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20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 09:54

"Берег русский ~ bereg rousskii ~ Rivage russe," est un poème de Nikolaï Touroveroff, dont StengazetA avait déjà présenté un texte. Ce poème, a été mis en musique et interprété par Viktor Léonidov. Dans sa chanson, Léonidov, mélange le texte de Touroveroff avec un extrait d'un poème de Mikhaïl Iakovlev « Кого-то нет, Кого-то жаль ~ Kovo-to net, Kovo-to jal'  ~ Quelqu'un est absent, Quelqu'un est plaint, » adapté librement et qui sert de refrain, à nombres de chansons russes. Il est mis en italiques, ici.

Taxiste russe à Paris, au début des années 1920, lisant l'un des journaux de l'émigration

 

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Берег русский ~ Rivage Russe
Nikolaï Touroveroff

Le rivage russe, comme il est proche,
Ici, nous vivions, mais voilà,
De Novorossiisk, en mugissant,
S'en va le paquebot.

Odeur de brûlé, domaines incendiés
De sang, la terre est inondée,
S'en vont les fils
des nobles lignées.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Comme, on nous arrachait nos épaulettes
Cette année 17,
Comme, voltigeaient les escadrons,
Balayant tous sur leur passage.

Et que papa, durant la germanique,
fut porté par le soviet à bout de baïonnettes
Et, a brûlé dans l’incendie de la Civile,
Mon petit frère, le Cadet.

Il n'est plus, ici
et moi, je soufre
De son absence.
Tout à lui.
Salut, à lui,
Profond salut.

Sur le Don, la mort telle la neige, se déversait
À Orel et Perekop, elle s'en allait.
Les camps et puis, Gallipoli :
C'est tout ; il n'y a plus de chemin de retour.

Et, à Istamboul et, à Paris,
Vers les bouleaux, nous ne reviendrons pas à temps
Ayant évité les balles en Russie,
On crèvera de cafard, ici.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Seulement, les rêves tambourinent douloureusement,
Et, Je fais un songe, parfois,
Nous sommes de nouveau à l'heure première.
Nous nous promenons sur la Tverskaïa.

Mon frère, mes parents, sont à nouveau vivants,
Je suis jeune et insouciant,
Le Temple du Saint Sauveur, brille devant,
Me sourit, fervent.

Quelqu'un est absent,
Quelqu'un est plaint,
Et le cœur de quelqu'un,
Se déchire vers le lointain.

Je vais vous dire
Un secret :
"Qui, j'aime,
N'est pas, ici."

Traduction ~ Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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