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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 23:52

Cette chanson  du groupe DTT, a été dédiée  à tous les combattants morts  en défendent la Russie des agressions tant de l’intérieur que de l’extérieur. Elle est issue de l’album homonyme paru en 1999.

Dans le texte de la chanson, deux prénoms sont mentionnés ; Sachka et Ilia. Ce sont des amis morts de Chevtchouk. Leurs noms de famille ne sont pas mentionnés, mais d'après certaines sources, Sachka serait Alexandre Bachlatchev, auteur, compositeur et interprète.

 ______________

Просвистела / Elle siffla

Iouri Chevtchouk

Elle siffla et, sur la table, tomba,
Juste érafla et puis, roula dans la cendre
Des chansons tuées, mais, je n’ai rien à perdre.
Le monde est si petit, laisse-moi, frère, t’enlacer.

Partout des diables, appuis, frère, sur le champignon.
Une heure avant la mort, mais pas de pitié pour ce qui est parti en fumée,
Et en plein champs, des bleuets, des angelots,
Et il n’y a pas d’amertume, ni de cafard; nous on est en liberté.

Et, au ciel, Sachka et Ilia, nous accueillerons,
Cent grammes et du pain, sans cela on ne peut, mais il y en aura assez.
Ici ce n’est pas la honte, pourquoi souffrir, Pourquoi pleurer.
Le paradis ce n’est pas de la boue, la tempête est notre félicité.

Nous raconterons tout à propos de l’aurore et du coucher,
Des montagnes de suie et, de la marmelade amère,
Les restes que nous avalâmes, lorsque nous finîmes la guerre.
Et comme dans notre patrie, nous nous retrouvâmes en captivité.

Elle siffla et, sur la table, tomba,
Juste érafla et puis, roula dans la cendre
Des chansons tués, mais, je n’ai rien à perdre.
Le monde est si petit, laisse-moi, frère, t’enlacer.

Traduction ; Sarah P. Struve

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 00:09

La chanson « Летели облака - Liétiéli oblaka -Voguaient les nuages » est issue de l’album « метель августа - Metel avgousta - Tempête de neige d'août », album sorti en 2000. Cette chanson a été reprise par Alina Orlova de son vrai nom Alina Orlovskaïa. Chanteuse née en 1988 en RSS de Lituanie où elle vie toujours. Orlova écrit ses textes aussi bien en lituanien, qu’en russe ou en anglais, mais ne dédaigne pas d’interpréter d’autres auteurs.

- Dans le premier vidéogramme Iouri Chevrchouk et son groupe « DDT » interprète cette chanson lors d’un concert en septembre 2008, au SKK de Petersburg.

- Le second clip reprend l’interprétation d’Alina Orlova.

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Летели облака
Voguaient les nuages

Voguaient les nuages,
Voguaient au loin,
Comme la main de maman,
Comme le tricot de papa,

Comme des poissons-paquebots,
Comme les pensées d’un idiot,
Au-dessus des miroirs de la terre
Voguaient les nuages.

Voguaient les coupoles,
Les routes et les fleurs,
Sonnant les cloches à la volée
Insouciants comme tu l’es.

Comme des gouttes de lait,
Comme bonjour et adieu,
Comme un verre de thé oublié,
Voguaient les nuages.

Voguaient des parpaings,
Soldats des murs anciens,
Les dragons des changements,
La bohème et Les tourments.

Une paisible guerre,
Un vin non amer,
Un pays triste
Où s’ouvre ta fenêtre.

Voguaient sans se presser,
Voletaient des déshabillés,
Comme une âme adolescente
En parandja brûlée.

Vers le Tào et Jérusalem,
Aux frontières de la terre,
Faute à des théorèmes idiots,
Abandonnés dans la poussière.

J’allumerai à la cuisine, la lumière
D’une malle séculaire,
Où les ailes, de longues années,
Recherchèrent leur cavalier.

Je les sortirais et les déplierais,
Sur mon dot, les accrochant,
Je laisserai aller le printemps
Et les nuages, en moi.

Traduction : Sarah P. Struve

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 00:08

« Новая жизнь - Novaya zhyzn’ – Nouvelle vie » a été publiée dans l’album « Прекрасная любовь - ‘Prekrasnaya lioubov’ - Amour merveilleux » sorti en avril 2007. cette chanson a reçut le prix de la poésie au hit-parade de la radio « Наше радио - Nache radio –Notre radio »

Les paroles chantées par Y. Chevtchouk ne correspondent pas obligatoirement au texte original qu’il a écrit, comme par exemple la deuxième strophe du premier couplet. Dans le texte original il écrit « Là, où il y a un temple sur le sang , sans-abri » alors qu’il chante sur la vidéo ci dessous « La mort n’est pas mon chemin ».

Le vidéogramme ci-après, a été enregistré lors du concert que le groupe donna le 26 septembre 2008, au musée de l’Ermitage, à Saint Petersburg, et dont la recette fut versée aux victimes de la guerre d’Ossétie du Sud.

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Новая жизнь - Nouvelle vie
Iouri Chevtchouk

Je suis sorti du coma de nuit,
Là, où il y a le temple sur le sang, sans-abri,
Le goutte-à-goutte en lambeau,
Je recommence à vivre à nouveau.

L’eau, en neige, s'est métamorphosée
Je mâche de la viande, tel du coton blanc.
D’oracle de loup, je vis en courant,
Limpide, sera le ciel rougeoyant.

La nouvelle vie, en un ruisseau printanier, s’est déversée,
La nouvelle vie, le long des échoppes, des gares, s’est dispersée.
La nouvelle vie; nous nous assoirons, à propos de rien, nous taisant,
La nouvelle vie ne s’offre jamais gratuitement.

D’averses, l’étoile s’étouffa,
Déchirant d’une coudée le drap
Egratignant la taïga de ses bois,
Une armée de moineaux, elle dispersa.

Je m’envahis de mots oubliés
Sur un banc de terre, à coté d’une maison du temps passé.
Je m’envapeurs afin que les braconniers,
Une nouvelle trace fraîche, en moi, puissent flairer.

La nouvelle vie, en un ruisseau printanier, s’est déverée,
La nouvelle vie, le long des échoppes, des bazars, s’est dispersée.
La nouvelle vie; nous nous assoirons, à propos de rien, nous taisant,
La nouvelle vie en forme d’une gerbe de feuilles de bouleau mouillées.

Un peu d’eau froide, cela serait bien,
Il m’a tiré par la main,
Et moi – « Ca va pas, frère ? »
Et lui, il sort un noir révolver.

Le corbeau s’est mis à crier
Un blanc serment méchant et inconscient,
Oh, mon corps tué,
Tous mes grains de beautés.

La nouvelle vie, en un ruisseau printanier, s’est déversée
La nouvelle vie, le long des échoppes, des gares, s’est dispersée.
La nouvelle vie, nous nous assoirons, à propos de rien, nous taisant,
La nouvelle vie ne s’offre jamais gratuitement.

Traduction : Sarah P. Struve

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 00:06

Cette chanson est parue en 1982 dans le deuxième album du groupe: « Свинья на радуге – Svinïa na radougué – Un cochon sur l’arc-en-ciel »

Le vidéogramme a été enregistré lors du festival « Нашествие – Nachestvie » de 2001, qui s’est tenue dans la ville de Ramenskoïe, dans l’oblast’ de Moscou.

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Дождь ~ La pluie

Юрий Шевчук ~ Iouri Chevtchouk

La pluie, d’un voile sonore, a emplie le ciel,
Pluie de mai.
Le tonnerre s’est mis à gronder au-dessus des toits,
Effrayant tous les chats, le tonnerre.
J’ai ouvert la fenêtre, et un vent joyeux
Balaya tout sur la table :
Des vers stupides, que j’écrivais dans un étouffant
Et mélancolique vide.

Eclata le tonnerre de mai et, une gaité impétueuse,
Telle une vague enivrante,
Déferla : "Hé, lève-toi et sautes à ma suite"
Sort dans la coure et cours à travers les flaques,
Au moins, jusqu’au petit matin.
Regarde comme joue la sainte
Et drôle marmaille.

Des gouttes sur le visage… C’est simplement la pluie,
Ou, peut être, est-ce moi, qui pleure.
La pluie a tout nettoyée et, l’âme pataugeant,
Brusquement, s’est détrempée.
Coulant en ruisseau, hors de la maison, vers les prés ensoleillés, embroussaillés,
Se métamorphosant en vapeur,
Avec le vent, elle s’est envolée vers des mondes inexplorés.

Et je me suis imaginé : la ville inondée
Soudainement de gens joyeux.
Ils sortaient sous la pluie, chantants quelque chose en cœur
Et dansaient : Que diantre!
Oubliant la gêne et le danger
De tomber, avec des complications, malade.

Sous la pluie, les gens saluaient le tonnerre, tel un feu d’artifice,
Le premier tonnerre printanier…

Traduction : Sarah P. Struve

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 00:04

Cette chanson de Youri Chevtchouk fut publiée pour la première fois en 1993 dans l’album éponyme du groupe DDT.

Voici donc un magnifique rock-poème sur Saint-Pétersbourg et ses 300 ans d’âmes égarés dans les pierres de cette ville. 300 ans d’une Histoire toujours présente dans les méandres de l’espace-temps, où résonnent indéfiniment, le long des canaux, le long de la Neva, au creux de l’obscurité des jours d’hivers et de la pénombre écliptique des nuits blanches, les pas de ceux qui furent.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 
Черный пёс Петербург ~ Chien noir Petersbourg
Iouri Chevtchouk

Chien noir Petersbourg – gueule sur pattes
Tes yeux de glace se figent à travers la poussière
Au creux de cette nuit, j’inhale ton odeur pierreuse
Je bois les noms de tes rues, le défilé des maisons.
Chien noir Petersbourg – l’effroi pépiant des passants
Entassés dans les ouvertures des réverbères nocturnes
Sur le Volkovski, hurlent les loups, on dirait
Que demain, là-bas ce sera encore plus gai.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Chien noir Petersbourg – J’entends ta voix
Dans les entrées mortes, dans le râle des parapluies
Tes sons s’éparpillent partout en tas,
Goutes de sang sur les roubles rassis de vieillards.
Chien noir Petersbourg – des toits, des divans,
Et au dessus des toits qui déraillent, le vide
Dans les halls, les verres se remplissent de cendre
Dans les bas-fonds crasseux, ici vie le vide.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Chien noir Petersbourg – poudre éparpillée
Du mystère de ses murs au silence de sépulture
La nuit, dans chaque coin, respire un étrange bruissement
Ici chaque monument est en état de guerre
Chien noir Petersbourg – le temps s’est resserré de lune
Et ton vieux maitre a joué de la trompette
Vous vous taisez tous les deux, vous souvenant d’une autre
Disposition des vagues sur la Neva.
Chien noir Petersbourg – la nuit se tient au bord du quai
Demain, en route, je n’ai pas la force de rattraper le destin
Dans cette eau sombre, le reflet du commencement
Je le vois, et comme lui, je ne veux pas mourir.
Chien noir Petersbourg – il y a-t-il au moins quelque chose de vivant
Dans ce royaume de murs, par le temps, noyés ?
Tu te tais, tu es toujours en état de repos
Même dans la pesanteur des changements les plus abruptes.

Cette bête ne se presse jamais nul-part
Cette nuit n’appelle personne nul-part.

Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.
Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.
Notre cœur chante.

Cette bête !
Cette nuit !

Seulement moi, seulement toi, moi, toi, moi, toi,
Le cœur, notre cœur vit.

Traduction : Sarah P. Struve

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 01:02

En mai 2007, le groupe DDT vint à Paris pour enregistrer un nouveau disque au nom français : « L’échoppe » Plus de 60 musiciens de divers pays, ont pris part à cet enregistrement, «Господь нас уважает – Gospod’ nas ouvazhaït – Le Seigneur nous respecte » est issue de cet album, Cette chanson parle de la 1° guerre de Tchétchénie.

Le vidéogramme qui suit a été enregistré lors du concert que le groupe donna le 26 septembre 2008, au musée de l’Ermitage, à Saint Petersburg, et dont la recette fut versée aux victimes de la guerre d’Ossétie du Sud.
 
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Господь нас уважает ~ Le Seigneur nous respecte

Iouri Chevtchuk ~ Юрий Шевчук

La guerre nous avait amenée en enfer,
Elle ne sépare pas les amis.
J’étai un héro, Je me jetais en avant,
Lui était beaucoup plus silencieux.
Le crépuscule enflammait un ciel délavé,
À côté, La mort mangeait quelque chose.
Mon âme sonnait le tocsin,
La sienne chantait doucement.
Mon âme sonnait le tocsin,
La sienne chantait doucement.
 

Nous étions différents du tout au tout,
Citation : "la glace et le feu."
Sous le feu, je bouillonnai tel un bourdon,
Et lui, il noircissait comme une pierre,
Silencieux, et seulement parfois,
Quand je poussais trop loin,
Il me jetait: "Mec, c’est des conneries!
Le Seigneur nous respecte.
Il me répondait: "Mec, c’est des conneries!
Le Seigneur nous respecte.

Nous respecte!

En pleine montagne, tout autour c’est l’hiver,
L’infanterie ronfle dans la boue.
Nous n’avions pas vraiment envie de dormir,
Et la nausée nous prenait, sans raison.
Et nous nous mimes à discuter,
A l’heure de cette méchante accalmie,
Où donc les diables nous ont emmenés,
Vers la fin des temps, frérot?
Où donc les démons nous ont emmenés,
Vers la fin des temps, frérot?

Je lui criais: "regardes,
Ses gueules de chien.
Ils n’en ont rien à en foutre,
Et par-dessus le marché, le pays brûle.
On nous vendra à nouveau demain,
Et Nous servirons de récolte."
Et lui, en réponse: "laisses tomber ce baratin!
Le Seigneur nous respecte."
Et lui, en réponse: "laisses tomber ce baratin!
Le Seigneur nous respecte."

Nous respecte!

C’est le point zéro, on voit déjà,
Le trou béant de la grande honte.
Le pays de ce mufle, ayant tous vendu,
vit de pots de vin:
Leurs derrières libéraux ,
Ont finis par atteindre nos drapeaux,
Pas de bonnes femmes, ni de vodka, ni de nourriture,
Seulement de sombres ravines
Pas de filles, ni de sens, ni de nourriture.
Seulement de sombres ravines.

Je ne trouve déjà plus de mots
Et suis plus qu’énervé
Par ses : "Supportes, frérot!
Le Seigneur nous respecte."
Qu’avons-nous donc à faire d’un tel Seigneur?
Où sont donc les routes claire?
C’est là que nous arracha de nos problèmes,
Le puissant hurlement de l’alerte.
C’est là que nous arracha de nos problèmes,
Le puissant hurlement de l’alerte.

Alerte!

Nous nous réveillâmes, à nouveau, ensemble,
Dans une blanche infirmerie de campagne,
Je me souviens seulement la porte béante,
Comme nous étions déchiqueté en morceaux.
Il mourut longuement et silencieusement,
Il s’effaça comme la neige d’une allée...
J’ai compris quelque chose, il ne mentait pas,
Mais le raconter, je n’ose pas.
J’ai compris quelque chose, il ne mentait pas,
Mais l’exprimer, je n’ose pas.

Depuis, lorsqu’il n’y a même pas pour une lampée,
Et que l’on me fait des malheurs,
Je me dis : "Laisses pisser, frérot!
Le Seigneur nous respecte"
Je me dis : "tiens le coup, frérot!
Le Seigneur nous respecte"
Je dis : "nous passerons, frère!
Le Seigneur nous respecte."
Je dis : "nous vaincrons!
Le Seigneur nous respecte."

Traduction : Sarah P. Struve

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 00:52

Le printemps 2007 a apporté aux amateurs du groupe DDT, une nouvelle surprise, un nouvel album. «Прекрасная любовь – Prekrasnaïa Liubov, - Amour merveilleux » cet album démontre, que l’on peut trouver quelque chose de neuf, de moderne et d’inattendu et cela même dans un genre bien connu et traditionnel. Il semblerait, que dans un retour aux sources mêmes de son art, le « rock russe, » dans son interprétation classique. Chevtchouk et ses camarades fonts appel aussi bien aux amateurs de la chanson d’auteur jouée à la guitare électrique, comme à tout un genre musical, le« chansonne russe* »

« Nous avons enregistrés un album de ses chansons, que je chantai dans le temps à la guitare acoustique – dit Iouri Chevtchouk. – Le genre de chanson que l’on chante au coin d’un feu de camps, ou à la cuisine. C’est, ce qui, chez Vissotski, s’appelait la chanson d’auteur, et que l’on appelle aujourd’hui «chansonne*.» Et ce n’est déjà, bien sur, plus du rock, ce sont de ses chansons qui sont devenues presque des chansons populaires. La musique de cet album ne doit pas induire de tentions, Le format de la musique ne doit pas laisser l’auditeur se faire emporter, je veux dire qu’elle ne doit pas distraire des paroles. Mes gars n’aiment pas trop ce genre de musique, bien sure – Ils jouent du rock, du jazz. Il m’a fallu, à cause de cela, souffrir un peu, me torturer avec mes chansons de bardes… Voila c’est cela le « chansonne russe à la façon DDT »

*Шансон littéralement «Chansonne» du français «chanson» est un genre musical à part entière en Russie, Ce genre désigne, la chanson populaire d'auteur.

Ce vidéogramme est issue d'un concert donné à la mémoire de Boulat Okoudjava à Peredilkino le 7 juillet 2007, célèbre village dans les environs de Moscou, où vécurent de nombreux artistes et écrivains tels Pasternak, la poétesse Akhmadoulina, l’écrivain de contes pour enfants, Korneï Tchoukovski, ou encore Boulat Okoudjava.

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Прекрасная любовь / Amour merveilleux

Iouri Chevtchouk & DDT / Юрий Шевчук и ДДТ

Mélodie des couleurs, au prélude égaré,
J’entends ses notes semblables à des songes.
 

Ainsi donc…

Autrefois, il y a longtemps, avec un vagabond, s'est fiancé,
Un amour merveilleux offrant des rêves,
Un amour merveilleux avec un vagabond, s’est fiancé,
Des ponts de cristal, unirent leurs routes.

Amour merveilleux, de te fêter, Il n’est plus temps,
Flambent de sanglants crépuscules derrière le fleuve,
Allons vite là-bas, là-bas le mensonge a jeté ses semences,
Et d’une main monstrueuse, gouverne notre monde.

Amour merveilleux, là-bas, t’attendent les vivants,
Laisses les te voire, ceux que l’on mène vers la mort,
De la boue jusqu’aux oreilles, mais quand même pas aveugles,
Donnes à la raison, de la liberté, permets au cœur de ne pas se fossiliser.

Et voici que l’amour merveilleux, tel un oiseau, vola à travers la ville,
Et le peuple, voyant ce miracle, pleurait, reprenant ses esprits,
Le trône du mensonge s’effondra, le malfaisant, d’effroi, s’enfuit …
Mais, et c’est triste, périt le vagabond, aux portes de la ville.

Traduction : Sarah P. Struve

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 00:50

En mai 1998, le groupe DDT a présenté un nouveau programme "Мир номер ноль – Mir nomer nol' – Monde numéro zéro" avec une nouvelle sonorité instrumentale s'appuyant sur un large emploi des technologies informatiques. C'est à cette même époque que commença à jouer avec le groupe le guitariste basse, Pavel Borissov.

En 1999 est sorti l'album éponyme. La chanson "Метель – Metel' – Tempête de neige" est issue de cet album 

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Метель ~ Tempête de neige

Parole est musique: Youri Chevtchouk

- Comment va, les enfants ? Normalement ? - Oui! - C'est l'hiver dehors! Déjà l'hiver, oui...  

Couronnée par la lune,
Comme le commencement - très haute,
Comme la victoire - sans moi,
Comme l’espoir - pas facile.
Derrière la fenêtre, en muraille, la tempête de neige,
A pris la vie à la gorge.
Arrachant l’accord final des gonds,
Engloutissant toute la chaleur.

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi aller à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Les lampadaires cherchent la terre,
Vers le ciel, s’étire le cierge,
Sur la neige, des traces de crépuscule ;
Se sont les ailes d’une lueur déchue.

Tempête de neige, verses donc,
Nous boirons le temps à jeun,
Je chanterai, et tu aboieras en mesure,
A propos des choses perdues.

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi aller à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Précautionneusement, sans se presser,
La poitrine s’appuyant contre le vent blanc,
Auprès des barques prisent dans la glace,
Une âme transit attend…

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi allée à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Traduction: Sarah P. Struve

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 00:56

Cette chanson fut pour la première fois éditée en 1997, dans l’album « Рожденый в СССР – Rozhdïonyi v SSSR - Né en URSS . » Elle fut rééditée en 2000, sous le nom "Les corbeaux" dans le double album collector « сборник серий "Энциклопедия российского рока" - recueil de la série "l'Encyclopédie du rock russe " »

Na nebe.jpg

Dans le ciel des corbeaux

Iouri Chevtchouk / Юри Шевчук

Dans le ciel des corbeaux, sous le ciel des moines,
Et moi, au milieu d’eux, en chemise brodée,
Je suis couchée au vent, légère et belle,
Et le soleil semble plus mûre, et le vent plus jeune.

Dans l’immensité d’un temple, on célébrait l’office des morts,
J’étais la fiancée, la dame merveilleuse,
Mon âme se tenait à côté et chantait,
Mais les gens, ne me voyant pas, regardaient le corps.

Le destin et la prière échangeaient leurs places,
Se taisait mon aimé, et l'emblème de la croix,
Son visage était à peine éclairé,
Je lui ai pardonnée, je lui pardonnai tout.

Le printemps ayant frémi au son d’un carillon triste,
Fit tomber trois goûtes sur la face de l’icône,
Qui reposait paisiblement entre mes mains,
Une flamme joyeuse l’embrassait.

Le cierge s’éteignit, s'affaissa l'encensoir,
La terre en geignant, se métamorphosait en tombe,
Je me suis jetée dans le ciel, derrière la légère mésange,
Maintenant je suis en liberté, je suis l’oiseau blanc.

M’envolant pour l’aurevoir, tournoyant au dessus de mes proches,
Je riais, ne comprenant pas leur peine,
Nous nous reverrons bientôt, mais serons autres,
Il y a une volonté éternelle, la volée m’appelle.

Traduction : Sarah P. Struve

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 23:47

Cette chanson est issue de l’album de DTT : « Черный пес Петербург - Le chien noir Pétersbourg, » qui date de 1993. Les paroles et la musique sont de Youri Chevtchouk.

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Ты не один ~ Tu n'es pas seul

Lorsque tombe la pluie
Lorsque les yeux sont éblouis
Par les voitures croisant en face
Et qu’il n’y a personne
Sur les bornes routières, des couronnes
Telles des balises
Des années passées
Un quart de siècle sur la route

Une troisième vie au volant
Trois siècles sans sommeil
Embourasquent nos cœurs de pluie grise
Et toujours, il semble
Que l’oxygène et l’essence sont à zéro
Et qu'elle est avec un autre
Mais saches quand même -
Tu n’es pas seul !

Le long de vielles routes, les branchages
Te fouettent le visage
Le vent et le destin, nous font courir de par le monde
Les feuillages d’or
Embrasés de feux
S'enfuient avec la fidélité, vers la fin
Telle la nocturne terre noire, terre noire
Et dans le ciel - Une étoile

Sur la route, le brouillard
Nous apparaît fumée
Tu es parti chercher le bonheur
Tu es revenu, les cheveux gris
Et qui sait, de quelle nouvelle foi
Se résoudra ce combat
Être, être sur ce chemin
C’est notre destinée

Tu n’es pas seul !

Traduction : S.P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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