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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 12:20

L’auteur de "Осеннее шоссе ~ Ossenié chaussée ~ Grand' route automnale" Léonide Aronzon,  est un poète russe. Il est né en 1939 à Leningrad. Durant le blocus,il est évacué dans l’Oural.  Après avoir terminé l’institut pédagogique de Leningrad, il enseigne dans une école du soir, parallèlement, il écrit des scénarios pour des documentaires de vulgarisation scientifique. Au début des années 1960, il fréquente Joseph Brodsky.

Léonide Aronson est mort en 1970, lors d’un voyage en Asie centrale, à Tachkent, suite à une mauvaise manipulation de son fusil de chasse.

 

Piotr Malokhovski, l’auteur de la musique est né en 1961 à Leningrad. Après avoir étudié en classe de composition, le jazz dans une école de variété musicale ainsi qu’à l’institut de géographie de Leningrad, commence, à partir de 1979, à jouer dans des groupes de rock étudiants. Il continue à travailler parallèlement comme professeur de sociologie à l’institut médical, c’est là qu’il rencontre Svetlana Sourganova, alors étudiante en médecine. En 1988, ils créent ensemble le groupe « Нечто иное ~ Nitchto inoïè ~ Quelque chose d'autre. »

Svetlana Sourganova  se souvient de Malokhovski : «  Deux rencontres ont réellement influencé ma destinée me mutant  de l’état de pédiatre à celui de musicien. La principale rencontre a eu lieu alors que j’étais encore étudiante à l’institut médical, c’était cette rencontre avec Piotr Malakhovski. À part le fait qu’il est musicien, auteur de chansons, il est également biologiste par ses études. C’est quelqu’un, qui toute sa vie, s’est pris la tête, toute sa vie, a hésité, ne pouvant faire de choix entre la biologie et la musique. Au moment où j’étudiais à l’institut, il y enseignait les sciences sociales et la géographie. Mais, voilà, il m'a vu et s'est accroché à moi (…) Il est la personne, qui a prédéterminé mon destin ultérieur. Malgré le fait que je sois sortie de l'école médicale avec un diplôme rouge, malgré le fait que je finisse ensuite l'académie médicale pédiatrique, J’ai quitté tout cela vers  la musique. Malokhovski  me persuadait sans arrêt que cela me réussissait plus tôt bien. Et finalement je l’ai écoutée ». (Interview au canal02-TV de septembre 2005)

Sourganova est née en 1968, sa mère adoptive est biologiste. Elle a commencé à écrire à l’âge de 14 ans. Sourganova travaille avec Malokhovski jusqu’en 1993, année où elle crée un nouveau groupe avec Diana Arbenina ; « «Ночные снайперы ~Notchnyie Snaïpery ~ Snipers nocturnes » tout en continuant de temps en temps à se produire avec le groupe « Nitchto inoiè. » Elle quitte les "Snipers nocturnes"  en 2002.

Voici une magnifique vidéo de "AVV17N01" où, Svetlana Sourganova rejoint le poète Léonide Aronzon, prématurément disparu, dans son poème « Осеннее шоссе ~ Ossénié chaussée ~ Grand' route automnale » qu'il écrivit en 1961.

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Осеннее шоссе ~ Grand' route automnale
Paroles : Léonide Aronzon / Musique : Piotr Malokhovski

Des églises blanches au-dessus de la patrie, là où je suis seule.
Quelque part le fleuve, tel le cafard, enserrant l’isthme.
Des oiseaux noirs volent au-dessus de moi, pareilles à  des cibles.
Dépassant les arbres, des chevaux galopent indéfiniment.

Voici la grand’ route, l'odeur  légère de l’automne enfumé.
L'été s’est consumé, quelques derniers nids sont restés.

Octobre déchiqueté et, en coup de vent, passent les futaies.
Voilà le fleuve, tel le cafard ; au-delà, qu’en est-il resté ?


Je survolerai, lançant un cri, pareil à un oiseau automnal.
Tout ce qui arrivera, excepté la mort, de ma foi, je l’accepterai,

À côté du vent, telle la rivière longeant  la feuillée.
Près de l'amour et pas si loin de la capitale.

Voilà les arbres, de nuit, dans la forêt, ne sont-ils pas effrayés ?
Les phares jaunes blessent les feux et derrière eux

Des ombres courent, se précipitant dans les futaies.
L'asphalte mouillé se reflète dans la peau de ceux, aimés.

Des églises blanches et nos éternels amusements,
Tout reste, est resté et,  leurs encolures comme allongés,

Des chevaux galopent et nagent, dans les herbes, s'enfonçant,
De noirs oiseaux, vont et viennent au-dessus de leur reflet.

Tout reste. Aussi, bonjour ma tardiveté !
Je ne trouverai pas, je perdrai, mais quelque chose se sera passé.

Après moi, dans ce monde, pour quelqu’un est resté,
Tel l'oiseau abattu par un coup de feu, l'automne déchiqueté.

Je survolerai, lançant un cri pareil à un oiseau automnal.
Tout ce qui arrivera, excepté ma mort, de ma foi, je l’accepterai,

À côté du vent, telle la rivière longeant  la feuillée.
Près de l'amour et pas si loin de la capitale.

Tout reste. Aussi, bonjour ma tardiveté !
Je ne trouverai pas, je perdrai, mais quelque chose se sera passé.

Après moi, dans ce monde, pour quelqu’un,  est resté,
Tel l'oiseau abattu par un coup de feu, l'automne déchiqueté.

Traduction : Sarah P. Struve.

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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