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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 14:12

Abkhazia-carte.jpgSergueï Balmassov (Pravda.ru)

Les cosaques et les montagnards du nord Caucase se sont entendus pour aider l’Abkhazie et l’Ossétie du sud face à la possible agression géorgienne. Pour « Pravda.ru » Georgui Kokoun'ko rédacteur en chef du journal inter cosaque « Stanitsa »et personnage reconnu dans les milieux cosaques, Le centre de presse unis de la République d’Ossétie du Sud et le chef du Centre d'information sud ossète de la commission mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien, Inal Pliev, commentent la situation.


À Tcherkessk, c'est tenu un rassemblement des anciens commandants des détachements de volontaires cosaques et montagnards combattants du côté Abkhaze durant le conflit de1992-93. Il y avait des représentants officiels de l'Abkhazie, ainsi que de l'Ossétie du nord et du Sud.

Un "rendez-vous" semblable a pour raison, autre chose que la célébration du quinzième anniversaire de la déroute des troupes géorgiennes en Abkhazie. Cette assemblée des peuples du Caucase du nord avait pour but de débattre des visées agressives de Tbilissi contre leurs frères abkhazes et ossètes et la mise en place de mesures de défense face à ses visées agressives.

La réponse des commandants des détachements fut plus tôt ferme. Dans la résolution finale, ils ont déclarés leur volonté de soutenir de nouveau l’ Abkhazie, à l’encontre de qui la Géorgie exacerbe les passions. Pour ce noble but se sont réunis, durant le congrès, les vétérans de la guerre Abkhaze de 1992-93. Hors l'Abkhazie même, les républiques des Adygués, de Karatchaevo-Tcherkessie et de Kabardo-Balkarie étaient représentées. Ce n'est pas un hasard que le congrès se soit tenu dans la capitale de Karatchaevo-Tcherkessie, puisque les abkhazes, comme les représentants de ces républiques, appartiennent au groupe linguistique abkhazo-adygué (adygo-circassien, circassien ou groupe lingual dit du nord-ouest caucasien). Et c'est pourquoi l’annonce de cette "fraternité"entre abkhazes et les représentants des autres peuples du Caucase Occidental, n’est pas gratuite.

D’après Anzor Gloov, un des participants en vue du congrès, « les représentants des peuples du Caucase font savoir par cela, qu'en contre-poids de la Géorgie qui s'appui sur l’occident, l'Abkhazie peut compter sur ses amis du sud de la Russie ».

Déjà en 2006 le Président Tchétchéne de l’époque, Alou Alkhanov, a déclaré que "Pendant le premier conflit abkhazo-géorgien personne n'avait envoyé là-bas les volontaires, ils y sont allés d’eux-mêmes et, s'il y a une tentative de résolution de la crise par la force, il n'est pas exclu qu'il y aura de nouveaux volontaires". Au début de cette année des informations ont circulées comme quoi, un bataillon de tchétchènes, était déjà arrivé en Abkhazie et Ossétie du Sud.

Par ailleurs les cosaques du Don et du Terek qui ont également soutenus les abkhazes et les ossètes durant les jours difficiles de la guerre d’indépendance, ont souhaités se joindre au "rassemblement circassien". Les cosaques du Kouban ne resteront pas, non plus, sans réagir. L’attitude des cosaques envers les abkhazes et les Ossètes est des plus fraternelle (…).

Mais y a-t-il encore de la poudre dans les poudrières des cosaques ? En effet, en 15 ans beaucoup d'eau c’est écoulée: Si au début des années 90 le mouvement des cosaques était ascendant ce qui s'est reflété dans sa participation active aux conflits sur le territoire de l'ancienne Union Soviétique de la Transnistrie jusqu'au Karabakh, maintenant il semble qu'il soit en perte de vitesse. Est ce que les cosaques pourront jouer encore une fois le rôle de défenseurs de leur voisin abkhaze et les « frères-cosaques » des ossètes ?

D’après Géorgui Kokun'ko "les Cosaques ont effectivement fortement aidé l'Abkhazie. Et pas que sur le plan militaire Cosaques.jpgmais, également sur le plan moral. Le fait même de la présence au front, et des cosaques, et des divisions des montagnardes du nord Caucase (qui se sont faits remarqués par leur capacité à résister et par leur combativité), témoignait évidemment du soutien russe à l’une des parties en présence». Tout le monde comprenait : que le seul fait de la formation et de la présence de ces bataillions dans les combats, ne pouvait pas avoir lieu sans l’approbation tacite de Moscou, pour ne pas dire plus. Sans le soutien direct des militaires russes. Souvent des officiers à la retraite de l'armée russe commandaient les détachements de cosaques, et d'anciens militaires de notre armée composaient ses détachements. Certains d’entre eux restèrent ensuite dans les forces armées abkhazes, nombre d’entre eux participèrent à d'autres conflits militaires (Tels que la Yougoslavie et la Transnistrie.)


En cas de nouvelle aggravation de la situation on peut compter qu’une partie des membres des organisations cosaque prendra à nouveau les armes. Bien que, le mouvement lui-même vit une période difficile, et l'enthousiasme n’est plus le même. Les gens dont la vie c’est mal organisée et gardant l’habitudes du combat, sont prêts à faire la guerre. Mais ceux qui ont trouvés un travail sérieux, ont construis une grande famille, il est peu probable qu’ils aient envie de recommencer.

En plus, je pense que maintenant la situation n’est plus la même - si dans les années 90 l'Etat était affaibli, ne savait pas ce qu’il voulait (y compris au sujet du Caucase), maintenant l’Etat peut défendre ouvertement ses intérêts, sans se cacher derrière les volontaires. Si à l’époque une partie considérable de l’intelligentsia éprouvait une certaine culpabilité face à la Géorgie, aujourd'hui avec le discours de l’Etat fédéral, ainsi que celui du "président Misha (Saakhashvili)" plus personne ne doute de notre bon droit. Et la sensation que "notre cause est juste est la chose la plus importante ».

Les engagés volontaires caucasiens ont joués un rôle immense dans la défaite de la Géorgie. D’après l'ancien président de la Confédération des peuples montagnards du Caucase (КguéNК) et du vétéran de la guerre Abkhaze, Moussa Chanibov, un ancien leader abkhaze, "Ardzinba (Président de la république autoproclamée d’Abkhazie de 1990 à 2007) a hautement apprécié l’apport des volontaires des républiques du Caucase du nord à la victoire sur les troupes géorgiennes. Le fait que l'Abkhazie n’ai pas été rayée de la carte, le mérite en revient à cette confédération".

D’après lui, grâce à la КguéNК, sans compter les détachements de cosaques et les combattants pénétrant indépendamment sur le territoire, jusqu’à 7000 hommes représentant 23 peuples, organisés en bataillions par nationalité, ont protégés les abkhazes,. De l'avis des abkhazes, les plus combatifs ont été les cosaques du Kouban, les Tchétchènes et les Kabardes.

À son tour, le centre de presse unis de la République d’Ossétie du Sud a déclaré à "Pravda.ru", à propos du congrès qui vient de se passé à Tcherkessk, "En cas de besoin le soutien des peuples du Caucase du nord et des cosaques, nous est assuré"

Et bien que le chef du centre d'information sud ossète de la commission mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien, Inal Pliev, déclare : "Je ne suis pas au courant de l’arrivée de volontaires d’autres régions", en même temps il suppose que "en cas de besoin ils seront là".

Il suffit de remarquer qu'en Géorgie depuis cette campagne abkhaze sans gloire, il se disait bien des fois comment "les cosaques et les montagnards russes ont fait faire du mauvais sang au combattants géorgiens". En 2004-2006 les médias géorgiens ont plus d’une fois annoncés que la guerre allait incessamment commencer, en motivant cela de ce qu’en Abkhazie et en Ossétie du Sud, seraient de nouveau arrivés "des détachements de cosaques, qui auraient violés plusieurs fois l'armistice et auraient tués des soldats géorgiens ".

D'ailleurs, la peur grossit tout. Ainsi, le 9 août 2006, le journal géorgien "24 sаатi" a publié l’interview de l'ex-ministre de la justice du gouvernement pro géorgien d'Abkhazie, P.Davitaï, dans le quel, il a déclaré : " Des cosaques ont été introduits dans la zone du conflit. Près d'un des villages frontaliers ont été installé des lances missiles "Grad", et les postes militaires dans le village Guéorguievsk, ont été fortifiés par des formations armées". Si vraiment l'ex-ministre a eu l’impression d’avoir vu des installations « Grad », il est difficile même de se représenter, qui étaient réellement ses fameux cosaques, vus par lui.

D'ailleurs, d’où sauraient les journalistes géorgiens que presque tous les ossètes peuvent prétendre au titre de Cosaque. Premièrement, avant la révolution prés du tiers des cosaques du Terek étaient des ossètes et en deuxième lieu, durant l’automne 1919, le commandant en chef des forces armées du sud de la Russie, le général Anton Denikine, a offert à tout le peuple ossète la distinction d’être Cosaque. De quels Cosaques parlait ce journal? Personne ne le sait. Cependant, il ne faut pas douter qu'en cas de besoin ils aideront les frères-cosaques de Tskhinvali

Ainsi, ayant utilisée des volontaires du Caucase, la Russie peut orienter l’énergie des montagnards contre le pays qui offense leurs frères, et de cette façon diminuer leur activité sur son territoire. Cependant elle doit se rappeler les leçons de la guerre Abkhaze de 1992 – 93, qu'on ne peut pas laisser sans contrôle des milliers de combattants armés qui de plus, ont reçu une importante expérience du combat.

Traduction: Sarah P. struve

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