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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 12:27

nekrasov_b.jpgAppelée familièrement “Korobouchka – la petite boite“, cette chanson est basée sur le poème « Korobeïniki, - Les Colporteurs » écrit en 1861 par Nikolaï Nekrassov, poètes de la Russie paysanne du XIX siècle, et publiée peu de temps après dans le magazine Sovremennik. Les “ korobeïniki“ étaient des marchands ambulants dans la Russie prérévolutionnaire.

La chanson reprend plusieurs strophes du poème de Nikolaï Nekrassov entre les quelles, parfois, sont insérées un ou deux couplets de ce que l’on appelle en Russie des « Честушки - Tchestouchki » sorte d’improvisation populaire de courtes histoires plus où moins humoristiques. Voici la traduction de l’une de ces tchestouchki : Un rossignol chantait chez ma belle-mère ! / Le rossignol, de dormir, l’en empêchait, / J’ai pris mon fusil, le rossignol, je l’ai tué. / Dors paisiblement ma belle-mère !

La musique de cette chanson, dont le compositeur n’est pas connu, a acquis rapidement le statut de musique folklorique russe. Elle a, entre autre, été utilisée comme bande son dans le film “Voyage au bout de l’enfer“ Elle est également merveilleusement interprété par le quartet “Bond, ici.

colporteur chat statue.jpg

- Dans le premier vidéogramme, la chanson est interprétée par Mikhail Smirnov et son groupe Barynya, groupe de folk russe basé à New-York.
- Le second vidéogramme reprend l’interprétation de Nadezhda Kadychéva et de son groupe « L’anneau d’or »

colporteur dessein

O, elle est pleine, elle est pleine ma petite boite
Y a de l’indienne et du brocard,
Aie pitié, ma petite âme chérie,
De l’épaule du gaillard !

Viens ! Viens dans les hauts blés !
Là, jusqu'à la nuit, je t’attendrai,
Et si j’aperçois tes yeux noirs,
Tous mes articles, j’étalerai.

Leurs prix élevés, moi-seul, les ai payés,
Ne sois pas avare, ne marchandes pas :
Approche
tes lèvres vermeilles
Plus prés de ton chéri, assieds-toi.

Voilà qu’est tombée une nuit embrumée,
Le fier gaillard attend,
Quoi, elle vient ! - Elle est venue, la désirée,
Le camelot, ses marchandises, a étalé.

Katia marchande délicatement,
Elle a peur de céder.
Le gars, embrassant la fille,
Demande un prix plus élevé.

Seule la nuit profonde sait
Comme ils se sont aimés !
Redressez-vous, hauts blés
Gardez pieusement ce secret !

O, elle est pleine, elle est pleine ma petite boite
Y a de l’indienne et du brocard,
Aie pitié, ma petite âme chérie,
De l’épaule du gaillard !

Traduction : Sarah P. Struve

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  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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