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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 18:44
Lorsque dans les années 90, les Etats-Unis et l’OTAN exterminaient méthodiquement les Serbes et la Yougoslavie, Le gouvernement russe de l’époque, rejetait catégoriquement toute tentative de faire un parallèle avec la situation en Russie et la possibilité de la répétition, en Russie même, du scénario yougoslave, au prétexte que les événements dans les Balkans ne concernaient exclusivement que les peuples vivant làbas, Même le bombardement de la Yougoslavie en 1999, par l'OTAN, n'a pu briser la coopération mutuellement avantageuse et le soutien mutuel dans les relations entre Moscou, Bruxelles et Washington. Il a fallut l’intervention de l’armée géorgienne contre des citoyens russes et les soldats de la paix en Ossétie du sud, pour que la Russie s'éveille enfin d’un sommeille de vingt ans, et comprenne réellement les buts et les méthodes du scénario géopolitique globale que mènent contre elle les forces occidentales, scénario expérimenté auparavant, sur les serbes.

Le «Financial Time» a permis de faire apparaître les dessous balkaniques de la politique des États-Unis dans le Caucase, Le journal londonien ayant publié il y a peu des documents montrant, avec qui et d'après quel exemples, se préparait l'armée géorgienne pour la prise de Tshinvali. Comme l’écrit le journal, l’entraînement des « commandos » géorgiens était réalisée par des officiers supérieurs de l'armée des États-Unis et deux sociétés privées embauchées par le Pentagone – MPRI et American Systems, – et dont les quartiers généraux se trouvent en virginie. Un groupe de 15 officiers, ex-membres des forces spéciales étasuniennes, a organisé l'entraînement de 80 membres des spetnazs géorgiens sur la base de "Vashlidzhvari" dans la banlieue de Tbilissi. Le programme de leur entraînement a été élaboré sur la base militaire américaine de Fort-Bragg par une organisation se nommant SATMO (sécurity assistance training management organization - pour l'assistance et le management de la préparation au combat), organisation s'occupant de l'entraînement de détachements spéciaux destinées à la lutte contre l’insurrection, le terrorisme, et la participation dans des guerres civiles (!).Des entraînements semblables ont déjà eu lieu, en particulier, pour des détachements spéciaux des armées du Yémen, de Colombie et des Philippines. Cependant à la différence de ces pays et même d'autres programmes d'assistance militaire occidentale à la Géorgie, l'information sur cet entraînement se passant sur la base des forces spéciales géorgiennes à "Vashlidzhvari", était classifiée secrète. La première étape de la préparation a eu lieu de janvier à avril 2008, et a été consacrée "aux savoir-faire de base des forces spéciales». La rémunération des formateurs étasuniens, elle, est connue - 2000 dollars par semaine plus la prise en charge de tous les frais.

Comme le reconnaît le Financial time, le moment clé dans cette histoire ressemblant à un roman policier, est le caractère particulier d'une des deux sociétés, préparant dans le secret le plus absolu, les « commandos » géorgiens à la guerre, à savoir,la société MPRI. En 1995 le Pentagone a engagé cette société pour l'organisation de l’entraînement des détachements spéciaux de l'armée régulière croate, qui avaient pour tâche de détruire l’Etat autoproclamé, et non reconnu, de la République de la Krajina Serbe. L’opération « Tempête » a durée plusieurs jours, durant les quels plusieurs milliers de Serbes de Croatie furent tués, alors que 200 000 autres furent obligés de fuir la Croatie. Même le financial times, qui n’éprouve pas de sympathie particulière pour les Serbes, a du reconnaître que les évènement d’août 1995, sont devenus « l’un des pire exemple de « nettoyage ethnique » durant les guerres balkaniques ».

Sous lle poids des preuves réunis par le journal britannique, le commandement des forces armées étasuniennes en Europe, a déjà reconnu le fait d’avoir entraîné les spetnazs géorgiens.

Que pour l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie avait été préparé le sort de la République de la Kraijna Serbe, beaucoup de gens l’on remarquésy compris dans les Balkans, dans la foulée des événements du mois d'août dans le Caucase,  L’un d'eux, le secrétaire général du parti radical Serbe, Alexandar Vučić. Souligne que «l'OTAN a préparé pour Tskhinvali et Soukhoumi le même projet que pour les Serbes de Croatie!» - d’après ses dires «  dans les deux cas, durant les agression, furent utilisés des armes otaniennes, dans les deux cas les actions se sont passées durant la période d’été, mais  que de plus, dans le cas de l’Ossétie du sud, les jeux olympiques furent utilisée comme moyen de diversion. Cela dit, la Russie n’est pas la Serbie. À la différence des pouvoirs actuels serbes incapable de défendre la souveraineté de la Serbie au Kosovo, la Russie a défendue ses compatriotes. Elle s'est dévoilée comme une puissance conséquente, sachant protéger son peuple et les intérêts d'État ».

Comme ont reconnus, durant des entretiens privés avec l’auteur de ses lignes, nombres de diplomates et casques bleus russes ayant participés à la résolution des problèmes Balkaniques La perception que le scénario anti-serbe, tôt ou tard se répétera à l’encontre de la Russie, était toujours présent chez eux. Cependant toute tentative d’avoir une attitude plus active dans la protection des Serbes qu’ils soient Bosniaques, Croates ou kosovars, se heurtaient invariablement aux ordres venant d’en haut, comme quoi «la Russie, en tant que garante de la paix, doit restée à « équidistance »de tous les parties prenantes aux conflits balkaniques», - malgré le fait que ni Washington, ni Bruxelles ne pratiquaient aucune " équidistance " et n’y pensaient même pas! Il est bien connu que, quand les casques bleus russes au Kosovo, ont dus appliquer la force pour "faire reprendre sens" à l’ex-commandant de l’U.C.K, Ramush Haradinaj. Rapidement après cela, il a été décidé à Moscou de rapatrier du Kosovo le contingent de casques bleus russes, et ce malgré, les demandes et les protestations des Serbes du Kosovo. Selon une information non officielle, cette décision est la conséquence  d’importantes pressions sur Moscou de la part des États-Unis et de l'OTAN, qui accusaient les Russes d'abus de pouvoir et de violation du principe de"neutralité".

Lorsque dans les années 90 les avions otaniens bombardaient la Yougoslavie et que des commandos entraînés par les étasuniens, effectuaient de sanglants « nettoyages ethniques » contre les Serbes, les gens à Belgrade, à Palé, à Knin, à Gradcanice et d’autres lieux Serbes et orthodoxes, appelaient inutilement à l’aide la grande protectrice des Slaves, la Russie. En août 2008, la tragédie balkanique a frappé aux portes des maisons russes. Le cauchemar de Tskhinval fut le prix à payer pour les années de trahison nationalo-Étatique. On voudrait espérer que cette leçon ne soit pas venue trop tard.

Piotr Iskanderov (chercheur à l'Institut d'études slaves et commentateur au journal Vremia novosteï)

Source : Fondation pour la culture stratégique

Traduction: S. P. Struve

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