Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 09:29

Il y a 30 ans de cela, disparaissait l'Union Soviétique. Voici, en mémoire, une traduction de la chanson "Слишком короток век ~ Slichkom korotok vek ~ Ce siècle est trop court"  écrite en 1987 par Andrei Makarevitch. Elle est, ici, interprété par Jeanna Bitchevskaia.

~~~~~~~~~~

Ce siècle est trop court... / Слишком короток век...

Texte & musique : A. Makarevitch

Ce siècle est trop court.
De ce qui fut il n'y a rien à regretter,
Le gel n'était pas vraiment glacé
Et les frissons ne nous ont pas fait vraiment frissonner,
Seulement avec chaque printemps,
Plus aiguë était la sensation de la fin de cette petite pièce
Que, visiblement, je n'avais pas écrit.

C'est comme au cinéma
lorsqu'on est dans la salle et en même temps sur l'écran.
À tous est promis un envol
Et, brillent des traits lumineux.
Seulement le temps est venu,
On déverrouille les portes, résonnent les clefs
Et, tout est détruit.
Avec angoisse, tu regardes ta montre.

Qui, ici, à raison, qui a tort.
Je vous en prie, oubliez, n'en discutez pas...
Ce siècle est trop court,
Qu'il ne passe en reproches mutuels.

Nous nous reverrons tous,
Dans un aéroport à l'abandon,
Dans l'espoir d'arriver à temps,
Pour un vol annoncé pour on ne sait quand.

Ce siècle est trop court,
               Ce siècle est trop court...

Traduction : Sarah P. Struve

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 20:44

 "Три окна - Tri okna –Trois fenêtres" fut interprété pour la première fois par Andreï Makarevitch et son groupe "Mащина времени - Machina vremeni – La machine à explorer le temps" en 1980 dans le rock Opéra "Маленький принц – Malénkyi prints – Le petit prince" d’après l’œuvre de Saint Exupéry.

Malenki-prints.jpgDans ce rock opéra les chansons du groupe entrelacent des extraits du texte de Saint Exupéry. De ce rock opéra un double album éponyme, fut édité.

____________________________

Три окна / Trois fenêtres

Paroles & musique : A. Makarevitch 

J’ai oublié les tempêtes et le tonnerre,
Maintenant, le silence m’est plus cher,
Et je vis dans une très, très vieille maison
D’où s’ouvrent trois fenêtres.

La première fenêtre donne dans un champ,
Dans le champ de nos meilleures années,
Dans ce champ, de douleur, il n’y en a jamais,
Et toute question trouve sa réponse.

Là-bas le soleil brille jours et nuits,
Été comme Hiver, la terre fleurie,
Sans jamais grandir, des enfants jouent, là-bas
Et, l’un d’entre eux, est certainement moi.

Et la seconde fenêtre s’ouvrit sur la forêt,
La sombre forêt s’éleva jusqu’aux cieux,
Pour se protéger du soleil, la forêt érigea un rideau.
Des interrogations, la forêt cacha les réponses.

La vie, là-bas, se passe selon les lois de la forêt
Moi, de chaque buisson, je m’effrayai,
Passant par des sentiers ignorés,
A l’heure où descendait l’obscurité.

La troisième fenêtre s’ouvre sur l’océan,
D’un souffle régulier respire l’océan,
Derrière lui, de sauvages pays
Et personne n’a vu ces pays.

L’océan et immense telle l’éternité,
Et la vague est puissante de tant de paix,
Quant dans la vieille maison, je me sens à l’étroit,
Au prés de la troisième fenêtre, je m’assois.

En eau vive, la neige se transformera,
La fumée, en un nuage argenté, se métamorphosera,
Ta maison deviendra ton propre toit,
De ruines, un temple, on vous érigera.

Tout combat, un jour doit cesser,
Il n’y a pas de raison de douter de gagner,
Un bouquet de mots-fleurs, j’attraperais,
À vous mes amis, je l'offrirai.

Traduction : Sarah P.Struve

Partager cet article
Repost0
14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 18:15

La chanson « On byl starchy iéiо - Il était plus âgé qu’elle » fut enregistré en 2004 par Makarévitch et l’orchestre du tango créol (Orkestre kreolskovo tango) dans l’album « Ot menia k tiébié - De moi à toi »

От_меня_к_тебе.jpg

L’orchestre du tango créole fut créé par Makarevitch en 2002. Ce groupe est composé de personnes venant de différants autres groupes dont « Machina vréméni , Kvartal,, Igor Boïko band, ainsi que d’autres.

Он был старше её. / Il était plus âgé qu’elle

Андрей Макаревич / Andreï Makarévitch

Il était plus âgé qu’elle,
Elle était jolie,
Dans son petit corps
Résidait une âme,
Ils allaient ensemble,
Ils ne se disputaient pas pour des riens.
Et tout le monde disait autour,
En quoi ne seraient-ils pas mari et femme,
Et juste une petite chose
Le rendait fou,
Il l’aimait,
Elle aimait voler la nuit,
Il soufrait, lorsque derrière la fenêtre il faisait sombre,
Il ne dormait pas, fermant la fenêtre pour la nuit,
Il sanglotait, buvant à la cuisine du thé amer,
A l’heure où elle volait la nuit,
Et après, au matin, elle jurait,
Qu’hier, c’était la dernière fois,
Il pardonnait, mais la nuit derrière la fenêtre il fait sombre,
Et elle s’envolait de toute façon.
Et lui, il lui offrait des roses,
Lui achetait du parfum,
Lui consacrant des chansons,
Lui lisant des poèmes,
Il se raccrochait à un fil
Comme le dernier des idiots,
Il avait peur, qu’une nuit de pleine lune,
Elle oublierait le chemin de la maison,
Et une nuit, c’est ce qui arriva.
Il soufrait, lorsque derrière la fenêtre il faisait sombre,
Il ne dormait pas, fermant la fenêtre pour la nuit,
Il sanglotait, buvant à la cuisine du thé amer,
A l’heure où elle volait la nuit,
Et après, au matin, elle jurait,
Qu’hier, c’était la dernière fois,
Il pardonnait, mais la nuit derrière la fenêtre il fait sombre,
Et elle s’envolait de toute façon.
Et trois jours et trois nuits,
Il ne dormait et ne mangeait,
Il restait assis auprès de la fenêtre,
Et
regardait le ciel,
Il répétait son nom,
Il sortait l’attendre sur la corniche,
Et quant la lune s’en alla décroissante,
Il s’en fut par la fenêtre, comme elle le faisait,
Il s’envola, comme elle s’envolait,
Mais non pas vers le haut, mais vers le bas.
Et après, au matin, elle jurait,
Qu’hier, c’était la dernière fois,
Il pardonnait, mais la nuit derrière la fenêtre il fait sombre,
Et elle s’envolait de toute façon,
Et elle s’envolait de toute façon.

Traduction : Sarah P. Struve

Partager cet article
Repost0
8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 19:31

Dans ce vidéogramme, Andreï Makarevitch interprète deux de ses poèmes : récitant le premier « Entre le paradis, la terre et l’enfer » chantant le second «Ne croyez pas aux promesses… »

_________________

Между раем, землей и адом
Entre le paradis, la terre et l’enfer

 

Entre le paradis, la terre et l’enfer,
Il n'y a pas de failles : Loin, l’incrédulité.
La nuit gouverne le jardin de Gethsémani
Une profonde et méchante nuit.

La nuit a fermé les paupières à ceux, fatigués,
Abreuvant de silence le jardin,
Et Les compagnons sont sereins,
Et les frères d'armes dorment profondément

Sur les fronts, s'est déversée la fatigue -
Ils n’entendront, ne se souviendront…
Jusqu’à l’épreuve, il ne lui reste,

Peut-être, que cinq et quelques minutes.

Il est immobile, il happe les sons,
En un instant, seront détruits les jours.
Voilà Pilate qui se lave les mains
Voilà la foule qui crie : « Crucifie le ! »

Le Golgotha et ce tremble,
Au pied duquel Juda interrompra sa lignée…
À quel point il est insoutenable,
De voir par avance la finalité des choses !

Inutile d'enseigner quoi que se soit ;
Tous s’évanouira, telle l’eau dans le sable
Inutile de compter les minutes ;
Tout se réalisera en son temps,

Tout se réalisera irrémédiablement
Fait prisonnier. Parmi les brigands. Crucifié,

Et Les compagnons sont sereins !
Et les frères d'armes dorment paisiblement !

Mais, tant que dans le silence, ne s'entendaient
les armures
s’entrechoquant,
résonnaient des mots à propos d’un calice,
Qu'il répétait inlassablement.

Seulement, dans les cieux, il n’y à de réponse,
Il n’y a ni mouvements, ni sons.
Seules l’instant s’avance,
Et cela est, en soi, une réponse.

Le prophète n’a qu’un itinéraire
Au-dessus duquel se penche le tribunal. le jugement dernier.
Et de temps, il ne lui en reste guère -
Grâce à Dieux,
Ils viennent
déjà.

____________________________

 

Пустые обещани
Ne croyez pas aux promesses…

 

Ne croyez pas aux promesses veines et aux contes,
Et le sauveur ne sauvera pas de l'errance à la prison,
Mais, il y a juste un peu plus de vie au monde que de mort,
Et il y a juste un peu plus de lumière au monde que de pénombre.
Que la route nous promette des épreuves,
Qu’on effraie l’intelligence, de nouvelles prémonitions,
Il y a, malgré tous, un peu moins de diable que de Dieux,
Et il y a juste un peu plus de lumière au monde que de pénombre.


Que l’on débatte dans les airs du crépuscule et de l’aurore,
Que les vieux dogmes soient usés jusqu’à la corde,
Entre le noir et le blanc, il n’y a pas d’équilibre,
Et c’est cela qui mène au mouvement, le monde.
Que le mal rampe de siècle en siècle,
Et les fumées obscurcissent à nouveau le ciel,
Mais, il y a juste un peu plus de vie au monde que de mort,
Et il y a juste un peu plus de lumière au monde que de pénombre.


Traduction : Sarah P. Struve

Partager cet article
Repost0
6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 19:51
2987b8cb0ce7bb2da71876f81a2d3339.jpgМашина времени (Machina vremeni – la machine à explorer le temps) est un groupe de rock russe créé en 1969. Le groupe se soude autour d'Andreï Makarevitch (chant, guitare), Margulis et Kavagoe. Le style du groupe oscille entre les thèmes des bardes (Vissotsky, Rosenbaum...), le blues, le folk et la pop sixties. Les mélodies coulent de source, et les textes de Makarevich, sont profonds et émouvants. Makarevich est un touche à tout puisqu'il excelle dans la peinture, la plongée sous marine et anime une émission télé de cuisine. Un de ses succès ne se nomme t'il pas "Liublju Makaroni" ("J'aime les macaroni") Margulis et Kavagoe ont quitté "Machina vremeni" pour fonder le groupe Voskresenie. Makarevich continue une nouvelle formation ainsi qu'une carrière solo. Voici deux vidéos d’une même chanson : « пока горит свеча – Tant que brûle le cierge. » La première vidéo date du début des années 70. La seconde vidéo date de 2002 lors du concert du trentième anniversaire du groupe reformé pour l'occasion.

____________________________

Пока горит свеча  ~ Tant que brûle le cierge

Машина времени ~ Machina Vremeni

(paroles & musique: Andreï Makarevitch)

Il y a des jours, où tu baisses les bras,

Et il n’y a ni mots, ni musique, ni force.

Dans de tels jours j'étais en désunion avec moi,

Ne demandant à personne de m'aider.

Et je voulais partir n’importe où,

Fermer ma porte et ne pas retrouver la clef,

Mais je croyais que tout n’est pas encore perdu,

Tant que ne s’étouffe la lumière, tant que brûle le cierge.

Mais je croyais que tout n’était pas encore perdu,

Tant que ne s’étouffe la lumière, tant que brûle le cierge.

 

Et chanter, personne ne pouvait m’obliger.

Le silence est le commencement de tous les commencements.

Mais ci avec une chanson j’arrive à redresser les épaules,

Comme il sera difficile de faire que je me taise.

Peut importe qu’aujourd’hui il reste peu de jours,

Que la neige soit tombée, et le sang froid,

Pour la centième fois je recommencerai du commencement,

Tant que ne s’étouffe la lumière, tant que brûle le cierge …

Pour la centième fois je recommencerai du commencement

Tant que ne s’étouffe la lumière, tant que brûle le cierge …

Traduction: Sarah. P. Struve

Partager cet article
Repost0
24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 11:06

Andreï Vadimovitch Makarevitch est né à Moscou, en 1953. Il est auteur-compositeur et chante ses textes depuis plus de trente ans. Makarevitvh est l’un des créateurs du groupe « Machina vréméni. » (La machine à explorer le temps.) Sa sensibilité, sa langue, en fonts l’une des figure de la poésie russe contemporaine. Makarevitch est également peintre.
« У Ломбарда - Ou Lombarda » (Aux mon de piété.) est issue de l’album du même nom paru en 1994.

u lambarda

У Ламбарда  / Au mont de piété

Андрей Макаревич  Andreï Makarevitch

Au mont-de-piété, le matin, il y a du monde,
Près du comptoir c’est la presse, la cohue.

Ce sont ceux pour qui c’est vraiment dur,
Ceux qui misent sur le dernier cheval.

Moi, je ne me mens pas, c'est un mauvais numéro,
Et puis l'espoir - connerie, faut pas y croire!
Hier, juste encore un peu, je serai mort,
Ils ont saoulé leur poteau. Leur mère…

Oh, tortueux, tu ai mon sentier,
J’ai peur et de moi et de Dieu.
je me lève timidement vers le guichet,
Je demande que l’on prenne en gage mon âme.

J’entends que l’on m’annonce le prix,
El le silence est tel, on entendrai une mouche voler,
Je regarde le reçu, comme à travers un mur :
Pourquoi est-ce si peu cher, chez vous ?

Alors quoi, elle a des nerfs en bois,
Ou bien la graisse l’a aveuglée.
Ne peut elle discerner, la salope,
Le filon d’or de mon âme ?

La seule chose que j’entends ; « Citoyens, moins fort !
Vous faites trop de bruit, vous avez perdus la tête.
C’est le barème d'aujourd’hui.
Apparemment, le prix des âmes, a baissé. »

J’ai serré dans mon poing la piécette en cuivre,
J’irai dans ce monde qui m’étouffe,
Je ne suis pas si pauvre,
Je suis même parfois joyeux.

Et le reçu, au vent, je le laisserai aller,
Je ne reviendrais pas chercher mon âme, laissez tomber.
Puisqu’elle ne coûte que cinq kopeks.
Vraiment, Je n’en ai rien à faire !

Et de toute façon, seul le ver ronge,
On a craché dans ma gueule. pas la force de me battre...
Ne suis-je pas aussi humain, mon Dieu,
Mais pourquoi sont-ils avec nous ainsi, frères...

Traduction : Sarah P. Struve.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
  • Contact

 

 

Recherche

Pages

Catégories