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6 août 2025 3 06 /08 /août /2025 08:43

La chanson « Ogonïok » a été écrite par Mikhail Issakovski,  en février 1943, le poème est publié pour la première fois dans le journal « Pravda ». Et puis une sorte de miracle se produit : très vite, cette chanson commence à être chantée sur tous les fronts. Cependant, l'auteur de la musique reste inconnu. Après la guerre, une commission spéciale de l'Union des compositeurs a même été convoquée, afin de déterminer l'auteur de la musique de cette chanson devenue si populaire. Mais cette commission n'y arrivera pas. C'est ainsi que la chanson est très vite devenue vraiment populaire.

Le poète Evgeny Dolmatovski a expliqué l'incroyable impact de la chanson « Ogonïok » sur les combattants et les personnes restées à l'arrière : « L'image poétique de la lumière sur la fenêtre est devenue un symbole énorme et inspirant : notre lumière ne s'est pas éteinte, elle ne s'éteindra jamais ! La chanson a renforcé le lien indissoluble entre le front et l'arrière. »

Sur le vidéogramme ci-après, la chanson est interprétée par le groupe folklorique « Sokolovye » invité chez Kouzma Bolotov à "la cuisine des talents" dans la ville de Istra, région de Moscou.

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Огонёк ~ Petite lumière
Parole : M. Issakovski  - Musique : auteur inconnu

Une jeune fille accompagnait
Un combattant,au front,
Par une nuit noire, elle lui dit adieu
Sur les marches du perron.

Tandis que derrière la brumes
Le jeune homme voyait,
Sur le rebord de la fenêtre de la jeune fille,
Une petite lumière briller.

Le gars fut accueilli
Par la brave famille du front,
Partout, il y avait des camarades,
Partout, il y avait des amis,

Mais, cette rue familière
Il ne pouvait l’oublier:
Où es-tu donc, mon adorée,
Où es-tu, ma petite lumière ?

Et l'amie lointaine
Envoie un message à son aimé,
Que son amour de jeune fille
Jamais ne mourrais.

Tout ce qui fut souhaité,
S’accomplira en son temps,
Ne s'éteindra pas avant l'heure
La petite lumière dorée.

Et, dans l'âme du combattant,
le calme et la joie
De ce si beau,
De ce mot.

Et, le gars cogne encore plus fort,
l'ennemi tant détesté,
Pour la patrie soviétique,
Pour la lumière de son foyer.

Traduction : Sarah p. Struve

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 19:22

«Враги сожгли родную хату – Vragui sozhgli rodnouiou khatou - Les ennemis ont brulé sa maison natale » est une célèbre chanson soviétique. Le poème fut écrit par Mikhaïl Issakovski en 1945 et fut publié pour la première fois en 1946 dans le n°7 du journal « Znamia. » Vladimir Tvardovski poète et rédacteur de la revue « Novy mir » tomba par hasard sur le poème et conseilla au compositeur Matveï Blanter (1903 – 1990) de le mettre en musique. Rapidement après sa création la chanson résonnât à la radio dans une première interprétation du ténor Vladimir Netchaïev (1908 - 1969) mais fut tout de suite interdite de diffusion. Issakovski raconta plus tard :

soldat-pokidait-dom.jpg« Les rédacteurs littéraires et musicaux, n’avaient pas de raison de m’accuser de quoi que ce soit. Mais nombres d’entre eux étaient, je ne sais pourquoi convaincus, que la victoire ne peut qu’exclure les chansons tragiques, comme si la guerre n’avait pas apporté de terribles malheurs au peuple. C’était une sorte de psychose, une hallucination collective. Ce n’était pas de mauvaises gens, sans se consulter entre eux, ils se sont écarté de la chanson, il y en a eu même un qui ayant écouté la chanson, s’est mis à pleurer, essuya ses larmes et dit : « Non, nous ne pouvons pas. » Qu’est-ce que nous ne pouvons pas ? Ne pas pleurer ? Mais en fait c’était de faire passer la chanson à la radio que « nous ne pouvions pas. »

Le poème fut critiqué « pour diffusion d’humeurs pessimistes » et la chanson disparut pour de longues années du répertoire de la chanson soviétique officielle.

Il est probable que la chanson serait ainsi restée enterrée, mais en 1960, Mark Bernes prit le risque de la chanter à un concert. Après les derniers vers de la chanson : « Et sur sa poitrine brillait la médaille pour la ville de Budapest » la salle fit une bruyante ovation et c’est ainsi que cette chanson devînt populaire. Depuis elle a été interprétée par nombre d’artistes, mais c’est l’interprétation de Bernes qui est toujours la plus populaire. (Source wiki)Belogvardeits sourikov

Voici donc deux vidéogrammes ; le premier reprend l’interprétation de Mark Bernes, sur des extraits de films documentaires d'époque. Dans le second, la chanson est chantée par Élena Vaenga, dont Stengazeta a déjà publié des titres. Dans ce vidéogramme Élena Vaenga la chante à un concert qui a eu lieu le 8 mai 2014 et qui nous renvoie aux événements en cours en Novorussie : Odessa venait de perdre nombre de ses habitants assassiné dans l’incendie volontaire de la maison des syndicats et le lendemain, 9 mai, jour de la victoire, le peuple de Marioupol faisait face courageusement aux tanks de la junte de Kiev, ici également nombre de gens périrent assassinés par la Natsgvardia. Ces évènements furent les déclencheurs de l’agression fasciste de l’armée ukrainienne aux ordres de l’OTAN, contre le peuple de Novorussie. L’Histoire est un éternel recommencement et de nouvelles victoires viendront, que de nouvelles chansons éterniseront. Un proverbe russe ne dit-il pas que l’espoir ne meurt qu’en dernier.

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Враги сожгли родную хату  / Les ennemis ont brulé sa maison natale

Parole : Mikhaïl Isssakovski ~ Musique : Matveï Blanter

Les ennemis ont brulé sa maison natale,
Tuant toute sa famille.
Où peut donc aller le soldat, maintenant,
A qui apporter son chagrin ?

Il s'en alla envahi d’une profonde tristesse
Au carrefour de deux chemins,

Et là, il trouva dans un large champ,
Un tertre sous les herbes folles, enfouie.

Le soldat se tient là, et sa gorge
Restait comme nouée.

Le soldat dit : « Accueille, Proskovia,
Ton mari, le héros. »


Prépare à  l’invité une collation,
Dresse une grande table dans l’isba,

Mon jour, ma fête de retour,
Chez toi, je suis revenu fêter… »

Au soldat, personne ne répondit,
Personne ne l’accueillit,

Et seul le vent tiède estival,
Balançait doucement l’herbe tombale.

Le soldat soupira, rajustant son ceinturon,
Il ouvrit son sac de campagne,
Une amère bouteille, il posa

Sur la grise pierre tombale.

 « Ne me juge pas Proskovia,
De ce que je sois venu te voir dans cet état :

Je voulais boire à ta santé,
Et je dois boire au repos de ton âme.

Les camarades et les amis, à nouveau se retrouveront,
Mais
nous rencontrer, pour l'éternité, nous ne saurons … »
Et le soldat buvait dans son gobelet d’airain
Un mélange d’amertume et de vin.

Le soldat, serviteur du peuple, buvait
Et avec une douleur au cœur, il disait

« J’ai mis quatre ans à venir vers toi,
J’ai conquis trois pays… »

Le soldat s’enivrait, les larmes coulaient,
Les larmes des espoirs qui l’avaient laissé en reste,
Et sur sa poitrine brillait

La médaille pour la ville de Budapest.

Traduction : Sarah P. Struve ©

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 14:55

V.g-Zakharov.jpgVladimir G. Zakharov (1901 – 1956) a dirigé de 1932 et jusqu’à la fin de sa vie le Chœur Piatnitski. Il écrivit  sa première chanson pour ce Chœur durant l'automne 1933. C’était une chanson sur des paroles de Mikhaïl Issakovski. Puis, de nombreuses autres chansons issues de cette collaboration et amitié fructueuse, suivirent, toujours pour le chœur Piatnitski. La chanson, ici présenté : "И кто его знает – I kto ievo znaiet – Qui donc, sait" écrite en 1938, reçut un accueil exceptionnel toujours sur des paroles d'Issakovski. En envoyant son poème à V. Zakharov,Mikhaïl  Issakovski lui avait écrit :

"Si cette chanson vous plaît et vous décidez d'en écrire la musique, ce serait très bien. JeIssakovski.jpg voulais seulement pour que cette chanson ne soit pas « volubile », et que la musique soit harmonieuse, ralentir son rythme. Quant au refrain, il doit avoir un côté, me semble-t-il, quelque peut « malicieux » parce que la jeune fille, elle, elle sait ce qui se passe, mais en partie par modestie, mais aussi par malice et coquetterie, elle fait semblant de ne pas comprendre.". Zakharov entendit ce que le poète lui disait; il apportât à la mélodie de nouvelles sonorités. Dans la chanson est alors apparu un léger reflet de chagrin tendre, donnant à celle-ci un charme tout particulier.

Cette chanson est devenue tout de suite une chanson populaire. Ecrite peu de temps avant la guerre, d’abord pour le chœur Piatnitski,, elle devint vite très populaire, tout le monde la chantait, y compris à l’étranger où tout émigré blanc et enfant d’émigré blanc l'entonnait lors de réunions de famille ou de feux de camps. Sans doute fut-elle apportée durant la guerre par des prisonniers et des travailleurs déportés, ayant pu rejoindre les diverses résistances actives dans les pays européens. En Union Soviétique, puis en Russie, de nombreux artistes la reprirent, tels que; Lydia Rouslanova, Marina Diviatova, Alïona Petrovskaïa, Irina Krutova ou encore  le groupe cubanaty @ radiocity, la chanteuse rock-folk Matrïochka et nombre d’autres. Il existe une version chinoise et même une autre anglaise.

Le vidéogramme ci-après reprend l’interprétation du Chœur Piatnitski sur un montage étrange & lancinent de pustinnik50's channel "  avec les solistes  Alexandra  Prokoshyna et Valentina Klodnina.

 

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И кто его знает / Qui donc, le sait

Musique : V. Zakharov – Paroles : M. Issakovski

Au couchant, un gars se balade près de ma maison,
Il me cligne des yeux et ne dit rien.
Qui est-cet donc, pourquoi cligne-t-il,
Pourquoi cligne-t-il, Dieu seul le sait.

Dès que j’apparais sur la promenade, il se met à danser et à chanter,
Mais soupire et se détourne lorsque nous nous quittons, aux portillons,  
Mais qui le sait, pourquoi soupire-t-il,
Pourquoi soupire-t-il, Dieu seul le sait.

Je lui ai demandée,
Pourquoi as-tu l’air chagriné ?
Est-ce la vie qui t’a attristé ?
Il m’a répondu – c’est mon pauvre cœur que j’ai égaré,
Mais, qui le sait, pourquoi égare-t-il,
Pourquoi égare-t-il et, qui sait.

Hier, il m’a envoyé par la poste, deux lettres énigmatiques,
Chaque ligne n’est que points de suspension,
Devines donc, toute seule.
Mais, qui le sait, que sous entent-il,
Que sous entent-il et, qui sait.

Je n’ai pas essayée de deviner, n’attends rien et n’espère rien,
Seulement, je ne sais pourquoi, dans la poitrine, mon cœur, doucement, fondait.
Mais, qui sait, pourquoi fond-il,
Pourquoi fond-il et, qui sait ?

Traduction : Sarah P. Struve.

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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