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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 21:56

Le 27 décembre 1979, il y a tout juste 29 ans, débutait la première guerre d’Afghanistan. A l’appel du présidant afghan, Babrack Karmal, les troupes soviétiques entraient en Afghanistan pour « accomplir leur devoir internationaliste. » Plus de 900 000 jeunes Soviétiques servirent en Afghanistan, 14 000 d’entre eux furent tués et 75 000 blessés, victimes d’armes fournit par l’Occident. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a affirmé en janvier 1998 que c'est « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l'intervention des Soviétiques (Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p.76) avec pour objectif d'entrainer l'Armée rouge dans le « piège afghan ».

Soldat français, ceux qui, aujourd’hui, vous envoient mourir en Afghanistan, sont les mêmes qui armèrent la guérilla afghane pour tuer vos camarades de l’armée rouge, se sont également les gentils «French doctors » qui à l’époque, sous couvert d’aide humanitaire, faisaient passer des lances roquettes « Stingers ,» et qui, maintenant au pouvoir, vous sacrifient sur l’hôtel de l’atlantisme, c’est la même presse qui à l’époque, faisait des reportages à la gloire de la résistance afghane et des villes pakistanaises frontalières accueillant les combattants afghans et servant de relais pour le transport d’armes et de munitions, qui maintenant justifient l’intervention otanusienne, sous couvert de « guerre contre le terrorisme », et de « défense des droits de l’homme ?! » ce sont les même fabricants d’armes qui armèrent les afghans, et qui maintenant fabrique les bombes qui massacres ce même peuple.

Soldats français, qu’êtes-vous allés donc faire là-bas ?

Pour vous, et en mémoire de tous ceux tombés en Afghanistan, Voici une chanson : « двацать лет - Dvatsat’ let - 20 ans » écrite par Andreï Tchernichev, simple soldat russe en Afghanistan de 1986 à 87. Il a servit au 345°ОПДП (345° Régiments autonome de Débarquement Parachutiste »

En souhaitant aux Etats-Unis d’Amérique ainsi qu’a l’Union Européenne, pour cette année 2009 qui s’annonce merveilleuse, le même sort que celui fait à l’Union Soviétique

S.P.S.

Андрей Чернишев.jpg

"Mes chansons, Je les ai écrites pour mes camarades ainsi que pour mes amis proches. Je suis fière de ce qu’elles vous intéressent. Elles n’ont pas été écrites par un auteur professionnel, mais par un soldat qui a tenté d’exprimer tout ce qu’il a pu ressentir durant cette guerre." Andreï Tchernichev

ДВАДЦАТЬ ЛЕТ
VINGT ANS

Андрей Чернышев / Andreï Tchrnichеv

Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,
Celui qui a été là-bas, celui-là comprendra,
Un homme dans une toile de tente
Que l’on hisse dans l'hélicoptère.
20 ans, comme c'est peu,
Un p'tit gars dans une toile de tente,
Du moins, ce qu'il en reste,
Tout cela, on le mettra dans un cercueil.
Et dans du zinc on l'emballera,
On effacera les goutes de sang des mains,
A l’autre bout, on ne le sait pas,
Là-bas, on l’attend toujours vivant,
Remplir l’adresse des destinataires,
Puis dans l’avion, et direction l’Union,
On les appelle les « Tulipes, »
Couleur noire, « chargement 200 »
Celui qui dans cette vallée ensoleillée,
Dans ce combat pour un col,
Qui sur son propre BMP
de son corps, faisait blindage,
Les montagnes semblent inoffensives,
Tout est calme, et dans le silence,
Soudain, un coup sourd se fige,
Avec un M16 dans le dos.
Ici on meurt dans les bras,
Ici dans les bras on les porte,
Couvrant la terre d’injure,
Peut être bien qu’on va le sauver.
Avec cette chanson, je chante les années 80,
Ici je les ai compris comme il le faut,
Ceux qui ont traversés toute la guerre.
Et comme il est effrayant de comprendre le bonheur,
De notre temps, dans ces montagnes,
Combien de vies cela peut couter,
Sur les pierres, le sang s’est coagulé.
Et sur le gris monument,
Il y a, à nouveau, des fleurs fraiches,
A tout ceux, qui dans le lointain contingent,
Ont enterré dans le sable leurs vingt ans.
Quelque part il y a le soleil, des rires et des enfants,
Le ballon s’envole vers les cieux,
On dirait que sur la planète,
La vie est claire et merveilleuse.
Alors que, quelque part, quelqu’un,
Assume son dernier combat,
La où le soleil brûlant brille,
Là, où il y a encore la guerre.
Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,
Celui qui a été là-bas, celui-là, sait tout.

Traduction: Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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