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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 06:19

Vladimir Vissotski rencontra Marina Vlady en 1968, au théâtre de la Taganka, à Moscou, quinze ans après avoir été fasciné à l'age de dix huit an par celle-ci à travers le film « La sorcière » où Vlady, âgée alors de seize ans, jouait.

Voila comment Marina Vlady raconte sa rencontre avec Vissotski : "je vois un jeune homme de petite taille, mal habillé, qui se dirige vers nous. Je le regarde brièvement, et seuls ses yeux gris clair, attirent mon attention. Mais, les cris dans le public me font interrompre l’histoire et je me tourne vers lui. Il se lève, prend ma main furtivement et l’embrasse, s’assoit devant moi, et ne me quitte plus des yeux. Son silence ne me dérange pas, nous nous regardons, comme si nous nous connaissions depuis toujours. « Je sais que c’est toi,» c’est comme ça que j’ai rencontré Vissotski."

Il fait la cour à la jeune femme durant deux ans. C’est une histoire d'amour fracassante, tout Moscou sait que Vissotski consacre désormais ses chansons seulement à elle. Ils se marient en 1969, année où Vissotski enregistre la chanson « "Poème lyrique (Лирическая)" dans la quelle apparaît la forêt ensorcelée du film "la sorcière."

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Лирическая ~ Poème lyrique
Vladimir Vissotski

Ici, les branches des pins tremblent sous leur poids,
Ici, le pépiement des oiseaux est inquiet.
Tu vis dans une forêt sauvage et ensorcelée,
D’où il est impossible de s’en aller.

Que tel du linge au vent, sèchent les merisiers,
Que les lilas s’affaissent sous la pluie ;
De toute façon, je t’emmènerai d’ici,
Dans un palais, entendre les roseaux chanter.

Pour mille ans, ton univers est dissimulé
De moi et de la lumière, Par les sorciers,
Et, tu penses qu’il n’y a pas plus merveilleux,
Que cette forêt ensorcelée.

Que sur les feuilles, il n’y ait pas de rosée,
Que la lune se querelle avec le ciel nuageux,
De toute façon d’ici, je t’emporterai
Dans une claire tour, au balcon donnant sur la mer.

Quel jour de la semaine, à quelle heure
Sortiras-tu précautionneusement, vers moi ?
Quand donc, t’emporterai-je dans mes bras,
Là-bas, où il est impossible de te retrouver ?

Si ce larcin est à ton goût, je te volerai;
Est-ce pour rien, que tant de force, j’ai dépensé ?
Sois d’accord au moins pour un paradis dans une chaumière,
Si quelqu’un occupe déjà la tour du palais.

Traduction : Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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