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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 17:31

Comme beaucoup de ces enfants nés durant la Grande Guerre Patriotique; Iouri Arkadievitch Borissov, l’auteur de cette romance, a eu une enfance difficile et tumultueuse. Sa famille originaire de Leningrad est évacuée en Extrême-Orient russe, où il nait en 1944 dans la ville d’Oussourisk. Sa mère musicienne, joue de la guitare à 7 cordes et de l’accordéon, mais travaille, entre autre, comme conductrice de tramway, iouri borissov.jpgson père est marteleur. La famille Borissov revient à Leningrad en 1946. Iouri fut élevé principalement à l’orphelinat du quartier de l’Ile Kamenyi. À l’âge de 14 ans il commence l’apprentissage du métier de tourneur. Mais, pour des faits de délinquance, il purge alors 3 ans de colonie pour mineur, plus tard il sera à nouveau condamné et incarcéré pour vol. À sa libération, à l’âge de 18 ans, il intègre une école de coiffeur mais ,il n’exercera pratiquement pas ce métier pour ne pas abimer ses mains. Iouri Borissov, encore adolescent, a appris à jouer de la guitare. Dans le milieu des années 60 il s’inscrit par correspondance à l’institut culturel de Moscou pour étudier la musique. Il commence alors à écrire des morceaux pour guitare, tout en étudiant le solfège et la composition musicale. Plus tard, il sera professeur de guitare. Borissov écrivit de la poésie des son enfance, essayant de la publier sans succés. A l’âge adulte il se met à écrire des textes de chansons. Il fut également luthier, il fabriqua quelques guitares. L'une d'elles fut utilisée par le chanteur Valérie Agaphonov, ami d’adolescence et de dérives de Borissov. De 78 à 79,  Borissov vécu encore une année de relégation en Asie centrale.

Iouri Borissov écrivit au début des années 80 « L’aurore s’effaça derrière le bois » pour le téléfilm "Личной опасности не гарантирую ~ Je ne peux garantir de danger personnel » romance chanté dans le téléfilm par Agaphonov. Iouri Borissov écrivit une série de romances appelées « cycle de chants des gardes-blancs » dont "L’aurore s’effaça derrière le bois" fait partie. Ces poèmes, via la Finlande, furent propagées en occident. Iouri Barissov est mort de la tuberculose le 18 juin 1990.

- La rivière Kat’ (Кать) dont il est question dans cette romance, est une rivière du nord de la Russie européenne, affluant de la rivière Mologa dans la quelle, elle se jette non loin du village Péra. - Voici un vidéogramme de l’une des plus belles interprétations de cette romance, chanté par Jeanna Bitchevskaia,.

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Закатилася зорька за лес
L’aurore
s’effaça derrière le bois

Iouri Borissov / Борисов Юрий Аркадьевич

L’aurore s’effaça derrière le bois, comme disparaissant.
Un ciel, pareil à un froid saphir, s’avança.
Peut être bien que le frère de
Caïn, lui demanda grâce,
Seulement, nous ne pouvions trahir notre uniforme d’officier.

La rivière s’est dissimulée sous de bas nuages,
S’est mise à murmurer l’inquiétante et noire Kat’.
Je n’ai pas eu l’occasion de t’écrire de lettre,
Afin de te faire mes adieux, te souhaiter bonne chance.

Et de l’autre côté, c'est la redoute des commissaires: suffit de l’effleurer,
voila que
la mort-mitrailleuse, déchire le silence.
Au cœur de cette sombre nuit, nous passerons de l’autre côté.
Sans pitié pour nous même,
dans cette dernière attaque.

Et le serment semble plus fidèle, et la prière plus ardente,
Lorsque le combat est désespéré et que tu ne peux attendre de miracle.
D’une baïonnette glacée, mon cœur ardant,
Sans pitié pour l’uniforme, assaille-le, refroidi-le.

Résonnera l’aurore de coups de feu et de plaintes.
Se renversera dans l’herbe, le cornette d’hier.
Sur le mort, une capote avec des épaulettes dorées,
Le coûteux drap cachera la trace du sabre.

Et me pardonneront tout ce que, de mon sang, je salirai,
Ceux, pour qui ma mémoire est chère.
Lorsqu'une larme coulera sur ma photographie
Et une main chère, fermera l’album.

Traduction : Sarah P. Struve.

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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