Ludmila Lopato est née en 1914, dans la famille d’un magna russe du tabac, à Harbin, la plus russe des villes chinoises. En 1929 sa famille quitte la Mandchourie pour Paris, où Ludmila étudie le chant au conservatoire russe Rachmaninov. À l’approche de la guerre, elle quitte l’Europe pour l’Amérique du nord, sur le même navire qu'elle prend, se trouvent Ingrid Bergman et Albert Einstein,
Elle a chanté dans des cabarets aussi bien en Amérique du nord, qu’à Paris. Les critiques l’appelaient "champagne dans la neige au paprika" ainsi que "La plus russe des Parisiennes". Elle était amie avec des émigrés russes tels que le prince Félix Yousoupoff, Theodore Chaliapine, ou Alexandre Vertinski.
En 1950, à Nice, Ludmila rencontre son second mari, Johnny. En 1960, elle crée un restaurant, « Le pavillon Russe, » restaurant que le milieu des critiques appelle à l’époque "le plus princier, le plus chic des cabarets russes de Paris." Entre les années 60 et 80, Ludmilla Lapato enregistre nombre de romances russes.
En 2000, après une vie commune de 40 ans, son mari, Johnny, décède. Elle quitte alors Paris pour la Côte d’azur où, en 2004, elle quittera doucement le cours tumultueux et brillant de sa vie.
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ВАСИЛЁЧКИ ~ LES BLEUETS
Paroles: P. Shlakat / Musique A. Tchernïavski
Te souviens tu, te souviens tu de cette prairie,
Le petit soleil rouge, les fleurs ;
Dès l’aurore dans la prairie,
Toi et moi, nous nous promenions.
Les bleuets, les bleuets,
Les bleuets bleus-ciel.
Oh, vous mes douces fleurs,
Oh, vous mes petites fleurs.
Cette prairie déversait
Cette couleur bleue veloutée
Des bleuets, je les ramassais
Et tu étais là, avec moi, mon aimé.
Les bleuets, les bleuets,
Les bleuets bleus-ciel.
Oh, vous mes douces fleurs,
Oh, vous, mes petites fleurs.
Nous penchant, nous rions,
Et, malicieux nos regards brillaient,
Et après, comment nous nous embrassions,
Jusqu'à ce jour, je ne l’ai pas oubliée.
Les bleuets, les bleuets,
Les bleuets bleus-ciel.
Oh, vous mes douces fleurs,
Oh, vous mes petites fleurs.
Aujourd’hui, nous sommes séparés,
Ces jours-là, se sont envolés
Et, en mémoire me sont restés
Des bleuets séchés.
Les bleuets, les bleuets,
Les bleuets bleus-ciel.
Oh, vous mes douces fleurs,
Oh, vous mes petites fleurs.
Traduction : Sarah P. Struve
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