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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 09:34

"Дед Агван ~ Grand-père Agvan," est un poème d'Igor Rasteriaev, que StengazetA a déjà présenté. Rasteriaiev, l'a consacré au soixante-dixième anniversaire de la victoire du 9 mai 1945, victoire appartenant à tous les soldats soviétiques. le grand-père de Rasteriaev était Arménien, mais il aurait pu tout autant être Azéri, Kazakh, Ouzbek, ou bien de n'importe quel autre peuple frère de l'espace soviétique.

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Дед Агван ~ Grand-père Agvan
Un poème d'Igor Rasteriaev

Je n'ai pas connu mes grands-pères
Les voir, je ne le pouvais.
Les deux sont morts
Avant que  je
ne vienne sur terre,

Mais, par le destin, je n'ai pas été abandonné
Je suis, de toute façon, heureux,
A côté de moi et, même s'il était adoptif, il y avait un grand-père,
Il était, profondément aimé,

Il n'était pas russe ; c'était un arménien,
Du peuple , de la campagne:
Agvan Tigranitch Grigorian
Né en 1926.

C'était un héros, un vétéran,
Comme sorti tout droit d'un livre
Et moi, je lui glissais
Dans son col, des glaçons.

Je savais tout depuis mon enfance, sur la guerre,
Car, sans aucune retenue, grand-père,
Chaque jour, me l'enseignait,
Avec une assiette de brouet.

Tout s'était passé ainsi : il paissait paisiblement
Des brebis au pied de l'Ararat
Quand brusquement, sur nous est tombée
L'essaim allemand,

Afin qu'il n'y ait plus,
Ici, dans la nature, ni russes, ni arméniens,
Mais là, est arrivé grand-père Agvan,
Et il était sacrement contre tout cela.

Il est vrai qu'il n'est pas venu seul...
Telles des rivières, affluaient là-bas,
Des milliers de Géorgiens,
De kazakhes, d'Azeris, d'Ouzbeks...

Foule aux langages bigarrés,
Ils se sont installés dans les tranchées.
Et toute cette troupe, dans ces tranchées,
S'est, instantanément, russifiée.

Cette fois là, à la place des agneaux,
Il y avait de tout autres animaux.
Grand-père, dans sa visée,
Paissait des « Tigres, » faisait tourner bourrique des « Panthères »...

La conversation avec lui, se faisait en russe,
Au début, pas idéalement,
Mais la phrase « la tourelle a été arrachée »
Il là comprenait littéralement.

Avec grand-père je pouvais manger
Jusqu'à trois assiettes de cette bouillie,
Écoutant comme ils sont partis,
Vers l'ouest, marchant à pied.

Et, comme toujours, pour l'énième fois,
Ils en ont foutu...
Et après, suivait cette histoire,
Comme dans un feuilletons sentimental :

« Berlin, avril, la terre tremble,
Les obus, les balles, en grêle... »
Et grand-père le long d'une rue, court
Avec une mitraillette prise à l'ennemi

Des maisons détruites, tout autour,
Telles les crêtes des monts caucasiens.
Avec lui, grand-père à cinq grenades
Et puis, brusquement, là, sur un tas de brocaille,

Couché et geignant de terribles blessures,
Seul, tel dans la tempête, une paille,
Un jeune gars, lui ressemblant,
Mais, en uniforme allemand.

Il montre à grand-père, une fenêtre,
Expliquant avec ses mains,
Qu'il meurt et est couché,
Au pied de son foyer.

Qu'il y a ses parents, là-bas,
Qu'il est un local, un Berlinois,
Que la guerre l'a ramené
Jusque devant son entrée.

Et grand-père, par-dessus son barda,
Bien qu'il ne soit pas, lui-même, très fort,
Le chargea et, à l'étage le monta,
Là-bas, où il y avait maman et papa,

Où, après une explosion, une poutre s'était affaissée
Là, où une veilleuse luisait :
« Accueillez, Frau,
Votre soldat allemand... »

Grand-père, parlant de cet instant ;
Brusquement, devenait différant :
Parlant du terrible cri maternel,
Racontant, comment il est resté là-bas.

Comme, dans la cuisine, où brûlait un chandelier,
De l'eau, on lui a réchauffé,
Comme de la boue et de sa haine, il s'est lavé,
Accumulée depuis tant de semaines et d'années,

Comme il a dormi dans des draps blancs,
Au milieu de la guerre et de l'enfer,
Rêvant des jours de paix
Au pied de l'Ararat, dans la vallée,

Comme le matin, à nouveau, il s'en est allé
Vers la date proche de la victoire,
Entendant derrière lui « Dankeschöne, »
Lui, il répondit : « Adieu... »

Là, toujours, je l'interrompais,
N'écoutant ce qu'il disait, qu'à moitié :
« Papy, qu'est-ce que c'est, que ces bêtises ?
Allez, raconte comment vous avez tiraillés ! 

Raconte comme dans le feu, tu brûlais,
Comment sur une mine, tu as presque sauté... »
Cela ne m'intéressait pas,
L'histoire sur les draps Berlinois.

Mais grand-père, je ne sais pourquoi, se taisait
Et, il allait chercher du rab de brouet,
Que dans ma bouche, il fourrait,
Afin, que de mûrir, je puisse me dépêcher...

Il n'est plus là
Et enfin, brusquement j'ai réalisé :
Ce jour-là, ce fut le principal des combats,
Un combat pour le titre d'être humain.

Traduction , adaptation: Sarah P. Struve.

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 17:00

"Песня про Юрия Прищепного ~ Pesnia pro Iouri Prichtchepnovo ~ La chanson de Iouri Prichtchepnov" est une chanson que Igor Rasteriaev a consacrée à l’un de ces jeunes qui s’en allèrent défendre leur patrie à l’heure où l’intelligentsia bien pensante, n’était plus que préjugé occidentaliste, salissant par conformisme intellectuel, le courage et le dévouement de ces jeunes. À l’heure où, comme de nos jours en Ukraine, les politiques indifférents, impuissants n’était plus qu’Occident clinquant, monnayant et colonisant. Face à la folie fascisante de l'ultra nationalisme intégriste, des militaires perdus et sans aucun soutien moral, s’en allaient combattre comme ils pouvaient, de leur vie, le mal qui voulait plonger toute la Russie dans un bain de sang et de haine ethnique. Au début des années 2000, il fallut bien endiguer cette bacchanale égoïste et sanglante, menant le pays à la dislocation. Cette chanson parle de ces héros anonymes, souvent des jeunes de la campagne, qui périrent en patriotes d’un pays qui en cette année 2001, commençait seulement à reprendre conscience de lui-même, à renaitre.

Voilà ce que disait Igor Rasteriaev de sa chanson, en 2011: « avant que de jouer, je voudrai faires une petite présentation de cette chanson, parce que cette chanson est 100% nouvelle, c’est hier que je l’ai joué à un concert, pour la première fois, dans le club moscovite « Tochka » Cette chanson s’appelle « Chanson d'Ioura Prichtchepnov.» C’est un gars de ma génération, du lieu-dit Soubbotine. C’est le lieu-dit voisin avec Rakovka. Ce gars est mort héroïquement durant la seconde guerre de Tchétchénie. Étant gravement blessé, il a attiré le feu sur lui. La rue principale de Soubbotine porte son nom. Avant de mettre cette chanson en ligne, de la jouer à des concerts, il m’a semblé indispensable de la montrer au père d'Ioura. Ioura est décédé le 26 mai 2001. Aujourd’hui, il aurait 30 ans… »  Kharkov-le-16-mars-2014.jpg

Voici une vidéo qui reprend la chanson de Rasteriaev, sur des archives des deux guerres de Tchétchénie.

P.S. La traduction du texte, en français, est dédiée aux combattants des forces de l’intérieur « Berkout » tombés sous les balles nazies et enfermés dans les geôles de la junte de Kiev, ainsi qu’aux prisonniers politiques en Ukraine.

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Песня про Юрия Прищепного / La chanson de Iouri Prichtchepnov
Igor Rasteriaev

L’été est sur sa fin, de chaleur, le soleil flamboie,
Seulement, il ne faut pas, en raison de cela, nous effrayer ;
Nous avons connu des températures plus élevées,

Ne sommes-nous pas des gamins de Volgograd.

Par habitude, je m’élance bravement de la colline,
J’entre à nouveau dans le village Soubotine,
Je vois sur une palissade une tablette bleue
« Rue du héro Ioura Prichtchipnov ».

Iourka est de ma  génération, nous sommes de ces gamins
Qui, après le gouter, dans les jardins d’enfants,
Ayant rajusté leurs shorts, se rassasiaient de bouquins,
Dessinant  au stylo, des tanks.

Tout n’était que merveille : le monde chantait la paix,
L’ourson olympique, quelque part,  s’envolait,
Et personne ne s’imaginait, qu’en réalité
De nouveaux soldats naissaient en cette année.

Cette année-là, naissaient ceux,  qu’après,
On enverrait au pas, dans des défilés montagneux,
Afin qu’ils rencontrent d’autres, Légèrement plus allés,
Un peu plus barbus et plus âgés qu’eux.

Ceux qui payèrent pour la lâcheté d'autrui,
S’en allant droit sous les balles, sans se vouter,

Se transformant en larmes, se transformant en fierté,
En tablette bleue des rues des lieux-dits…

Le temps ne soigne pas la douleur, il ne fait que la dompter.
Je me sens continuellement  taraudé par une pensée :
« Voila que passent les années, mais ce n’est pas moi qui grandis :

C’est simplement Iourka qui, de jour en jour, rajeuni. »

Mais, j’y crois dur comme fer, viendra le temps
Et dans l’immense livre de l’histoire des temps
En l’année quatre-vingt, pareilles  à des pierres, se coucheront,
Des tablettes bleues, symboles d’une génération.

Les tablettes nous crieront ouvertement :
"Il faut vivre dignement ! Il faut vivre proprement !"
Tout ce qui fut Ioura, tout ce qui fut enfance,
Brusquement, devint passé, à cet instant …

Traduction : Sarah P. Struve.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 23:20

  La chanson "Весна – Vesna – Printemps" est publiée sur le dernier album de Igor Rasteriaev ; "Zvonar’ – Le carillonneur » paru le 20 octobre 2012.

Voilà ce que dit I. Rasteriaev à propos de ce nouvel album :
 "Cet album a été enregistré au studio" Добролет - Dobrolet "à Saint-Pétersbourg.  C'est le premier album, que j'ai réalisé dans le style de mon écriture, J’y ai ajouté en annexe, un livret avec des photos et des commentaires des étapes principales de la création de ce nouveau CD, ainsi que des photos des héros de mes chansons. L'album inclut six chansons, dont  « Route russe », l’édition du premier disque étant épuisée depuis longtemps. Les cinq autres chansons n’ont jamais encore été publiées"

  Le vidéogramme s’y après, tourné à Makhovka, village d’où est originaire I. Rasteriaev, reprend le travail sur mobile de Liokha Liakhov, amis de Rasteriaev et réalisateur de tous ses clips.  la chanson Vesna est parue sur You Tube, fin mars 2012. Le troisième protagoniste de cette vidéo, outre Rasteriaev, et Liakhov, est l’oncle Vova, qui danse.

- Vidéo-interview d’I. Rastereav.

_________________

Весна / Printemps 
Igor Rasteriaev

Les eaux se sont libérées, dispersées, déversées à travers la Terre entière;
Oh, crues d'avril, comme vous me plaisez!
Soleil, boue, moineaux, saison des mauvaises routes, le chat miaule sur le toit de  la resserre.
De ma morgue printanière, je chancelle à travers les rues détrempées.

Droit du sud, dans les flaques d’herbes éparses, la flèche des grues s’est posée,
Elles ne chantent pas l'Italie, mais comme il fait bon au pays!
Comme, de longs mois en exil, elles attendaient seulement avril,
Comme sous les palmiers, les chansons rêvent  de la bourrasque des  blés.

Surexcité,  je suis à cran!!!  Oh, aujourd'hui, je ne dormirai pas!
J’échangerai pour le printemps, tous les tourments et toutes les malédictions
Je crierai l'amour non rencontré : « tu n'es pas venue et, tant pis pour toi!»
J’appellerais les gars et le soir nous irons attraper le gardon!

Traduction : Sarah P. Struve

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 08:47

rasteriaev-mokhov.jpg"В  Раковку! - À Rakovka" est une chanson, de Vassili Mokhov, que  Stengazeta avait déjà présenté. Igor Rasteriaev, fils du meilleur ami de Mokhov  et  interprète, outre de ses propres textes, de nombre de textes de Mokhov, chante ici,   "Rakovka", avec Vassili Mokhov, lors d’un concert,  en novembre 2010.
Rakovka est un village de l’oblast’ de Volgograd, entre Volga et Don, d’où sont originaires, Tant Vassili Mokhov, que le père d’Igor Rasteriaev.
Le réalisateur de ce clip est Ruslan Sobinine.

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В Раковку ! / À Rakovka !

Vassili Mokhov

Les longs, longs hivers pétersbourgeois,
La nuit, je fais un doux rêve,
Où je vais à la maison, chez moi,
Où je sors sur le quai familier.

Au-dessus du quai, le globe du réverbère,
Les phalènes
volent vers sa lumière
Et viennent m’accueillir,tous mes amis,
Même ceux qui ne sont plus ici.

Je suis à Rakovka où fleurissent les tournesols,
L’absinthe et le cassis, où se trouve ma maison, ma patrie.
Je suis à Rakovka où fleurissent les tournesols,
Où les aurores s'enflamment, où sont mes camarades, mes amis.

Avec ma petite amie, la lune,
Je me promènerai de par les rues nocturnes,
Je reste assis sous le vieux saule,
Respirant à volonté le vent chaud.

Je suis tellement heureux et béat,
Voilà que l’aurore blanchie au-dessus de la Neva
Et ce désir, que le rêve ne finisse pas,
Je repartirai bien à la maison, chez moi.

À Rakovka où fleurissent les tournesols,
L’absinthe et le cassis, où se trouve ma maison, ma patrie.
À Rakovka où fleurissent les tournesols,
Où les aurores s'enflamment, où sont mes camarades, mes amis.

Là, où au-dessus de la rivière cristalline, il y a les odorantes fenaisons,
Là, où les filles cosaques sont de vraies beautés, où dans la steppe le soleil est flamboyant,
Là, où la Grande Ourse brille éternellement au-dessus du perron,
Là, où il y a des Turcomans, des corbeaux et puis, de partout, le vent.

Traduction : Sarah P. Struve

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 20:23

L’auteur de "За окном зима и ночь - Za oknom zima i notch - Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit," écrite en 1992, est Vassili Mokhov. Voici ce que dit de lui l’interprète de cette chanson, Igor Rasteriaev :
Vassili-Mokhov-copie-1.jpg« Vassili Fiodorovitch Mokhov est un ami très proche de mon père, son pays de Rakovka (region de Volgograd). Il est le parrain de ma sœur et mon père est le parrain de sa fille, c’est-à-dire qu’ils sont compères. Par ailleurs, Vassili Fiodorovitch  est le président du club de bania. C’est un club d’amis qui, tous les vendredis, vont à la bania et puis, ensuite, ils s’assoient quelque part en se reposant  d'une façon civilisée;  mélangeant la boisson modéré, la guitare et les discutions intimes. Dans les meilleurs moments du club, les années 80 et 90, la bania était fréquentée par près de vingt personnes de tous milieux sociaux et de toutes professions. Il y avait des peintres et des médecins, des artistes du théâtre Dobine et des dockers,  des musiciens… Ensuite tous allaient à l'atelier de papa et de son collègue, oncle Vadim Suris, et alors, commençait la tablée … Ces banias, ces tablées, ont mis en moi, comme je le comprends maintenant, nombre de choses de ce que je suis aujourd'hui. L'oncle Vassia prenait sa guitare et se  mettais à chanter … C’est lui que je considère comme mon professeur, au même titre que les bardes, les rockers et mon poteau, Gricha de Glinichtcha, qui, malheureusement, n’est plus, en raison de l'alcool. »
Dans cette chanson, il est question de la "Belomor." c'est le nom abrégé de Belomorkanal qui est une marque de "Papirosses" cigarettes russes au long filtre de carton. La marque Belomorkanal fut crée en 1932 à Léningrad. Elle porte le nom du canal de la mer blanche.

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За окном зима и ночь / Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit
Vassili Mokhov (1992)

Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit,
Dans la cour, la neige est tombée,
Ma femme dort, ma fille s’est endormie,
Dans leur sommeil, elles sourient,
J’ouvrirai la porte, doucement,
Silencieux, je sortirai dans le corridor
Et, à la cuisine je m’allumerai
Une Léningradoise Belomor.

Derrière le mur, l’obscurité et le froid,
Le verre de thé est rempli et je suis prêt
À me replonger de la tête,
Dans le monde merveilleux de mes poésies,
S’envoleront mes pensées
Et, en elles, je m’emporterai,
Peut être bien trente ans en arrière,
Peut être bien trente ans en avant.

Là-bas, au printemps, chante l’étourneau
Et fleurie le jardin derrière la maison,
Là-bas, le père est toujours en bonne santé
Et maman a le regard clair,
Dans le monde entier, il n’y a plus de guerre,
Le dernier combat s’en est allé,
À mon épouse, j’offre des fleurs
Et mon ami est encore vivant.

Avec moi-même, je parlerai
De ce que j’ai su faire et ce que je n’ai pu,
Bien que je me rende compte, tout à fait,
De ces lignes, toute la naïveté,
Et, à travers la vitre embuée,
Derrière laquelle, il y a une cour noire,
Je regarde par la fenêtre toute la nuit
Et je fume ma Belomor.

Traduction : Sarah P. Struve
 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 13:59

L’auteur, interprète de la chanson "Русская Дорога – Rousskaïa doroga - La route russe " s’appelle Igor Rasteriaev. Cette chanson est issue de son premier album, au nom éponyme,  paru en février 2011. Igor Rasteriaev est né en 1980 à Leningrad, acteur tant au cinéma qu’au théâtre, Il a commencé à être connu en interprétant ses chansons toutes filmées sur téléphone portable puis postées sur YouTube. Sa première vidéo mise en lige en  février 2010 n’attira, les six premier mois, que 300 visiteurs mais, brusquement en août 2010, elle sera visionnée près de 300 000 foix. Rasteriaev est l’auteur de la plupart de ses textes. À la fin de l’année 2011, ses vidéos avaient été regardées plus de deux millions six cents fois.En juillet 2011 il participe au festival "Нашествие – Nachestvie." Cette même année il est nominé pour le prix musical "Степной волк Steppnoï volk - le loup des steppes" créé par la Maison centrale de l’artiste de Moscou et le critique musical, Artïom Troïtski.
Dans la chanson il est question de Soussanine. Ivan Soussanine est un héros russe du temps des troubles. Enrôlé de force durant l’hiver 1612 - 1613 dans un détachement polonais,  afin de le mener à travers forêt au Tsar Michel, premier des Romanov, près de la ville de Kostroma. Soussanine égara le détachement polonais qui disparu à tout jamais dans la forêt russe. Ivan Soussanine paya de sa vie ce geste héroïque. soussanine.jpg

Русская дорога / Route russe
Igor Rasteriaev

Ne sentant plus ses bottes, de part la terre éplorée, 
S’éloigne de l’ennemi, notre détachement saigné à blanc ;
Se nourrissant de feuilles d'oseille, tout en marchant,
Couchant dans des ravins, sous les buissons d'obier.

Nous ne pouvons nous reposer – plus vite, plus vite, plus vite,
Et nos prétendus amis se sont installés derrière une butte,
Regardant comme on nous bat, sans pouvoir en arracher leurs yeux
Et seules les longues routes sont entièrement avec nous.

Essuie tes larmes, repose toi un peu, je suis la route russe,
Recule, et moi, je te recouvrirai de boue et d’eau.

De la boue jusqu’aux oreilles, dans l'eau jusqu'aux yeux,
Au bout d’un moment les ennemis nous ont rattrapés à nouveau
Et, ils nous battent encore plus fort, juste un instant et, ils gagneront
Mais, se précipitent  à notre secours, les froids rigoureux.

Attends, essuie  tes larmes brûlantes, nous sommes les froids russes,
Nous les frigorifierons, de cafard, les recouvrirons, leur rappelant Moscou.

À la guerre, la nature elle est comme notre propre mère,
Il y a un temps pour s’enterrer et il y a un temps pour attaquer
Et très vite, dans les bourgs ennemis, nous nous fîmes annoncer
Et on s’est mis à tout détruire à l’entour, les battants à plate couture.

On les a mis en pièces, transformés en vieux débris
Et, en les achevant, on expliquait aux ennemis gémissants :
Retenez notre énigmatique tactique -
Lorsque nous reculons c’est que nous allons en avant !


Ensemble avec les froids et les forêts, devant nous Soussanine.
Simplement Dieu nous a légué la route russe,
La route russe, la route russe, la route russe…

Traduction : Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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