Cette chanson-là, Boulat Okoudjava l’écrivit pour le film "Белорусский вокзал – Biélarusskii vokzal –La gare de Biélorussie" sortie sur les écrans soviétiques en 1970 ; Histoire de quatre anciens camarades de front et de régiment, de divers milieux sociaux, qui en 1945, s’étaient séparés gare de Biélorussie, et se retrouvent au même endroit, 25 ans après, pour l’enterrement de l’un d’entre eux.
Dans le premier vidéogramme, extrait du film, la chanson est chantée par Nina Ourgant dans le rôle d’une infirmière, qui, 25 ans plus tôt avait soignée les blessures de ces quatre soldats.
Sur le deuxième vidéogramme , c’est Boulat Okoudjava qui interprète, ici, sa propre chanson.
Vous pouvez voir le film en V.O. ici
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Здесь птицы не поют / Ici, les oiseaux ne chantent pas
Boulate Okoudjava
Les arbres ne poussent pas,
Et nous seuls, épaule contre épaule,
Nous nous enracinons dans cette terre.
Brûle et tourne la planète,
Au-dessus de notre patrie s'élève de la fumée,
Et cela veut dire qu’il nous faut une victoire,
Une seule pour tous, nous ne regarderons pas au prix.
Un feu mortel nous attend,
Mais il reste impuissant.
Loin le doute, s’en va seul dans la nuit,
Notre dixième bataillon de débarquement.
A peine le feu se tait,
Un nouvel ordre résonne
Et le facteur devient fou,
Nous recherchant partout.
S’envole une fusée rouge,
Infatigable, la mitrailleuse cogne…
Et, cela veut dire, qu’il nous faut une victoire,
Une seule pour tous, nous ne regarderons pas au prix.
Un feu mortel nous attend,
Mais il reste impuissant.
Loin le doute, s’en va seul dans la nuit
Notre dixième bataillon de débarquement.
Depuis Koursk et Orel
La guerre nous amena
Jusqu’aux portes même de l’ennemi ;
Telles sont les affaires, frère.
Un jour nous nous en souviendrons,
Et nous-mêmes, n’arriverons pas à y croire…
Seulement, maintenant, il nous faut une victoire,
Une seule pour tous, nous ne regarderons pas au prix.
Traduction : Sarah P. Struve
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