Il règne comme un avant-goût de fin de régime attardé d’entre les rangées bétonneuses au cordeau étirées des cimetières parisiens d’où s’exhalent mystérieuses des fumeroles argentées à la gloire oubliée du citadin mort solitaire & abandonné.
Puisse la perspective des champs élyséens se métamorphoser en une étrange oblique qui ferait rejoindre le Panthéon à Thiais l'excentrée via Courbevoie la noire périphérique.
Il règne des relents d’espérance presque lasse d'un avenir inexorablement radieux, une odeur de révolution de guerre lasse de ne pouvoir équitablement répartir richesses matérielles et respect de la vie.
Absurdité d’un non-choix pour ceux promis à une extinction en des maisons de retraite sécuritaires et le non-choix de s’éteindre - flamme fragile d’un cierge étouffé - là-bas couchée en tas au pied de l’évier inoxydable.
Des âmes égarées errent à la recherche d’un repos au père la chaise de leur espérance d’entre l’antre de la terre et un monde définitivement mutique.
Il règne un sentiment d’autisme parmi les gouvernants de ce monde vendus corps et âmes à l’argent.
Il règne un désir de revanche qui s’autonome “Révolution” et “avenir radieux"
Il règne une absence totale d’honnêteté tant parmi les possédants que chez ceux qui veulent prendre leurs places en un "grand soir" d’avant-guerres civiles et terreurs.
Il règne un sentiment de “déjà trop tard” sur cette terre peut-à-peut, se désertifiant de toute vie.
Il règne une désespérance/indifférence recroquevillée sur nos lucarnes télévisées, face à l’horreur d’une humanité s’entre dévorant ou le sens même du mot “HUMANISME” c'est métamorphosé en chiens errants plantant leurs canines à fin de tirer à soi la dépouille faisandée d’il était une fois la vie et en corollaire son respect.
Il règne un désir d'espoir à jamais inassouvi.
Sarah Pétrovna Struve.
8 septembre 2003
Publier in "La page blanche" N°28