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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 17:14

"Уже вечер – Uzhe vetcher - C’est  déjà le soir" est une chanson/prière du Hiéromoine Roman de son premier nom Alexandre Matiouchyne. Matiouchyne est né en 1954, dans la famille d’un professeur de village. Après avoir fait des études et avoir été, lui-même, un temps, instituteur, il devient novice en 1983. En 1985 il est ordonné Hiéromoine.

Le nom de l’Hiéromoine Roman est bien connu de millions de gens en Russie. Auteur de poèmes spirituels et de chansons, il est membre de l’union des écrivains de Russie. Les enregistrements de ses chansons, sont vendus dans les églises de toute la Russie. Nombreux sont les chanteurs qui reprennent ses textes et mélodies ; cependant, c’est Jeanna Bitchevskaia  qui réussit le mieux à transmettre de sa voix, cette spiritualité des chemins et des terres de Russie dont sont imprégnés les textes de Matiouchyne.

Voici deux vidéogrammes. Le premier reprend l'interprétation de A. Matiouchyne; le second celle de Jeanna Bitchevskaia

 

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Уже вечер / C’est  déjà le soir

Hiéromoine Roman (Matiouchyne) 

 

  C’est déjà le soir, mes amis, c’est déjà le soir,
 Et la lune a allumé sa lampe,, 
 Laissons donc les paroles vaines, 
 Abandonnons la table un instant. 
 La table a été recouverte d’une nappe blanche,  
 On y a déposé des mets  et du vin, 
 Toute la journée les gens se sont réjouis et bu 
 Et personne n’a même jeté un regard par la fenêtre. 
 Derrière la fenêtre le temps semble calme, 
 Les feuilles mortes ne bruissent pas à cette heure, 
 Comme-si la nature avait ouvert  
 En grand, son âme automnale. 
 Et peut-être que, mais je ne devrais pas prophétiser, 
 Quelque part, un voyageur en une route peu facile, 
 Sous la claire confession de la nuit, 
 Espère, malgré tout, arriver. 
 Les ombres sont pleines de félicités, 
 L’étang noyé de brouillard, encense. 
 Paix à toi, marcheur solitaire, 
 Et à celui qui te recueillera. 
 Aussi donc, levons nos verres 
 À la vie riche de sa quotidienne simplicité,  
 Pour qu’une âme compatissante, 
 De sa chaleur, le caresse.  
 Qui es-tu donc, passant inconnus, 
 Ta route s’en va-t-elle loin ? 
        Pourquoi donc m’a tant interpellé 
 Ton regard bienheureux et pensif ? 
 Dans ton cœur la prière est sainte 
 Elle disperse, de l’âme, l’obscurité. 
 Peut être que bientôt, moi-même, abandonnant tout, 
 Ayant prié, je prendrai mon bâton de pèlerin 
 Et me recouvrant de croix, 
 Je m’en irai, je ne sais où, errer, 
 Passant dans les proches localités, 
 Contournant les cités.
 
 Traduction : Sarah P. Struve 
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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 10:44

"Заночую в стогу – Zanotchouiou v stogou - je passerai la nuit dans un fenil" est une chanson du père Roman (Alexandre Matiouchyne), que Stengazeta avait déjà présentée à travers sa chanson "Toumane – Brouillard".

Le vidéogramme, ci-après, reprend l'interprétation de Jeanna Bitchevskaïa. Il est également possible d’écouter le père Roman chanter lui même cette chanson, ici.

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Заночую в стогу... / Je passerai la nuit dans un fenil...

Hiéromoine Roman (Matiouchyne)

A la façon d’une bête, creusant un terrier, je passerai la nuit dans un fenil,
M’étant enfui loin, loin des grandes villes.
La mie nuit se ceinturera de la voie lactée, tel d’un omophore.
Et encensant avec la lune, gonflera les voiles des nuages.
La mie nuit se ceinturera de la voie lactée, tel d’un omophore.
Et encensant avec la lune, gonflera les voiles des nuages.
Vogue de tous côtés l'odeur délicate de l'écume lilas.
Félicité, Félicité, la poitrine s’emplit de pureté.
Pour tout oreiller je tasserai l’herbe fané de l'an passé.
En guise d’adieu, la constellation de l'étoile polaire, je dénicherai.
O, heures saintes! J'embrasse l'ouverte éternité,
Me frottant les yeux, comme dans l'enfance, l'étoile, je brouillerai.
Non, l'âme de l'homme ne se nourrit pas uniquement de pain,
Tout vit de toi, Créateur de cette beauté.
Non, l'âme de l'homme ne se nourrit pas uniquement de pain,
Tout vit de toi, Créateur de cette beauté.
J'oublierai alors, et personne, me plaignant, ne me le rappellera
La chasse nocturne me suivant à la trace.
Le puisoir renversé quelque part, de pluies apaisera  la soif de la terre,
Pour  au matin embrasser l'océan à la recherche d'eau fraîche.
Le puisoir renversé quelque part, de pluies apaisera  la soif de la terre,
Pour au matin embrasser l'océan à la recherche d'eau fraîche.

Traduction : Sarah P Struve

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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 00:18
L'auteur de cette chanson, le père Roman, de son vrai nom, Alexandre Matiouchyne, est né en 1954 dans la famille d’un instituteur de village. Il fut lui-même enseignant. En 1983, il devint novice et fut ordonné moine en 1985. Il est l’auteur de poèmes et de chansons dont il compose également les mélodies. Ses textes expriment le sacré dans une perception propre à l’âme russe, perception où le mystère et la beauté de la nature semblent être les vrais messagers de la spiritualité. Alexandre Matiouchyne interprète lui-même certains de ses textes (en accès libre de droit sur le web) Sa voix particulière donne une étrangeté certaine à ses textes et mélodies.
Dans le vidéogramme ci-après, cette chanson est interprété par Jeanna Bitchevskaïa.
 
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ТУМАН  / BROUILLARD
Alexandre Matiouchyne

Brouillard, brouillard, le brouillard m’a enveloppé
Seulement il ne lui est pas donné de réchauffer

Brouillard, Brouillard, le Brouillard a tout mélangé

Brouillard, brouillard, le brouillard a recouvert la contrée
Effaçant de la terre, la vielle maison paternelle
Et sur la croix tombale une noire corneille
Tel un paisible césar, apparaît.

Brouillard, brouillard, je nage à travers champ
Ecartant les nuages de mes mains
Les herbes s’inclinent vers le sillon, doucement
A peine les effleure ma main.

Brouillard, brouillard tu n’es pas infini
Encore un peu, tu vas fondre, t’évaporer,
N’est ce pas pour cela qu’au soir paisible,
Rosée vivante, sur les buissons, tu frémis.

N’est ce pas pour cela qu’au soir paisible,
Rosée vivante, sur les buissons, tu frémis.

Brouillard,
Brouillard,
 

Traduction:  Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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