'oblast de Nikolaevsk. Durant la Grande guerre patriotique, Poperetchnyi fut évacué avec sa mère dans l'Oural. Revenue à la libération à Nikolaevsk, il y termine ses études secondaires. En 1954 il termine L'Université d’État de pédagogie Herzen, à Leningrad.

Vladimir Migoulïa a interprété pour la première fois cette chanson lors de l'émission de télévision «l'Attraction terrestre,» Le 12 avril 1982.

L'herbe devant la maison ~ Трава у дома
Земляне ~ Zemlianie

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La terre par le hublot,
La terre par le hublot,
La terre est visible par le hublot ,
Comme le fils s’attriste de sa mère,
Comme le fils s’attriste de sa mère,
Nous nous attristons de la Terre, elle est seule.
Et les étoiles néanmoins,
Et les étoiles néanmoins,
Sont un peu plus près mais, toutes sont également froides,
Et comme aux heures d'éclipse,
Et comme aux heures d'éclipse
Nous attendons la lumière et voyons des rêves terrestres.

Nous ne rêvons pas du grondement du cosmodrome
Ni de cet azur glacé,
Mais, nous rêvons de l'herbe, de l’herbe devant la maison,
de l'herbe verte, verte.

Et nous, nous volons en orbite
Par des voies inexplorées
l’immensité, de météorite, est parsemée,
Courage et risque sont justifiés.
La musique cosmique
S'insinue dans nos dialogues 
En une sorte de brume délavée,
La terre par le hublot,
Aurore matinale et celle d'en soirée
Et, comme le fils s’attriste de sa mère
Et, comme le fils s’attriste de sa mère,
La mère attend son fils et, la terre, ses enfants.

Nous ne rêvons pas du grondement du cosmodrome
Ni de cet azur glacé,
Mais, nous rêvons de l'herbe, de l’herbe devant la maison,
De l'herbe verte, verte.

Traduction: Sarah P. Struve

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5 janvier 2019 6 05 /01 /janvier /2019 13:32

Elena Frolova est l'auteur compositeur, interprète de la chanson « Efrosinia l'idiote ~ Ефросинья-дура », Elena Frolova est née en 1969, à Riga, elle vit en Russie. Elle a sorti un CD en France « Elena Frolova chante Marina Tsvetaeva. » Que l'on peut également entendre sur un montage vidéo, ici.

Efrosinia la folle, née Evdokiia Viazemskaïa, est connue en Russie comme Eufrosinia Koliupanovskaïa (1758 - 1855) Ce fut uns religieuse chrétienne russe, fol en Christ, vénérée comme une sainte par l'Église orthodoxe russe, qui la fête la 3 juillet.

Née vers 1758 dans une famille de noble. Evdokiia Viazemskaïa, après avoir terminé avec succès ses études à l'Institut de Smolny de Saint-Pétersbourg, est désigné « freilina » (Demoiselle d'honneur) de Catherine II. Son hagiographie raconte, qu'après une période vécue parmi les fastes de la cour, elle a décidé dans des circonstances peu claires, avec deux de ses compagnes, également dames de la cour, d'abandonner le palais royal pour se consacrer entièrement à la vie monastique. Craignant le rejet de sa famille en raison de son choix, elle a mis en scène avec ses amis, sa propre mort. Alors qu'elles étaient à Tsarskoïe Selo, La résidence d'été de l'impératrice, elles ont abandonné leurs vêtements sur la rive d'un lac, afin de faire croire à une noyade et se sont déguisés en simples paysannes , abandonnant leur vie de cour et sa splendeur.

Laissant ses amies, Evdokiia s'est mise à errer à travers la Russie en visitant des monastères et des lieux saints, jusqu'à ce que, se sentant prête pour sa vocation monastique et voulant « se cacher de la persécution du monde », elle est reçue en audience par le Métropolite Platon, qui, voyant la sincérité de son intention, envoya une lettre de recommandation au monastère vladychny de Serpukhov

Depuis lors, sous le nom d'Efrosinia la folle, commence son existence de « poisson dans le Christ », comme on appelait ceux qui simulant la folie, vivaient dans la pauvreté tout en priant sans cesse, afin de sentir qu'ils pouvaient prendre part à la Passion du Christ.

On lui a attribué d'abord, une cellule, puis une petite maison d'une pièce près des murs du monastère. Elle a vécu avec un grand nombre d'animaux nourris avec les restes de ces repas. Elle portait toujours une chemise grise avec un grand châle épais, marchant pieds nus et portant sur sa tête un petit bonnet doublé de fourrure. Elle a gardé ses cheveux coupés et portait toujours autour de son cou une longue chaîne en cuivre avec une croix. Son hagiographie nous dit qu'elle vivait constamment dans la privation et mortifiait son propre corps avec une chemise de crin. Elle dormait toujours assise, à même le sol, se nourrissant exclusivement de pain et de kvas, qu'elle prenait dans les cuisines du monastère. Quant à sa vie religieuse, elle se résumait à prier seule dans sa maison et n'assistait que rarement à l'église.

Toujours selon son hagiographie, Dans les années 1840, la religieuse est expulsée du monastère de Serpoukhov, sous une « fausse accusation » non spécifiée. Efrosinia s'est retrouvée à Kolioupanovo, dans l'Oblast de Toula, où le propriétaire Protopopov, lui a offert une maison sur ses terres. Refusant de vivre dans une maison qu'elle considérait comme trop confortable et spacieuse, elle a demandé à être logé dans une étable, elle a continué la vie qu'elle menait à Serpoukhov, en contact étroit avec les animaux, marchant pieds nus et vêtu seulement d'une robe de bure. Efrosinia est décédée le 3 Juillet 1855, ainsi que le rapporte le livre des actes de la paroisse Mère de Dieu de Kazan. Note d'après le livre « Безумием мнимым безумие мира обличившие... Блаженные старицы 19-20 веков ~ Par une folie apparente, démasquant la folie du monde ... Bienheureux reclus du 19° et 20° siècles » en pdf.

Voilà ce que dit Elena Frolova à propos des saints Fol-en-Christ : "Il me semble que les saints Fol-en-Christ, apparaissent aux moments les plus effrayants de notre histoire ; certainement pour maintenir un certain équilibre ou tout simplement pour nous retenir d'un précipice sans fond."

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Efrosinia l'idiote / Ефросинья-дура
Elena Frolova / Елена Фролова

Danses au palais, carnavals,
Feux d'artifice, soleil à profusion,
Mots éclatant, corridors,
Sur la robe, arabesques d'or .

Oripeaux d'un délire amoureux.
Jalousie, chasse, repas.
Est-ce pour cela que le ciel s'éveilla,
Afin que, lui revienne tout cela ?

Est-ce pour cela que, les anges chantent,
pour regarder ces couches ;
Plaisirs absurdes et soyeux.
Est ce vraiment, un honneur divin ?

Est-ce toujours ainsi, que, cela sera
Et rien ne m'éveillera
De cette perte sans fond ?
Mon Dieu, comme je me sens vide,
les jours s’envolent, fondent, s'en vont.
Le bonheur mène par le bout du nez, l'idiote.

Et là-bas ; haut, haut ;
L'alouette chante dans le ciel
Et là-bas ; loin, loin ;
Vit, Efrosinia-l'idiote.

Elle a des chiens, des chats,
Des corneilles et des colombes sur le toit,
Un corbeau et pour le corbeau, des miettes
Et, une lanterne brisée sur un bâton.

Luit à peine la flamme,
Mais brûle toujours, grâce à Dieu,
Éclairant la route vers le logis,
pour les oiseaux, vers le sud, partis.

Telles des souris, des mots somnolant,
se sont dispersé dans la cour, bruyamment.
Seules les anges entendent, entendent,
Comme le cœur de la folle, chante.

Seules voient les anges, voient,
Celle qui ne blessera personne,
Celle qui ne passera pas de côté.
Si quelque chose m'advient,
je lèverais les yeux vers le bleu tourbillon,
Souriant à sœur Efrosinia,

Car, loin, loin, là-bas ;
Chante au ciel, une alouette
Car, loin, loin, là-bas ;
Vit Efrosinia l'idiote.

Traduction : Sarah P. Struve

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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 12:07

Voici un poème de Sergueï Essénine, "Ты меня не любишь, не жалеешь ~ Tu ne m’aimes, ni ne me plains." Essénine écrivit ce poème en 1925, peu avant sa mort. Les biographes ne donnent pas d'indications précises sur le nom de la personne ayant inspiré ce poème. Il existe, cependant, une version, comme quoi Essénine aurait consacré ce poème à Olga Kobtsova.

Essénine fit sa connaissance, à Batoumi, vers la fin de décembre de 1924. Il reste une photo unique de Essénine et Kobtseva.

Lev Povitski se rappelait : «c'était une jeune fille âgée de dix-huit. D'apparence, elle ressemblait à une lycéenne des temps anciens. La jeune fille était érudite, avec des intérêts pour la littérature et,  rencontra Essénine avec grand enthousiasme ». Le peintre K.A.Sokolov, considérait cette passion comme sérieuse. Il lui écrivit de Tiflis, en date du 17 décembre 1924 : «si toute cela vient des profondeurs de ton âme et, que cela te soit indispensable ; je ne peux que vouloir bonheur pour ton âme fatiguée et tourmentée »

~ Dans le premier vidéogramme, le poème est lu par Alexandre Zlichtchev.

~ Dans le second vidéogramme, le poème est chanté par Alexeï Pokrovski.

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Ты меня не любишь, не жалеешь ~ Tu ne m’aimes, ni ne me plains.

Sergueï Essénine ~ Сергей Есенин

 

Tu ne m’aimes, ni ne me plains,
Ne serai-je pas vraiment beau ?
Ne me regardant pas, tu blêmis de passion,
Ayant entouré mes épaules de tes mains.

Jeune femme, au rictus sensuel,
Je suis avec toi,  ni tendre, ni grossier.
Raconte-moi, combien en as-tu caressé ?
De combien de mains, te souviens-tu ?
De combien de lèvres ?

Je sais – Telles des ombres, ils sont passés,
Sans avoir effleuré ton brasier,
Sur les genoux de beaucoup d’entre eux, tu t’asseyais,
Et  maintenant, tu restes assise chez moi.

Que tes yeux soient à demi clos
Et  toi, tu pense à quelqu’un d’autre,
Il est vrai que je ne t’aime pas tant,
Dans l’éloignement d’un être cher, me noyant.

Cette ardeur ne l’appelle pas destinée,
Liaison superficielle et violente.
Comme, par hasard, t’ayant rencontré,
Je sourirai en te quittant, tranquillement

Et toi aussi, tu iras de par ton chemin
Éparpillant  des jours sans joie,
Seulement, de non embrassés, ne touche pas,
Seulement, ceux ne brûlant pas, ne les attire pas à toi.

Et lorsque, le long de la ruelle, avec d’autres
Tu passeras, à propos d’amour, bavardant,
Je sortirai, peut-être, me promener
Et à nouveau, nous nous rencontrerons.

Ayant détourné, vers l’autre, tes épaules, plus prés,
Et t’étant légèrement penchée vers le bas,
Doucement, tu me diras : «  bon soir ! » -
Et je répondrai : « bonsoir, miss.»

Et rien ne dérangera l’âme,
Et rien ne la fera frissonner,
Celui qui a aimé, ne peut plus aimer,
Celui qui a brûlé, celui-là ne pourra plus s’enflammer.

Traduction Sarah P. Struve

(Traduit pour le blog "Pêle mêle")

 

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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