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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 00:04

Cette chanson de Youri Chevtchouk fut publiée pour la première fois en 1993 dans l’album éponyme du groupe DDT.

Voici donc un magnifique rock-poème sur Saint-Pétersbourg et ses 300 ans d’âmes égarés dans les pierres de cette ville. 300 ans d’une Histoire toujours présente dans les méandres de l’espace-temps, où résonnent indéfiniment, le long des canaux, le long de la Neva, au creux de l’obscurité des jours d’hivers et de la pénombre écliptique des nuits blanches, les pas de ceux qui furent.
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Черный пёс Петербург ~ Chien noir Petersbourg
Iouri Chevtchouk

Chien noir Petersbourg – gueule sur pattes
Tes yeux de glace se figent à travers la poussière
Au creux de cette nuit, j’inhale ton odeur pierreuse
Je bois les noms de tes rues, le défilé des maisons.
Chien noir Petersbourg – l’effroi pépiant des passants
Entassés dans les ouvertures des réverbères nocturnes
Sur le Volkovski, hurlent les loups, on dirait
Que demain, là-bas ce sera encore plus gai.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Chien noir Petersbourg – J’entends ta voix
Dans les entrées mortes, dans le râle des parapluies
Tes sons s’éparpillent partout en tas,
Goutes de sang sur les roubles rassis de vieillards.
Chien noir Petersbourg – des toits, des divans,
Et au dessus des toits qui déraillent, le vide
Dans les halls, les verres se remplissent de cendre
Dans les bas-fonds crasseux, ici vie le vide.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Chien noir Petersbourg – poudre éparpillée
Du mystère de ses murs au silence de sépulture
La nuit, dans chaque coin, respire un étrange bruissement
Ici chaque monument est en état de guerre
Chien noir Petersbourg – le temps s’est resserré de lune
Et ton vieux maitre a joué de la trompette
Vous vous taisez tous les deux, vous souvenant d’une autre
Disposition des vagues sur la Neva.
Chien noir Petersbourg – la nuit se tient au bord du quai
Demain, en route, je n’ai pas la force de rattraper le destin
Dans cette eau sombre, le reflet du commencement
Je le vois, et comme lui, je ne veux pas mourir.
Chien noir Petersbourg – il y a-t-il au moins quelque chose de vivant
Dans ce royaume de murs, par le temps, noyés ?
Tu te tais, tu es toujours en état de repos
Même dans la pesanteur des changements les plus abruptes.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.
Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.
Notre cœur chante.

Cette bête !
Cette nuit !

Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.

Traduction : Sarah P. Struve

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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