"Уже вечер – Uzhe vetcher - C’est déjà le soir" est une chanson/prière du Hiéromoine Roman de son premier nom Alexandre Matiouchyne. Matiouchyne est né en 1954, dans la famille d’un professeur de village. Après avoir fait des études et avoir été, lui-même, un temps, instituteur, il devient novice en 1983. En 1985 il est ordonné Hiéromoine.
Le nom de l’Hiéromoine Roman est bien connu de millions de gens en Russie. Auteur de poèmes spirituels et de chansons, il est membre de l’union des écrivains de Russie. Les enregistrements de ses chansons, sont vendus dans les églises de toute la Russie. Nombreux sont les chanteurs qui reprennent ses textes et mélodies ; cependant, c’est Jeanna Bitchevskaia qui réussit le mieux à transmettre de sa voix, cette spiritualité des chemins et des terres de Russie dont sont imprégnés les textes de Matiouchyne.
Voici deux vidéogrammes. Le premier reprend l'interprétation de A. Matiouchyne; le second celle de Jeanna Bitchevskaia
_______________________
Уже вечер / C’est déjà le soir
Hiéromoine Roman (Matiouchyne)
/image%2F1541043%2F20240209%2Fob_2d8599_dd61e87ac242cf7c6b52daa3df34da33.jpg)
C’est déjà le soir, mes amis, c’est déjà le soir,
Et la lune a allumé sa lampe,,
Laissons donc les paroles vaines,
Abandonnons la table un instant.
La table a été recouverte d’une nappe blanche,
On y a déposé des mets et du vin,
Toute la journée les gens se sont réjouis et bu
Et personne n’a même jeté un regard par la fenêtre.
Derrière la fenêtre le temps semble calme,
Les feuilles mortes ne bruissent pas à cette heure,
Comme-si la nature avait ouvert
En grand, son âme automnale.
Et peut-être que, mais je ne devrais pas prophétiser,
Quelque part, un voyageur en une route peu facile,
Sous la claire confession de la nuit,
Espère, malgré tout, arriver.
Les ombres sont pleines de félicités,
L’étang noyé de brouillard, encense.
Paix à toi, marcheur solitaire,
Et à celui qui te recueillera.
Aussi donc, levons nos verres
À la vie riche de sa quotidienne simplicité,
Pour qu’une âme compatissante,
De sa chaleur, le caresse.
Qui es-tu donc, passant inconnus,
Ta route s’en va-t-elle loin ?
Pourquoi donc m’a tant interpellé
Ton regard bienheureux et pensif ?
Dans ton cœur la prière est sainte
Elle disperse, de l’âme, l’obscurité.
Peut être que bientôt, moi-même, abandonnant tout,
Ayant prié, je prendrai mon bâton de pèlerin
Et me recouvrant de croix,
Je m’en irai, je ne sais où, errer,
Passant dans les proches localités,
Contournant les cités.
Traduction : Sarah P. Struve
commenter cet article …