Appelle-moi doucement par mon nom,
Abreuve-moi d’eau de source.
Peut-être que répondra le cœur infini,
Indicible, stupide et tendre.
A nouveau, viennent les crépuscules sans sommeil,
A nouveau, les vitres des fenêtres masquent le jour.
Là-bas, le cassis et le lilas me font signe.
Appelle-moi, paisible patrie.
Appelle-moi au couché du jour,
Appelle-moi, mon chagrin, ma tristesse,
Appelle-moi.
Je sais que nos retrouvailles se feronts,
Notre séparation s’est prolongée.
Le croissant bleu de la lune se cache derrière la ville,
Ni le cafard, ni les larmes ne m’envahissent.
Est-ce le son d’une clochette, est-ce un lointain écho,
Seulement, avec toi, nous sommes passés à côté.
Les sabots creusant, soulevant la poussière,
Nous ne discernions pas même la route.
Appelle-moi au coucher du jour,
Appelle-moi, mon chagrin, ma tristesse
Appelle-moi.
Appelle-moi doucement par mon nom,
Abreuve-moi d’eau de source.
Je sais que notre rencontre se réalisera :
Je reviendrais, je tiendrais ma promesse.
Traduction : Sarah P. Struve