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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 16:19

Alexandre Pouchkine écrivit ce poème à l'age de vingt-trois ans, alors qu'il séjournait dans le sud de la Russie du côté d'Odessa et de Kichinev, où il avait été exilé et où il exerçait quelque emploi administratif.

Sur le vidéogramme ci-après, c'est le Chœur académique d’État de Russie qui interprète le poème.

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Le prisonnier ~ Узник
A. Pouchkine (1822)

Je suis enfermé derrière les barreaux d'un humide cachot.
Un jeune aigle élevé en captivité,
Mon triste camarade, battant des ailes,
Becquette sous la fenêtre une nourriture ensanglantée,

Il la becquette et la jette et, regarde par la fenêtre,
Comme à l’unisson de ma pensée.
Il m’appelle du regard et de son glas,
Voulant dire. «  Envolons-nous, allez ! 

Nous sommes de libres oiseaux ; il est temps, frère, il est temps !
Là, où derrière les nuages, les monts blanchissent,
Là, où les limites marines bleuissent,
Là, où se promènent seuls, le vent ... et moi !... »

Traduction : Sarah P. Struve

 

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20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 09:54

"Берег русский ~ bereg rousskii ~ Rivage russe," est un poème de Nikolaï Touroveroff, dont StengazetA avait déjà présenté un texte. Ce poème, a été mis en musique et interprété par Viktor Léonidov. Dans sa chanson, Léonidov, mélange le texte de Touroveroff avec un extrait d'un poème de Mikhaïl Iakovlev « Кого-то нет, Кого-то жаль ~ Kovo-to net, Kovo-to jal'  ~ Quelqu'un est absent, Quelqu'un est plaint, » adapté librement et qui sert de refrain, à nombres de chansons russes. Il est mis en italiques, ici.

Taxiste russe à Paris, au début des années 1920, lisant l'un des journaux de l'émigration

 

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Берег русский ~ Rivage Russe
Nikolaï Touroveroff

Le rivage russe, comme il est proche,
Ici, nous vivions, mais voilà,
De Novorossiisk, en mugissant,
S'en va le paquebot.

Odeur de brûlé, domaines incendiés
De sang, la terre est inondée,
S'en vont les fils
des nobles lignées.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Comme, on nous arrachait nos épaulettes
Cette année 17,
Comme, voltigeaient les escadrons,
Balayant tous sur leur passage.

Et que papa, durant la germanique,
fut porté par le soviet à bout de baïonnettes
Et, a brûlé dans l’incendie de la Civile,
Mon petit frère, le Cadet.

Il n'est plus, ici
et moi, je soufre
De son absence.
Tout à lui.
Salut, à lui,
Profond salut.

Sur le Don, la mort telle la neige, se déversait
À Orel et Perekop, elle s'en allait.
Les camps et puis, Gallipoli :
C'est tout ; il n'y a plus de chemin de retour.

Et, à Istamboul et, à Paris,
Vers les bouleaux, nous ne reviendrons pas à temps
Ayant évité les balles en Russie,
On crèvera de cafard, ici.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Seulement, les rêves tambourinent douloureusement,
Et, Je fais un songe, parfois,
Nous sommes de nouveau à l'heure première.
Nous nous promenons sur la Tverskaïa.

Mon frère, mes parents, sont à nouveau vivants,
Je suis jeune et insouciant,
Le Temple du Saint Sauveur, brille devant,
Me sourit, fervent.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Je vais vous dire
Un secret :
"Qui, j'aime,
N'est pas, ici."

Traduction ~ Sarah P. Struve

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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 09:45

«Искры камина ~ Iskry kamina ~ Les étincelles du foyer » est une romance dont les auteurs restent inconnus, elle semble dater du début du XX° siècle. Cette romance est populaire et nombre d'interprètes l'ont chantés et continuent à la chanter. Comme pour toute chanson populaire, il existe diverses variantes du texte.

Le vidéogramme, ci-après, reprend la variante interprétée par le groupe Jivaïa starina

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Искры камина ~ Les étincelles du foyer
Romance / Романс

Les étincelles du foyer brûlent telles des rubis,
S'envolent en fumerolles bleutées.
D'un jeune et joyeux adolescent,
Je suis devenu morose, malade aux cheveux blancs.

Où prendre des forces, puisque ma jeunesse s'est dilapidée,
Où prendre des forces, où donc puis-je aller.
J'irais de par cette route piétinée,
Là, où tu ne me retrouveras jamais.

La vie a filé multicolore et joyeuse,
La vie a filé de festins en agapes joyeuses,
Seulement une scélérate vers minuit, s'est insinuée,
S'est insinué près de mon cœur, un amour enivré

Peut-être, que tu trouveras un autre ami,
Que tu aimeras plus fort, que tu ne m'aimas
Mais, impossible d’éteindre l'incendie qui brûle en moi
Impossible de le noyer du feu amer de la vodka

Peut-être, nous en irons nous par différents sentiers,
Tout le bonheur, tu le trouveras auprès de ton aimé,
Non, je n'irais pas avec toi aux yeux gris,
Partager malheur et triste ennui.

Traduction: Sarah P. Struve

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 09:33

"Утро туманое ~ Outro toumanoie ~ Matin brumeux," est une romance composée par Erast Abaza sur le texte d'un poème d'Ivan tourguniev (1818, Orel – 1883, Bougival - France) "В дороге ~ V dorogué ~ En chemin."

Les frères Abaza étaient des officiers de la garde impériale du régiment de hussard cantonné à Tsarskoe Selo. Tous les trois possédaient parfaitement la guitare, étaient des admirateurs passionnés de chants tziganes, alors à la mode. On racontait que chez les Abaza, toutes les nuits, résonnaient des chansons, le plancher tremblait de danses endiablées et, lors des silences, résonnaient les guitares. Tourgueniev qui fréquentait la maison des frères Abaza, a décrit la création de la romance « (...) Et, il a commencé doucement à chanter les lignes familières. Un accord remplaçait l'autre. Naissait la mélodie. D'abord, à mi-voix, puis de plus en plus fort, tout le chœur Tzigane faisait écho au chanteur. Ainsi, à l'aube d'un matin gelé, est née la mélodie de la romance“ Matin brumeux .” Lorsque a débuté la guerre de Crimée, nombres d'officiers du régiment de la garde, ont intégrés les régiments d'infanterie, afin de pouvoir aller au front. Erast Abaza en faisait partie. Il est tombé au combat lors de la défense de la baie de Sébastopol, le 6 juin 1855.

Voici deux vidéogrammes de cette romance. Sur le premier, elle est interprétée par Boris Chtokolov; sur le second, par Valentina Ponomareva.

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Утро туманое  ~ Matin brumeux
I.Tourgueniev / E. Abaza

Matin brumeux, matin argenté,
Étendues tristes, de neige, enveloppées
Sans le vouloir, tu te souviendras des temps passés,
Tu te souviendras des visages depuis longtemps oubliés...

Tu te rappelleras les propos volubiles, passionnées,
Les regards, si avidement, si humblement saisi,
Les premières rencontres, les derniers instants,
De la douce voix, les sons aimés.

Tu te souviendras de la séparation au sourire étrange,
tu te souviendras tant de ce qui est familier, maintenant éloigné,
En écoutant, des roues, le murmure incessant,
En regardant, d'un air pensif, vers le ciel insensé.
Novembre 1843

Traduction : Sarah P. Struve.

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 22:06

L’été, l’hiver me manque toujours, aussi voici une romance sur cette saison, saison terrestre, saison de la vie. "Королева зима ~ koroleva zima ~ la reine hiver," est un poème de Vladimir Baranov sur une musique d’Andreï Savtchenko. Cette romance est habituellement interprétée par Alexandre malinine dont vous prouver voir le vidéogramme, ici.

Le poète & chanteur, Vladimir Baranov est né en 1962 à Moscou, il écrit ses premiers poèmes à l’école et publie dans le journal de celle-ci, une première poésie. À l'age de douze ans, il écrit sa première chanson. À quinze ans, Baranov intègre l’école de l’usine Khrounichev où il crée son premier groupe musical. Il a enregistré une interview où il parle de sa vie et qui est visible ici.
Le compositeur de la romance, Andreï Savtchenko, se décrit comme un "compositeur pour soi-même : « parce que la musique me vient, parfois. »
Sur le vidéogramme ci-après, cette romance est interprétée d'une façon éclatante par Lisa Strambrant,

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Королева зима / La reine hiver
Texte : V. Baranov ~ Musique A. Savtchenko

Blanche, oh, tellement blanche,
En une seule nuit ayant recouvert de dentelle le cristal des places.
Courageuse, oh, tellement courageuse,

Pour l’éternité, sur mon âme, ayant reçu le pouvoir. 

Neigeuse, oh, tellement neigeuse, 
Les soirs tempétueux sous la froide lune tournoyante. 
Tendre, oh, tellement tendre, 
Se dissimulant du souffle par le velours fragile du givre, seulement. 

Je me souviens les chandelles se consumant, 
Par la merveilleuse musique de la salle, L’émerveillement. 
Je me souviens comme ce soir là 
La reine hiver au bal, m’invita. 

Sonore, oh, tellement sonore  
Le silence des sombres pièces de cette demeure à l’abandon. 
Fin, oh, tellement fin,
Le fil des mots soufflés par la mémoire, trouvé tardivement

Brûlante, oh, tellement brûlante,
Dans le vent froid, méchante larme brillante.
Ma vie, tu me brûles tant,
Pareille à la tempête de neige, mais même elle, tu ne la remmèneras pas.

Je me souviens les chandelles se consumant,
Par la merveilleuse musique de la salle, L’émerveillement.
Je me souviens comme ce soir-là
La reine hiver au bal, m’invita.

Brûlante, oh, tellement brûlante,
Dans le vent froid, méchante larme brillante.
Ma vie, tu me brules tellement,
Pareille à la tempête de neige, mais même elle, tu ne la ramèneras pas.

Traduction : Sarah P. Struve.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 11:00

Bella_Akhmadulina_3.jpgBella Akhmadoulina est la poétesse lyrique russe signifiante de la seconde moitié du XX° siècle. Née en 1937 à Moscou d’un père Tatar, haut fonctionnaire d’Etat et d’une mère russe d’origine italienne, elle commence à écrire de la poésie alors qu’elle est encore collégienne. A l’âge de 15 ans, elle est remarquée par des critiques littéraires.

En 1959, agée de 22 ans, elle écrit le plus célèbre de ses poèmes « По улице моей – Po oulitsy moïei – Le long de ma rue ». la même année elle est exclue momentanément de l’université, car elle refuse de soutenir la campagne de diffamation contre le poète Boris Pasternak.

Bella Akhmadoulina fut également actrice, scénariste ainsi que traductrice. Elle est décédée en novembre 2010 à Peredelkino, village d’écrivains près de Moscou.

En 1975, le compositeur russe d’origine arménienne, Mikaël Tariverdiev (1931 – 1996) mit une partie de ce poème en musique et la romance résonna dans le film d’Eldar Riazanov (1927 - 2015) « L’ironie du sort » Dans ce film la chanteuse Alla Pougatcheva prête sa voix à l’actrice polonaise Barbara Brylska dans le rôle de "Nadia", pour interpréter « Le long de ma rue ».  Le vidéogramme où Bella Akhmadoulina récite son poème est visible, ici, Akhmadoulina 2

Le vidéogramme ci-après reprend l’extrait du film où est chanté ce poème.

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По улице моей / Le long de ma rue

Bella Akhmadoulina - Eldar Tariverdiev

  Le long de ma rue, cette année-là, 
 Résonnent des pas, mes amis s'en vont. 
 L'absurde départ de mes amis 
 À cette obscurité derrière les fenêtres, correspond. 
   
 O solitude ! Comme est dur ton caractère, 
 Etincelant tel un compas de fer, 
 Comme tu clos froidement le cercle, 
 De certitudes vaines, ne t'encombrant pas. 
   
 Laisse-moi me mettre sur la pointe des pieds dans ta forêt, 
 À cette extrémité du geste ralenti. 
 Trouver le feuillage et, du visage, le rapprocher, 
 Et ressentir l'abandon tel une félicité. 
   
 Accorde-moi le calme de tes bibliothèques, 
 De tes concerts, les motifs sévères 
 Et, sage, j'oublierai ceux 
 Qui sont morts ou ont terminés leur temps, vivants.   

 

 Et la sagesse et la tristesse, je connaîtrai. 
 Leur sens secret, me confieront, les objets, 
 La nature, sur mes épaules, s’épanchant,  
 Découvrira ses secrets d'enfant.   

 

 Et puis là, des larmes, de l’obscurité, 
 De la pauvre ignorance du temps passé, 
 De mes amis, de merveilleux traits  
 Apparaîtront et se dissolveront à nouveau.

 Traduction : Sarah P. Struve. 
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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 18:45

 

Boris Timofeev, l’auteur du texte de cette romance, est né en 1899 à Moscou dans une famille d’ingénieurs. Sa mère était la descendante du Décembriste Mikhaïl Lounine. À partir de 1919, Timofeev commença à publier ses poèmes dans différents périodiques, en 1920, il travaille sous la direction de Maïakovski pour une série d’affiches du nom de "Fenêtres ROSTA", "ROSTA" étant l’acronyme de "Rossiiskoié telegraphnoié aguenstvo – Agence télégraphique russe." En 1921, à Petrograd, sort son premier recueil de poésie "Календы - Calendes. De 1924 et jusqu'à la fin de ses études à l’université de Leningrad, Timofeev travaille comme avocat  tout en continuant à écrire. Timofeev est l’auteur de paroles de romances célèbres, telle la romance Sous la fenêtre, le merisier bruit. Il a, par ailleurs ;  traduit de la poésie du géorgien et d’autres langues. Durant la guerre, Timofeev est l’un des organisateurs du collectif de peintre du nom de « Boievoï karandach – Le crayon combattant.» à partir de 1944, il se fait publier dans le journal satirique « krokodil ».

L’auteur de la musique Boris Prozorovski, dont Stengazeta a déjà parlé à plusieurs reprises, est né à Saint-Pétersbourg, en 1891, il a composé nombre de musiques de romances. Il fut arrêté une première fois sous l’accusation de « compositeur petit bourgeois d’origine noble », libéré, il sera arrêté une seconde fois. En 1937 il sera fusillé, puis réhabilité en 1957, à titre posthume.

Voici deux vidéogrammes cueillis sur la toile. Le premier reprend l’interprétation de Vladimir Vissotski. Le second reprend la version  de la chanteuse Natalia Medvedeva. (1958 – 2003) Medvedeva fut chanteuse, écrivain et poète. À l’âge de 17 ans, elle se marie et suis son mari dans l’émigration. D’abord, installée aux USA, elle déménage en 1982 à Paris, avant de retourner vivre définitivement en 1992, dans sa patrie.

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Караван / Caravane

Paroles : D. Timofeev – Musique : B. Prozorovski

Nous nous sommes rencontrés d'une façon étrange
Et de même, serons séparés,
Sans un sourire, se termine notre romance
Et si notre mémoire se retourne sur ce passé,
Nous nous dirons : "Ce ne fut qu'un mirage."

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé,
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Que, pour moi, tout soit illusoire et brumeux,
Comme de tes yeux, ce mensonge en creux.
Nous nous rencontrâmes inopinément et tu disparaîtras sans avertir
Comme au loin s'éloigne la caravane.

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé.
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Traduction : Sarah P. Struve

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 16:36

Pavel-Guerman1.jpgL’auteur du texte, Pavel Guerman, est né en 1894 à Kamenets-Podilski , dans le sud de l’Ukraine. Au début de la première guerre mondiale, il déménage à Kiev où est publié le premier recueille de romances reprenant ses vers.

Durant les années de la guerre civile, Guerman écrit pour les théâtres kiéviens, des sketches ainsi que des piécettes humoristiques. Guerman fit partie du célèbre club "ХЛАМ - KhLAM" abréviation en russe de « peintres, Hommes de lettres, Artistes, Musiciens », L’abreviation « Khlam »  voulant dire en elle même « vieilleries ».  Ce club fut décrit par Mikhaïl Boulgakov dans son roman « la Garde blanche » sous le nom de "ПРАХ - PRAKh"  ce qui signifie « cendres». Après la guerre civile Pavel Guerman vécu un temps à Riga, puis à Paris où il publia un recueil de poèmes. Au début des années 30, il revint à Kiev. Pavel Guerman est décédé en 1952.

Stengazeta a déjà publié une romance ayant comme texte un poème de Pavel German : " les petites briques "

Boris Fomine, l’auteur de la musique, compositeur soviétique de romances et de chansons populaires,  est né en 1900 à Boris FomineSaint-Pétersbourg.  En 1919, il rejoint le front dans les rangs de l’armée rouge, puis travaille à rétablir les voies ferrées, enfin,  Fomine donne des concerts sur le front. De retour à Moscou, où son père occupe une place dans l’appareil d’Etat, il continue à composer s’essayant aux ballets et aux opérettes.  En 1929, la romance fut condamnée en tant que genre contrerévolutionnaire, à partir de cette époque l’œuvre de Fomine tombe dans l’oublie. En 1937 il sera emprisonné durant une année. A partir de l’agression hitlérienne contre l’Union Soviétique, la carrière de Fomine reprend un certain élan. Pendant cette période, il compose plus de 150 chansons relatant la vie et les combats des soldats au front. Parallèlement à son activité de composition, il crée le premier théâtre au front "Ястребок – Ïastrebok"  Durant de longs mois, alors que les troupes fascistes sont aux portes de Moscou, ce théâtre est le seul à fonctionner dans la ville.  Après la fin de la guerre, Fomine tomba de nouveau dans l'oublie. Il décéde en 1948 et est enterré à Moscou, au cimetière de la Présentation de la Vierge.

Isabella-Iourevna2.jpgSur ce vidéogramme déniché sur le net, c'est Isabella Iourieva  qui interpréte cette romance. Isabella Iourieva est née dans le sud de la Russie à Rostov-sur-le-Don en 1899. A partir de 1920 elle étudie le piano à Saint-Pétersbour, alors Petrograd. Elle commence à chanter en 1922. Nombre de ses interprétations deviennent les tubes des années 20 et 30. Le premier disque d’Iourieva date de 1937. En 1992, elle sera honorée du titre d'Artiste populaire de Russie. Elle et décédée en janvier 2000 à Moscou.

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Только раз... / Qu’une seule fois...

Paroles : P. Guerman – Musique : B. Fomine

Jour et nuit dans le cœur se déverse  la tendresse,
Jour et nuit la tête tournoie,
Jour et nuit, ému comme par un conte,
Tes mots résonnent en moi.

Qu’une seule fois dans la vie, des rencontres peuvent arriver,
Qu’une seule fois le fil, par le destin, est déchiré,
Qu’une seule fois dans une froide et hivernale soirée,
J’ai tellement envie d’aimer !

Fondent les rayons d’un crépuscule  oublié,
Les fleurs,  de bleu céleste, se sont enveloppées.
Où donc es-tu, il fut un temps, désirée,
Où es-tu en moi, éveilleuse de rêveries ?

Qu’une seule fois dans la vie des rencontres peuvent arriver,
Qu’une seule fois le fil, par le destin, est déchiré,
Qu’une seule fois dans une froide et hivernale soirée,
J’ai tellement envie d’aimer !

Traduction : Sarah P. Struve

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 13:49

"На улице дождик - Na oulitsé dozhdik - Dans la rue, la pluie" est une chanson populaire russe datant certainement, au plus tard du début du XIX° siècle. Le nom des  auteurs de cette chanson, reste inconnu.

L’une des plus belles interprétations, est celle de Lidia Rouslanova, (1900 – 1973) Lidia Rouslanova est  une célèbre chanteuse populaire russe. Originaire d’une famille de vieux croyants, elle était avec Clavdia Shulchenko, le prototype de ces chanteuses russes qui ponctuèrent le XX° siècle soviétique.

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На улице дождик / Dans la rue, la pluie
Chanson populaire

 

Dans la rue, la pluie
Tombe à verse
Tombe à verse
Rabattant la terre
Rabattant la terre
Un frère, berce sa sœur
Oï, liuchenki lïuli
Un frère berce sa sœur
Un frère berce sa sœur
Il lui dit
Dépêche toi de grandir,
Et sois plus sage.
Tu deviendras grande
En mariage, on te donnera
Oï, liuchenki lïuli
En mariage, on te donnera
En mariage, on te donnera
Dans un village étranger
Oï, liuchenki lïuli
Dans une famille ne voulant pas de toi.
Dans la rue la pluie
Tombe à verse
Rabattant la terre
Rabattant la terre
Un frère berce sa sœur.

Traduction ; Sarah P. Struve

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:03

slavic-moroz.jpgSlavic (Viatcheslav) Moroz est un auteur-interprète tant en langue russe qu’en langue roumaine. Il a participé à la sélection du concurrent devant représenter la  Moldavie pour l’Eurovision 2009. De par sa profession d’origine, il est journaliste et a, entre autre,  été  conseillé pour l’émission « Kstati – à propos » du canal 11 de Saint Petersburg. Il est également souvent l’invité des télévisions roumaines. Ses chansons sont diffusées par nombre de radios moldaves ainsi que sur les radios tant roumaines que russes. Cette chanson, Slavic  Moroz l’a écrite à Bucarest, en Roumanie.

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Есенинская грусть / Tristesse esseninienne

Slavic Moroz  (Bucarest -2008)

J’ai oublié le verbe russe
Et,  écouter avec  mon âme, j’ai désappris,
Les aubes rouges, je  devrai  les guetter,
Et, il serait  mieux que je m’enivre de rosée.
Disparaitre dans l’immensité russe
Et m’emplir d’ancienne paresse...
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine.
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine.

Ce n’est  la  faute de personne,
De ce qu’aux routes, je me sois adonné.
Mais, avant le plus proche printemps,
Revenir  à mes sources, je voudrais.
Bien sûr, je reviendrai naturellement,
Vers les clairs bouleaux russes,
La vie du poète est pareille à la tristesse maternelle,
Et à une chanson sur les péchés non réalisés.
Seulement, comment  ne pas disparaitre à nouveau
Parmi mes pensées automnales,
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine....

Traduction ; Sarah P. Struve

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Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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