Le poème « Звуки – Zvouki – Les sons » date de 1846. Son auteur en est Alexis Plechtchéev, (1825 – 1893) poète, traducteur, critique littéraire et théâtrale. Plechtchéev est né à Kostroma, dans une famille de nobles désargentés, dont la ligné comptait quelques écrivains. En 1848, Plechtchev, entiché d’idées socialistes, fréquenta un cercle, que fréquentait également Dostoïevski. Il fut arrêté en 1849 et déporté en Sibérie où il passa près de 10 ans. Après son retour d’exil, il continua son travail littéraire. Nombres de compositeurs connus créèrent plus d’une centaine de romances sur les paroles de ces poèmes. C’est Elena Orlowa qui composa la musique sur le poème « Zvouki », dans le vidéogramme qui suit, elle interprète cette belle romance.
Elena Orlowa est née à Grigoriopol, en Moldavie. En 1980 elle part pour l’Allemagne de l’ouest. Depuis 1990, elle passe la majeure partie de son temps à Las Palmas, aux îles Canaries où elle travaille à une fusion des sonorités russes et espagnoles avec des musiciens hispaniques. Elle est accompagnée sur ce vidéogramme par Charly Daicz : Guitare (Argentine), David Minguillon : Guitare (Espagne). Juan-Carlos Baeza Cardarello : Contrebasse (Uruguay). César Cabrera : Clarinette (Espagne). Tomás Remón Percussion (Espagne).
A. Plechtcheev – E. Orlowa
Ne te tais pas, ne te tais pas !
A mon cœur, ces sons sont consolants,
Et même si cela n’est que pour un seul instant,
Dans ma douloureuse poitrine, s’endormiront ces tourments.
L’émotion des jours anciens, lointains
Ta chanson me souvient;
Et coulent de mes yeux, les pleurs,
Et défaille de douceur, mon cœur...
Et il me semble que j’entends,
Chère à mon cœur, une familière voix;
Il arriva, qu’elle m'entraîna
Vers elle, par quelque sortilège violent.
Et il semble qu’à nouveau devant moi,
Tranquille et calme, rayonne ton regard
Et l’âme, en un voluptueux cafard,
S’est emplie d’un enivrent émoi...
Chante donc ! Ma poitrine respire plus doucement,
Et, se sont apaisés les doutes et les tourments…
O, si un jour, je pouvais,
Sous ces sonorités, m’en aller !
Traduction : Sarah P. Struve.