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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 18:45

 

Boris Timofeev, l’auteur du texte de cette romance, est né en 1899 à Moscou dans une famille d’ingénieurs. Sa mère était la descendante du Décembriste Mikhaïl Lounine. À partir de 1919, Timofeev commença à publier ses poèmes dans différents périodiques, en 1920, il travaille sous la direction de Maïakovski pour une série d’affiches du nom de "Fenêtres ROSTA", "ROSTA" étant l’acronyme de "Rossiiskoié telegraphnoié aguenstvo – Agence télégraphique russe." En 1921, à Petrograd, sort son premier recueil de poésie "Календы - Calendes. De 1924 et jusqu'à la fin de ses études à l’université de Leningrad, Timofeev travaille comme avocat  tout en continuant à écrire. Timofeev est l’auteur de paroles de romances célèbres, telle la romance Sous la fenêtre, le merisier bruit. Il a, par ailleurs ;  traduit de la poésie du géorgien et d’autres langues. Durant la guerre, Timofeev est l’un des organisateurs du collectif de peintre du nom de « Boievoï karandach – Le crayon combattant.» à partir de 1944, il se fait publier dans le journal satirique « krokodil ».

L’auteur de la musique Boris Prozorovski, dont Stengazeta a déjà parlé à plusieurs reprises, est né à Saint-Pétersbourg, en 1891, il a composé nombre de musiques de romances. Il fut arrêté une première fois sous l’accusation de « compositeur petit bourgeois d’origine noble », libéré, il sera arrêté une seconde fois. En 1937 il sera fusillé, puis réhabilité en 1957, à titre posthume.

Voici deux vidéogrammes cueillis sur la toile. Le premier reprend l’interprétation de Vladimir Vissotski. Le second reprend la version  de la chanteuse Natalia Medvedeva. (1958 – 2003) Medvedeva fut chanteuse, écrivain et poète. À l’âge de 17 ans, elle se marie et suis son mari dans l’émigration. D’abord, installée aux USA, elle déménage en 1982 à Paris, avant de retourner vivre définitivement en 1992, dans sa patrie.

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Караван / Caravane

Paroles : D. Timofeev – Musique : B. Prozorovski

Nous nous sommes rencontrés d'une façon étrange
Et de même, serons séparés,
Sans un sourire, se termine notre romance
Et si notre mémoire se retourne sur ce passé,
Nous nous dirons : "Ce ne fut qu'un mirage."

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé,
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Que, pour moi, tout soit illusoire et brumeux,
Comme de tes yeux, ce mensonge en creux.
Nous nous rencontrâmes inopinément et tu disparaîtras sans avertir
Comme au loin s'éloigne la caravane.

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé.
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Traduction : Sarah P. Struve

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 22:33

En russe le mot « Volïa » a deux sens étroitement imbriqués ; ce mot désigne à la fois, et la volonté, et la liberté, ou plutôt une combinaison des deux mots qui ne peut être audible qu’a celui qui est Russe au sens d’être habité par l’âme de l’immensité de cette terre. Le diminutif de « Volïa » ; « volïouchka » amplifie encore l’intensité de cette liberté puissante, irradiante, de ce tsunami qui inonde l’être tout en émanant du fin fond de son âme, en résonance d’avec la nature mouvante. C’est à travers cette « volïouchka » , c’est autour de cette puissante liberté que se fit la rencontre entre les peuples Russes et Tsiganes.

Tabor.jpg

  Le XIX° et le début du XX° siècle russe, furent l’apogée de cette union émotionnelle entre, d’un côté, une Russie s’appropriant à travers sa musique, l’éternelle errance du peuple Tsigane et l’adaptant à l’âme fluide des terres russiennes, et, de l’autre côté le peuple tsigane peu à peu liant sa musique à l’infini de la terre russe qui lui apparaissait telle une rémanence lancinante de son errance séculaire.

Il n’est pas étonnant que Boris Prozorovski, lui qui paya de sa vie, sa liberté d’être, soit l’auteur des mélodies de nombre de ces romances tsiganes. Dont celle de « Adieu mon campement Tsigane ! »

Voici donc un vidéogramme où la voix de Piotr Lechtchenko,  interprète « Adieux mon campement tsigane »

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Прощей мой табор!
Adieu, mon campement tsigane !

Paroles : V. Makovski / Musique : B. Prozorovski

Le mode de vie et les coutumes tsiganes, sont anciens,
Comme les chansons que nous chantons.
Sous le bourdonnement des cordes, au son de la guitare,
Brûlant la vie, en vain, nous vivons.

Ce jour, je vous fais mes adieux, Tsiganes,
Et vers une vie nouvelle, je m’en vais.
Ne me regrettez pas vous, les Tsiganes !
Adieu, mon campement, je chante pour la dernière fois !

Je quitte le campement tzigane,
Suffit pour moi, la folle liberté !
Ce qui m’attend dans ma vie nouvelle, Je ne le sais,
Mais, du passé, il n’y a rien à regretter.

Aujourd'hui je suis joyeux avec vous, Tsiganes
Mais demain, je vous aurai quitté, je ne serai plus là …
Ne me regrettez pas vous, les Tsiganes !
Adieu, mon campement, je chante pour la dernière fois !

Variante :
Aujourd’hui, je vais chanter avec vous,
Mais demain, je m’en irai, je ne serai plus là.
De la chanson du Tsigane, Souvenez-vous,
Adieu, mon campement, je chante pour la dernière fois !

Traduction : Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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