Vladimir Vissotski disparaissait il y a 31 ans de cela, le 25 juillet 1980. Voici l’un de ses plus beaux textes : "банька по-белому – Ban'ka po-belamu - La bania blanche" chanson datant de 1968.
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Dans cette chanson Vissotski parle d’un tatouage d’une certaine « Marinka » il fait ici référence à sa dernière épouse ; l’actrice Marina Vlady.
La bania blanche dont il est question ici, est la forme de bania la plus rependue en Russie.
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Банька по-белому / La bania blanche
Vladimir Vissotski
Patronne ; chauffe-moi une bania blanche,
De la lumière blanche, je me suis déshabitué.
Je m’asphyxierai et, à moi le délirant,
Délira la langue, la vapeur me brûlant.
Patronne ; chauffe-moi une bania,
Je m'enfièvrerai, m'enflammerai,
Sur le bord même du banc,
En moi, le doute, j’extirperai.
De chaleur jusqu’à l’inconvenance, je me griserai,
Un seau d’eau froide ; et au loin, tout s’estompera,
Et le tatouage de l’époque du culte de la personnalité,
Sur la poitrine gauche, bleuira.
Chauffe-moi une bania blanche,
De la lumière blanche, je me suis déshabitué.
Je m’asphyxierai et, à moi le délirant,
Délira la langue, la vapeur me brûlant.
Combien de fois et de forêts furent abattus,
Combien de malheurs et de chemins furent connus !
Sur la poitrine gauche : Le profil de Staline
Et sur la droite : Le portrait de Marinka
Oh, pour ma foi de charbonnier,
Combien d’années me suis-je reposé au paradis !
Pour une vie sans issue, j’ai échangé
Mon insondable idiotie.
Chauffe-moi une bania blanche,
De la lumière blanche, je me suis déshabitué.
Je m’asphyxierai et à moi, le délirant,
Délira la langue, la vapeur me brûlant.
Je me souviens comme tôt, au petit matin,
J’ai eu le temps de crier - aide-moi, frère !
Et deux beaux gardiens,
De Sibérie en Sibérie, m’emmenèrent.
Et après dans les carrières ou les marais,
Ayant avalé des larmes et de l’humidité
Nous tatouions son profil plus près du cœur
Afin qu’il entende comment se déchirent nos cœurs.
Chauffe-moi une bania blanche,
De la lumière blanche, je me suis déshabitué.
Je m’asphyxierai et, à moi le délirant,
Délira la langue, la vapeur me brûlant.
Oh, mon corps s’enfièvre de ce récit jusqu’à la nausée,
La vapeur chasse de l’esprit, les pensées,
Du froid brouillard du passé
Je m’engloutis dans un brouillard surchauffé.
Les pensées se mettent à cogner sous mon crane,
Il s’avère, que par elles je fus marqué inutilement,
Et, avec des branches de bouleau, je fouette,
L’héritage des sombres temps.
Chauffe-moi une bania blanche
De la lumière blanche, je me suis déshabitué.
Je m’asphyxierai et, à moi le délirant,
Délira la langue, la vapeur me brûlant.
Traduction : Sarah P. Struve
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