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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 12:07

Voici un poème de Sergueï Essénine, "Ты меня не любишь, не жалеешь ~ Tu ne m’aimes, ni ne me plains." Essénine écrivit ce poème en 1925, peu avant sa mort. Les biographes ne donnent pas d'indications précises sur le nom de la personne ayant inspiré ce poème. Il existe, cependant, une version, comme quoi Essénine aurait consacré ce poème à Olga Kobtsova.

Essénine fit sa connaissance, à Batoumi, vers la fin de décembre de 1924. Il reste une photo unique de Essénine et Kobtseva.

Lev Povitski se rappelait : «c'était une jeune fille âgée de dix-huit. D'apparence, elle ressemblait à une lycéenne des temps anciens. La jeune fille était érudite, avec des intérêts pour la littérature et,  rencontra Essénine avec grand enthousiasme ». Le peintre K.A.Sokolov, considérait cette passion comme sérieuse. Il lui écrivit de Tiflis, en date du 17 décembre 1924 : «si toute cela vient des profondeurs de ton âme et, que cela te soit indispensable ; je ne peux que vouloir bonheur pour ton âme fatiguée et tourmentée »

~ Dans le premier vidéogramme, le poème est lu par Alexandre Zlichtchev.

~ Dans le second vidéogramme, le poème est chanté par Alexeï Pokrovski.

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Ты меня не любишь, не жалеешь ~ Tu ne m’aimes, ni ne me plains.

Sergueï Essénine ~ Сергей Есенин

 

Tu ne m’aimes, ni ne me plains,
Ne serai-je pas vraiment beau ?
Ne me regardant pas, tu blêmis de passion,
Ayant entouré mes épaules de tes mains.

Jeune femme, au rictus sensuel,
Je suis avec toi,  ni tendre, ni grossier.
Raconte-moi, combien en as-tu caressé ?
De combien de mains, te souviens-tu ?
De combien de lèvres ?

Je sais – Telles des ombres, ils sont passés,
Sans avoir effleuré ton brasier,
Sur les genoux de beaucoup d’entre eux, tu t’asseyais,
Et  maintenant, tu restes assise chez moi.

Que tes yeux soient à demi clos
Et  toi, tu pense à quelqu’un d’autre,
Il est vrai que je ne t’aime pas tant,
Dans l’éloignement d’un être cher, me noyant.

Cette ardeur ne l’appelle pas destinée,
Liaison superficielle et violente.
Comme, par hasard, t’ayant rencontré,
Je sourirai en te quittant, tranquillement

Et toi aussi, tu iras de par ton chemin
Éparpillant  des jours sans joie,
Seulement, de non embrassés, ne touche pas,
Seulement, ceux ne brûlant pas, ne les attire pas à toi.

Et lorsque, le long de la ruelle, avec d’autres
Tu passeras, à propos d’amour, bavardant,
Je sortirai, peut-être, me promener
Et à nouveau, nous nous rencontrerons.

Ayant détourné, vers l’autre, tes épaules, plus prés,
Et t’étant légèrement penchée vers le bas,
Doucement, tu me diras : «  bon soir ! » -
Et je répondrai : « bonsoir, miss.»

Et rien ne dérangera l’âme,
Et rien ne la fera frissonner,
Celui qui a aimé, ne peut plus aimer,
Celui qui a brûlé, celui-là ne pourra plus s’enflammer.

Traduction Sarah P. Struve

(Traduit pour le blog "Pêle mêle")

 

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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