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28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 13:11

L'auteur de la chanson "Последний бой! ~ Posledni boï! ~ Le dernier combat !" est l'écrivain, poète, acteur et musicien, Mikhail Nozhkine, né en 1937. La chanson résonne dans le film en trois parties, sur la grande guerre patriotique "Освобождение ~ Ocvobojdenia ~ Libération" de Yuri Ozerov ; l'auteur écrivit cette chanson durant le tournage du film, où il joua le rôle du commandant d'une compagnie d'assaut.

Dans le vidéogramme, Mikhail Nozhkine interprète cette chanson lors du 70° anniversaire de la victoire,  le 9 mai 2015.

Cette traduction est dédiée aux combattants des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk ainsi qu'à leurs frères de l'armée fédérale russe, qui, en cet instant, se battent afin de libérer la terre russe.

~~~~~~~~~~~~

Последний бой! ~ Le dernier combat !

Mikhail Nozhkine

Il y a si longtemps, si longtemps
Que nous ne nous sommes pas reposés
Ce n’était tout simplement pas
le temps de nous reposer.
A travers la moitié de l'Europe
Nous avons rampé,
Et, demain, demain, enfin,
Ce sera le dernier combat.

Encore un peu, encore un chouia,
C'est le plus dur, le dernier combat.
Et moi, je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman
Et moi, je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman !...

C'est la quatrième année qu'on n'a plus de vie
À cause de ces fritz,
Cela fait quatre ans,
Que coule en rivière la sueur salée,
Que coule le sang.

Encore un peu, encore un chouia,
C'est le plus dur, le dernier combat.
Et moi, je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman
Et moi, je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman !...

Demain, nous nous retrouverons
Pour la dernière fois, au corps à corps,
une dernière fois, nous pourrons
Servir la Russie
Et, pour elle, mourir,
Cela ne fait pas du tout peur,
Car, quand même, chacun
Espère survivre !

Encore un peu, encore un chouia,
C'est le plus dur, le dernier combat.
Et moi je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman
Et moi, je veux rentrer en Russie, à la maison,
Il y a si longtemps que je n'ai vu maman !...

Traduction : Sarah P. Struve

 

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 14:54

L'auteur du poème « Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad ~ Ved my jè s toboï leningratsy ~ Ведь мы же с тобой ленинградцы,» est Max Dakhie (1932 ~ 1996,) Max Dakhie était un poète, journaliste, cinéaste, ainsi qu'un auteur de livres pour enfants. Nombre de ses poèmes ont été mis en musique par des compositeurs célèbres et sont devenues des classiques de la chanson russe.

Victor Plechak a composé la musique de la chanson, il est né en 1946, à Leningrad. Il est l'un des compositeurs russes les plus demandés. Maitre émérite des arts de la Fédération de Russie, lauréat du prix du gouvernement de Saint Petersbourg, président de la section musique populaire de l'union des compositeurs de Saint Petersbourg.

L'interprète de "Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad," Guerman Orlov, est né en 1929 au village de Krasnaïa dolina, dans l'Oblast' de Voronej (actuellement Oblast' de Koursk.) En 1934, son père intégrant les rangs de la marine de guerre, la famille déménage à Kronstadt. De 1941 à 1945, Orlov se retrouve dans Léningrad assiégé. Il sert au théâtre des armées de la flotte de la Baltique et sera blessé en novembre 41. Orlov a pris part, en tant qu'artiste, aux concerts donnés sur des navires de guerre, des aérodromes, dans la légendaire forteresse « Orechek » de la ville de Chlisselbourg, ainsi qu'à l'arrière des lignes allemandes, sur l'île de Lavasaari. Guerman Orlov est décoré de l'ordre de la Guerre patriotique du I° degré.

Dans l'après-guerre il est devenu l'un des artistes principaux de l'estrade soviétique. Il Travaille au "Lenkontsert," actuellement « Petersbourg-Theatre,» il a interprété des rôles dans plusieurs films. Guerman Orlov est décédé à Saint Petersbourg, le 7 décembre 2013.

Le siège de Leningrad dura 872 jours, du 8 septembre 1941, au 27 janvier 1944. Il fit 1 800 000 victimes, dont aux moins 500 000 soldats soviétiques et 1 200 000 civils.

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Ведь мы же с тобой ленинградцы ~ Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad

Texte : Max Dakhie ~ Musique : Victor Plechak

Te rappelles-tu, te rappelles-tu camarade,
Bien que le souvenir en soit lourd,
Comme la tempête à travers les reflets d’incendies
Soufflait le long des rues mortes ;
A mort, nous savions nous battre,
Buvant le malheur jusqu'à la lie,
Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad,
Nous savons ce que guerre signifie.

Te rappelles-tu : les ruines qui fument
Et, de quelqu'un, le crie interrompu...
Mais ici, tout le monde était de Leningrad,
L'enfant, le vieux et le soldat.
Du blocus, l'immortelle fraternité,
Qui paya notre dette pleinement.
Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad,
Nous savons ce que guerre signifie.

Nous nous souvenons à travers les années
L'horizon noyé d'explosions
Et comme depuis les usines gelées
Nos tanks grondants, s'en allaient au front,
Ne laissant pas les âmes se courber,
Nous croyions, qu'avec nous était le pays.
Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad,
Nous savons ce que guerre signifie.

Nous connaissions le désespoir et le courage
Dans les nuits du blocus sans feu,
L'essentiel était, que très fort, nous desirions
Survivre jusqu'au jour victorieux,
Avec cela, nous ne pouvons, à jamais, nous en séparer
En nous, reste fidèle la mémoire de l'exploit.
Ne sommes-nous pas des gens de Leningrad,
Nous savons ce que guerre signifie.

Traduction : Sarah P. Struve

 

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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 09:34

"Дед Агван ~ Grand-père Agvan," est un poème d'Igor Rasteriaev, que StengazetA a déjà présenté. Rasteriaiev, l'a consacré au soixante-dixième anniversaire de la victoire du 9 mai 1945, victoire appartenant à tous les soldats soviétiques. le grand-père de Rasteriaev était Arménien, mais il aurait pu tout autant être Azéri, Kazakh, Ouzbek, ou bien de n'importe quel autre peuple frère de l'espace soviétique.

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Дед Агван ~ Grand-père Agvan
Un poème d'Igor Rasteriaev

Je n'ai pas connu mes grands-pères
Les voir, je ne le pouvais.
Les deux sont morts
Avant que  je
ne vienne sur terre,

Mais, par le destin, je n'ai pas été abandonné
Je suis, de toute façon, heureux,
A côté de moi et, même s'il était adoptif, il y avait un grand-père,
Il était, profondément aimé,

Il n'était pas russe ; c'était un arménien,
Du peuple , de la campagne:
Agvan Tigranitch Grigorian
Né en 1926.

C'était un héros, un vétéran,
Comme sorti tout droit d'un livre
Et moi, je lui glissais
Dans son col, des glaçons.

Je savais tout depuis mon enfance, sur la guerre,
Car, sans aucune retenue, grand-père,
Chaque jour, me l'enseignait,
Avec une assiette de brouet.

Tout s'était passé ainsi : il paissait paisiblement
Des brebis au pied de l'Ararat
Quand brusquement, sur nous est tombée
L'essaim allemand,

Afin qu'il n'y ait plus,
Ici, dans la nature, ni russes, ni arméniens,
Mais là, est arrivé grand-père Agvan,
Et il était sacrement contre tout cela.

Il est vrai qu'il n'est pas venu seul...
Telles des rivières, affluaient là-bas,
Des milliers de Géorgiens,
De kazakhes, d'Azeris, d'Ouzbeks...

Foule aux langages bigarrés,
Ils se sont installés dans les tranchées.
Et toute cette troupe, dans ces tranchées,
S'est, instantanément, russifiée.

Cette fois là, à la place des agneaux,
Il y avait de tout autres animaux.
Grand-père, dans sa visée,
Paissait des « Tigres, » faisait tourner bourrique des « Panthères »...

La conversation avec lui, se faisait en russe,
Au début, pas idéalement,
Mais la phrase « la tourelle a été arrachée »
Il là comprenait littéralement.

Avec grand-père je pouvais manger
Jusqu'à trois assiettes de cette bouillie,
Écoutant comme ils sont partis,
Vers l'ouest, marchant à pied.

Et, comme toujours, pour l'énième fois,
Ils en ont foutu...
Et après, suivait cette histoire,
Comme dans un feuilletons sentimental :

« Berlin, avril, la terre tremble,
Les obus, les balles, en grêle... »
Et grand-père le long d'une rue, court
Avec une mitraillette prise à l'ennemi

Des maisons détruites, tout autour,
Telles les crêtes des monts caucasiens.
Avec lui, grand-père à cinq grenades
Et puis, brusquement, là, sur un tas de brocaille,

Couché et geignant de terribles blessures,
Seul, tel dans la tempête, une paille,
Un jeune gars, lui ressemblant,
Mais, en uniforme allemand.

Il montre à grand-père, une fenêtre,
Expliquant avec ses mains,
Qu'il meurt et est couché,
Au pied de son foyer.

Qu'il y a ses parents, là-bas,
Qu'il est un local, un Berlinois,
Que la guerre l'a ramené
Jusque devant son entrée.

Et grand-père, par-dessus son barda,
Bien qu'il ne soit pas, lui-même, très fort,
Le chargea et, à l'étage le monta,
Là-bas, où il y avait maman et papa,

Où, après une explosion, une poutre s'était affaissée
Là, où une veilleuse luisait :
« Accueillez, Frau,
Votre soldat allemand... »

Grand-père, parlant de cet instant ;
Brusquement, devenait différant :
Parlant du terrible cri maternel,
Racontant, comment il est resté là-bas.

Comme, dans la cuisine, où brûlait un chandelier,
De l'eau, on lui a réchauffé,
Comme de la boue et de sa haine, il s'est lavé,
Accumulée depuis tant de semaines et d'années,

Comme il a dormi dans des draps blancs,
Au milieu de la guerre et de l'enfer,
Rêvant des jours de paix
Au pied de l'Ararat, dans la vallée,

Comme le matin, à nouveau, il s'en est allé
Vers la date proche de la victoire,
Entendant derrière lui « Dankeschöne, »
Lui, il répondit : « Adieu... »

Là, toujours, je l'interrompais,
N'écoutant ce qu'il disait, qu'à moitié :
« Papy, qu'est-ce que c'est, que ces bêtises ?
Allez, raconte comment vous avez tiraillés ! 

Raconte comme dans le feu, tu brûlais,
Comment sur une mine, tu as presque sauté... »
Cela ne m'intéressait pas,
L'histoire sur les draps Berlinois.

Mais grand-père, je ne sais pourquoi, se taisait
Et, il allait chercher du rab de brouet,
Que dans ma bouche, il fourrait,
Afin, que de mûrir, je puisse me dépêcher...

Il n'est plus là
Et enfin, brusquement j'ai réalisé :
Ce jour-là, ce fut le principal des combats,
Un combat pour le titre d'être humain.

Traduction , adaptation: Sarah P. Struve.

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 15:52

Durant la Grande guerre patriotique, dans la Région de Briansk, ou Brianchtchina, sous l'occupation des troupes nazies, un important mouvement partisan composé principalement de jeune, vit le jour. Voici un extrait de l'article illustrant le projet du site officiel de la Région de Briansk sur la résistance dans cette région durant cette période. ~ Le mouvement partisan dans la région de Briansk (1941 ~1942) ~

Ce sont 139 détachements de partisans, réunis en 27 brigades comptant soixante mille combattants et

commandants rassemblés à la jonction de trois Républiques ; la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la République socialiste soviétique d'Ukraine et la République socialiste soviétique de Biélorussie. Les territoires de la Brianchtchina, tenus par les partisans ont fortement contribué au renforcement de la fraternité des peuples, Russes, Ukrainiens et Biélorusses, de toutes les ethnies et nations de l'Union Soviétique, dans la lutte contre l'ennemi commun, le nazisme.

Durant les années de la grande Guerre Patriotique, dans la Briantchina, épaule contre épaule, combattaient des patriotes soviétiques de quarante-deux nationalités différentes, ainsi que des antifascistes, Hongrois, Autrichiens, Allemands, Roumains, Polonais, Tchèques, Slovaques, Bulgares, Espagnoles.

Dans les rangs des partisans de la Bryanchtchina, la grande union de la jeunesse représentait 80% et plus, des combattants. Les partisans komsomols et toute la jeunesse, que commandaient Vladimir Ryabok (Diatkovo), Philippe Strelets (circonscription de Navlinski,) Mikhaïl Belov (circonscription de Souzemski,) Luttaient courageusement. Des détachements semblables se trouvaient à Troubtchevski ainsi que dans d'autres circonscriptions.

Le rétablissement du pouvoir soviétique dans les régions libérées par les partisans, aidait à maintenir parmi la population s'étant momentanément retrouvé en territoire occupé et qui ne vivaient pas seulement dans les circonscriptions libérées, mais également par delà celles-ci, un haut niveau de force morale et de mobilisation. D'octobre 41 à septembre 43, suite aux actions des partisans de Briansk : plus de 100 000 soldats et officiers hitlériens furent mis hors d'état de nuire, dans la région. 1040 trains militaires furent plastiqué, 226 tanks et blindés, 120 avions, furent détruits. Quatre-vingt-dix-neuf ponts de chemins de fer ainsi que 4226 ponts en bois, furent plastiqués. Près de trois cents kilomètres de voies ferrées furent mis hors service, etc.

Sous le commandement de Markian Popov les partisans de Briansk ont pris une part active dans le cadre du Front de Briansk, à la libération de leurs villes et villages natals.

Après la libération de la région, près de vingt mille partisans de Briansk, intégrèrent les rangs de l'armée rouge et continuèrent le combat jusqu'à la victoire. D'autres, nombreux, se sont joints au travail de reconstruction de la région ravagée par la guerre ; ce qui a cet instant, était particulièrement urgent et important.

« Chanson des partisans de Briansk ~ Песня Брянских партизан ~ Pesnia Brianskikh partisan » dont la musique fut écrite par Dmitri Kabalski et les paroles par Lebedev-Koumatch, relate le difficile combat et les faits d'armes de ces jeunes partisans.

Voici deux vidéogrammes de ce chant. Le premier est interprété par Evgueni Beliaev et Alexeï Sergueiev. Les interprètes du second vidéogramme ne sont pas connus.

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Chanson des partisans de Briansk ~ Песня брянских партизан

Musique : D. Kabalevski ~ Texte : V. Lebedev-Koumatch

Dans les bois sombres et profonds,
Un jeune partisan
S'est embusqué avec son détachement.
Sous la pluie d’automne
L'ennemi, nous l'attendrons,
La vermine fasciste, nous l'écraserons !

Ni nos sœurs, ni nos femmes,
Près de la fenêtre, ne nous attendent,
Nos mères ne dresseront pas le couvert
Nos familles sont parties,
Nos maisons ont été incendiées,
Seul hurle le vent dans les ruines...

Vole, au-dessus du pays,
Ce vent familier,
Comptant les blessures et les larmes,
Afin que durant la nuit,
Aux bourreaux, on puisse faire payer,
Pour les enfants et les pères des partisans.

Dans les bois sombres et profond,
La lune ne brillait pas,
Dans le ciel clair, l'aube s'effaçait
Le convoi fasciste, Là-bas,
Dérailla, se renversa,
Sur ses propres mines, sauta.

Dans les bois sombres et profonds,
Un jeune partisan
S'est embusqué avec son détachement.
Sous la pluie d’automne,
L'ennemi, nous l'attendrons,

La vermine fasciste, nous l'écraserons !
(1943)

 

Traduction : Sarah P. Struve.

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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