OSinform. 8 septembre 2008 - Lioudmila Dginoeva, habitante de Vladikavkaz, raconte :
« J’étai chez une de mes amies à Tskhinvali, quand a commencé le bombardement massif de la ville par les géorgiens. Elle n’avait pas de cave, comme chez beaucoup de ses voisins. Sachant qu’il y avait dans la rue Pouchkine, qu’une seule maison qui avait une cave assez grande pour se cacher, nous avons toutes courues là-bas. Mais cette cave n’était pas sans danger aussi, car son plafond n’était pas en béton. Quelqu’un des voisins a dit, que l’immeuble où se trouvait la délégation de l’OSCE et qui était dans la même rue, n’allait certainement pas être bombardé par les Géorgiens, et que par ailleurs, dans cet immeuble, il y avait une cave fortifiée. Alors, nous réjouissant de pouvoir nous protéger ainsi, le 8 août au matin, nous y avons courus à cinq.
C’est un homme d’age moyen, en casque et gilet par balle, qui nous a ouvert. Nous lui avons demandé, qu’ils nous aident à nous protéger chez eux, au moins les enfants. Dans ce genre de situation, il n’y a même pas à expliquer, n’importe quelle personne normale aurait compris d’elle-même que nous, des femmes et des enfants, avions besoin d’une aide urgente. En réponse, le collaborateur de la mission (de l’OSCE) a juste dit, qu’il devait demander l’autorisation auprès de son responsable. Il nous a pas laissé entrer dans l’immeuble, il entendait très bien que le bombardement venait de redoublé d’intensité. Nous l’avons attendu devant le porche une dizaine de minutes, même ci nos vies dépendaient d’une seule seconde. Il n’est jamais revenu, et nous avons du rebrousser chemin. L’OSCE n’avait rien à faire de ce que l’on nous tuait ici."