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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 15:52

Durant la Grande guerre patriotique, dans la Région de Briansk, ou Brianchtchina, sous l'occupation des troupes nazies, un important mouvement partisan composé principalement de jeune, vit le jour. Voici un extrait de l'article illustrant le projet du site officiel de la Région de Briansk sur la résistance dans cette région durant cette période. ~ Le mouvement partisan dans la région de Briansk (1941 ~1942) ~

Ce sont 139 détachements de partisans, réunis en 27 brigades comptant soixante mille combattants et

commandants rassemblés à la jonction de trois Républiques ; la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la République socialiste soviétique d'Ukraine et la République socialiste soviétique de Biélorussie. Les territoires de la Brianchtchina, tenus par les partisans ont fortement contribué au renforcement de la fraternité des peuples, Russes, Ukrainiens et Biélorusses, de toutes les ethnies et nations de l'Union Soviétique, dans la lutte contre l'ennemi commun, le nazisme.

Durant les années de la grande Guerre Patriotique, dans la Briantchina, épaule contre épaule, combattaient des patriotes soviétiques de quarante-deux nationalités différentes, ainsi que des antifascistes, Hongrois, Autrichiens, Allemands, Roumains, Polonais, Tchèques, Slovaques, Bulgares, Espagnoles.

Dans les rangs des partisans de la Bryanchtchina, la grande union de la jeunesse représentait 80% et plus, des combattants. Les partisans komsomols et toute la jeunesse, que commandaient Vladimir Ryabok (Diatkovo), Philippe Strelets (circonscription de Navlinski,) Mikhaïl Belov (circonscription de Souzemski,) Luttaient courageusement. Des détachements semblables se trouvaient à Troubtchevski ainsi que dans d'autres circonscriptions.

Le rétablissement du pouvoir soviétique dans les régions libérées par les partisans, aidait à maintenir parmi la population s'étant momentanément retrouvé en territoire occupé et qui ne vivaient pas seulement dans les circonscriptions libérées, mais également par delà celles-ci, un haut niveau de force morale et de mobilisation. D'octobre 41 à septembre 43, suite aux actions des partisans de Briansk : plus de 100 000 soldats et officiers hitlériens furent mis hors d'état de nuire, dans la région. 1040 trains militaires furent plastiqué, 226 tanks et blindés, 120 avions, furent détruits. Quatre-vingt-dix-neuf ponts de chemins de fer ainsi que 4226 ponts en bois, furent plastiqués. Près de trois cents kilomètres de voies ferrées furent mis hors service, etc.

Sous le commandement de Markian Popov les partisans de Briansk ont pris une part active dans le cadre du Front de Briansk, à la libération de leurs villes et villages natals.

Après la libération de la région, près de vingt mille partisans de Briansk, intégrèrent les rangs de l'armée rouge et continuèrent le combat jusqu'à la victoire. D'autres, nombreux, se sont joints au travail de reconstruction de la région ravagée par la guerre ; ce qui a cet instant, était particulièrement urgent et important.

« Chanson des partisans de Briansk ~ Песня Брянских партизан ~ Pesnia Brianskikh partisan » dont la musique fut écrite par Dmitri Kabalski et les paroles par Lebedev-Koumatch, relate le difficile combat et les faits d'armes de ces jeunes partisans.

Voici deux vidéogrammes de ce chant. Le premier est interprété par Evgueni Beliaev et Alexeï Sergueiev. Les interprètes du second vidéogramme ne sont pas connus.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Chanson des partisans de Briansk ~ Песня брянских партизан

Musique : D. Kabalevski ~ Texte : V. Lebedev-Koumatch

Dans les bois sombres et profonds,
Un jeune partisan
S'est embusqué avec son détachement.
Sous la pluie d’automne
L'ennemi, nous l'attendrons,
La vermine fasciste, nous l'écraserons !

Ni nos sœurs, ni nos femmes,
Près de la fenêtre, ne nous attendent,
Nos mères ne dresseront pas le couvert
Nos familles sont parties,
Nos maisons ont été incendiées,
Seul hurle le vent dans les ruines...

Vole, au-dessus du pays,
Ce vent familier,
Comptant les blessures et les larmes,
Afin que durant la nuit,
Aux bourreaux, on puisse faire payer,
Pour les enfants et les pères des partisans.

Dans les bois sombres et profond,
La lune ne brillait pas,
Dans le ciel clair, l'aube s'effaçait
Le convoi fasciste, Là-bas,
Dérailla, se renversa,
Sur ses propres mines, sauta.

Dans les bois sombres et profonds,
Un jeune partisan
S'est embusqué avec son détachement.
Sous la pluie d’automne,
L'ennemi, nous l'attendrons,

La vermine fasciste, nous l'écraserons !
(1943)

 

Traduction : Sarah P. Struve.

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 19:20

Le 2 mai 2014, à Odessa des militants ultras et des fanas de foot, attaquaient la maison des syndicats de la ville, l'incendiant avec ses occupants. Ceux qui essayaient de s'extirper des flammes et qui ne mouraient pas étouffés en un instant, par un gaz à ce jour inconnu, se faisaient froidement tirer dessus ou tabassé à mort, à leur sortie de l'édifice. A ce jour on compte quarante-huit morts officielles, assassinés par des hommes de main de la junte de Kiev. Cependant, le nombre exact des morts, est, à ce jour, inconnu. Certains parlent d'au moins 150 morts. Saura-t-on un jour le nombre exact des martyrs de ces « premiers faits d'arme » de la junte de Kiev ? Pour mieux comprendre, il est recommandé de voire le documentaire sur ces événements, d'Arkadi Mamontov, pour la chaine «Rossia 1 (VGTRK.)» «Ожог ~  Ozhog ~ Brûlure. » (avvec VPN.)

Voici une chanson du barde arménien Aram Guiurdjian parlant de ces tragiques événements qui précédèrent l'agression fratricide de la junte de Kiev et de ses bataillons ultra et néo-nazis, sur le Donbass et les milliers morts que cette guerre civile entraîna et continue à faire.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Не забудем ! Не простим ! ~ Nous n'oublierons pas, ni ne pardonnerons !
Aram Guiurdjian

Dans la gorge, durcit en boule, la colère;
L’amertume hache le cœur;
La canaille crâne, s'étant enhardie;
Brisant des destins, tels des portières.

Dormez tranquillement Frères et Sœurs;
Nous n'oublierons pas, ni ne pardonnerons !
Nous ne plierons pas, ni, devant la mort, ne tressaillirons
Vous êtes tombés pour nous - pour vous, nous tiendrons !

Nous n'oublierons pas, ni ne pardonnerons !

Le vol de centaines de vie, s’est brisé
Des centaines de printemps furent tués
La marche de l’histoire s’achemine vers le passé,
Des bandits, tels des héros, sont encensés.

Dormez tranquilles, Frères et Sœurs;
Nous n'oublierons pas, ni ne pardonnerons !
Nous ne plierons pas, ni, devant la mort, ne tressaillirons
Vous êtes tombés pour nous - pour vous, nous tiendrons !

Nous n'oublierons pas, ni ne pardonnerons !

Traduction: Sarah P. Struve

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 15:10

    « La nuit est tombée (Tango d’adieu) » est une chanson cosaque qui fut retranscrite par Iouri Chtcherbakov. La vidéo ci-après est extraite du concert que Chtcherbakov donna dans un club d’Odessa le 8 février 2013. Un peu plus d’un an après ce concert, le 2 mai 2014, c’est sur Odessa et sur l’ensemble du sud-est de l’Ukraine;la Novorussie, que la nuit est tombée.

  Iouri Chtcherbakov est né en 1972, Il est issu d’une lignée de cosaques du fleuve Khoper. Chansonniers de père en fils. Iouri Chtcherbakov a fait de nombreuses recherches ethnographiques sur la chanson cosaque, qu’il a aidée à faire renaitre.

Voici un extrait d’un article  sur cet accordéoniste-chanteur d’exception :
"Dans le film de Nikita Mikhalkov, « Soleil trompeur 2- La citadelle » il y a une scène où des soldats soviétiques d’un bataillon disciplinaire, partent à l’attaque d’un fort allemand, avec seulement des bâtons dans les mains, au son d’un accordéoniste chantant et jouant ; cet accordéoniste est interprété par Iouri Chtcherbakov.
Dans le milieu du cinéma russe, circule une légende disant que le cosaque  du Don, Iouri Chtcherbakov a envoyé à Mikhalkov, un peu comme une bouteille à la mer, un CD avec ses chansons. Ce disque a trainé longtemps dans la voiture du metteur en scène et puis, un jour, Mikhalkov a écouté quelques-unes de ses chansons, tout en roulant. En réalité, Chtcherbakov n’a pas envoyé son disque à Mikhalkov et ce dernier découvrit les interprétations de l’accordéoniste, par hasard. En fait lorsqu’on appela Chtcherbakov de Moscou, il pensa que c’était un canular.
- Avec l’ensemble « Stanitsa,» où je travaille, nous étions en route pour une tournée à Astrakhan - raconte Chtcherbakov – mon portable sonna et une jeune fille me dit à l’appareil qu’elle appelait de la part de Mikhalkov, j’ai tout de suite pensé que c’était une blague et j’ai répondu très sérieusement que nous étions en train de manger, de me rappeler plus tard. J’ai pensé qu’elle ne rappellerait pas, mais elle a rappelé…

Iouri Chtcherbakov a commencé à jouer de l’accordéon, alors qu’il était enfant dans une école musicale de la ville de Voljsk en République de Mari El, mais laissa tomber au bout d’un an. Plus tad il a essayé de faire de la musique, alors qu’il était au lycée à Volgograd.
-
  C’est mon grand-père qui m’a appris à jouer de l’accordéon, nous vivions alors dans la circonscription de Novoanninsk et c’est mon autre grand-père qui m’offrit mon premier accordéon. Je jouai les chansons à l’oreille, - se souvient-il.

Chtcherbakov a commencé à jouer dans des ensembles folkloriques, alors qu’il n’avait pas encore fait son service militaire. Il partait en expédition dans la région, avec ses amis,  afin de collecter des chansons populaires.
- Un vieux cosaque m’a donné une chanson à contrecœur. Je lui ai bêché son potager, réparé son portail : Ainsi, peu à peu, il s’est mis à parler et s’est mis à chanter. Je suis retourné le voir plus d’une fois, après, - se rappelle Chtcherbakov.
Le clou du programme de Chtcherbakov, ce sont les romances féminines. -  Aucune femme ne les jouera, ni ne chantera avec autant de ferveur, que Chtcherbakov – affirme le chef de chœur de l’ensemble «Stanitsa,»  Alexandre Kiyachko. – Chez lui, c’est l’âme qui chante. (…)"

Lors du concert d’Odessa, I. Chtcherbakov présenta « La nuit est tombée (Tango d’adieu) » de cette façon : « Ainsi donc frères, vous savez que le 2 février, c’est le 70° anniversaire de la bataille de Stalingrad, je voudrais avec ces chansonы, rendre hommage à nos pères et grand-pères  ayant combattu durant la Grande guerre patriotique, aussi, j’aurais voulu  vous chanter tout d’abord « La nuit est tombée - Tango d’adieu. » Cette chanson a été retranscrite de Piotr kouzmitch Kozerev de la Stanitsa Baskovskaïa pas loin de la stanitsa Liochenskaïa, de la région de Rostov. Il racontait qu’avec cette chanson, « nous avons accompagnés nos pères qui partaient au front. »

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Спустилась ноч / La nuit est tombée
(Tango d’adieu ~ Прощальное танго)
Romance Cosaque

 La nuit est tombée
Au-dessus des érables  endormis
La lune voguait
Au-dessus de la rivière endormis

Mais, hors tes yeux
Espiègles et amoureux,
Je ne vois, en ce soir,
Rien devant moi.

Mon aimée,
Je te chante cette chanson…
Mon aimée
Proche est l’heure de notre séparation

Mais à l’heure du rendez-vous
Avant la route lointaine
Mon aimée, serre-moi dans tes bras,
Embrasse-moi pour la dernière fois.

Pour la dernière fois,
Je me tiens devant toi,
Pour la dernière fois,
Je vois tes yeux.

Tes yeux tristes
Et, languis d’être séparés
Et, le long de ta joue, s’est mise à couler
Une larme esseulée

L’amour est passé,
Comme sont passées les jeunes années,
L’amour est passé,
Avec un autre, à cette heure, tu es.

Mais à l’heure du rendez-vous
Avant la route lointaine
Mon aimée, serre-moi dans tes bras,
Embrasse-moi pour la dernière fois.

Traduction : Sarah P. Struve

 (Cette traduction est dédiée à tous ceux qui sont tombés en défendant leur langue et leur culture, ainsi qu’a leurs proches. Aux défenseurs de la Novorussie.)

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 17:20

« Сестра /Sestra ~ infirmière » est une chanson du groupe Lioubè, d’après un poème de Sergueï Kopytine. Elle parle de la Première Guerre mondiale.
En 2007, à Saint Petersburg, la maison d’édition « le matelot rouge, » publiait un livre intitulé "Про поэта Сергея Копыткина ~ pro poète Sergueïa Kopytkina ~ A propos du poète Sergueï Kopytkine."

SeSergey-Kopytkinrgueï Kopytkine est né en 1882, dans une famille pauvre d’origine noble. Il étudie le droit à l’université juridique de Saint-Pétersbourg, qu’il termine en 1905, parallèlement à ses études, il travaille comme contrôleur général pour la ligne de chemin de fer Nikolaïevsk. À la fin de sa vie il occupera le poste de secrétaire de Gouverneur. Poète peu connus. Sergueï Kopytkine est décédé en 1920.
De lui, il reste trois recueils de poésie ; un recueil de poèmes lyriques publié aux alentours de 1909 ainsi que deux recueils de poèmes sur la guerre, édités en 1915 et 1917. Le poème « Сестра ~ Sestra ~ Infirmière. » Est issue du recueil de 1915 dont le titre était "Песни. о войне ~ Pesni o voine ~ Chansons sur la guerre." Ce recueil est réédité dans le livre « à propos du poète Sergueï Kopytine. »

De ce poème, Le groupe Lioubè, fera une chanson, qui sera éditée pour la première fois en 2005 sur l’album « Rasseïa » puis reprise dans l’album concert "V Rossii."

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Сестра / Infirmière

Texte : S. Kopytkine / Musique : I. Matvienko

La nuit arrachera les fils douloureux,
Il est peu probable que je survive jusqu’au matin.
Écrivez, s’il vous plaît, écrivez
Écrivez deux mots, infirmière.

Écrivez à Vova, le gamin,
Que je l’embrasse dès que je peux.
De Lvov, un casque autrichien,
Je garde pour lui, en cadeau.

Écrivez à ma pauvre épouse,
Écrivez au moins quelques mots.
Que j’ai été blessé à la main, sans gravité,
Je guérirai et serai en bonne santé

Séparément au père, écrivez,
Qu’est tombé tout notre glorieux régiment.
J’ai eu la poitrine mortellement transpercée,
Mon devoir militaire, remplissant !

Traduction : Sarah P. Struve

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 19:22

«Враги сожгли родную хату – Vragui sozhgli rodnouiou khatou - Les ennemis ont brulé sa maison natale » est une célèbre chanson soviétique. Le poème fut écrit par Mikhaïl Issakovski en 1945 et fut publié pour la première fois en 1946 dans le n°7 du journal « Znamia. » Vladimir Tvardovski poète et rédacteur de la revue « Novy mir » tomba par hasard sur le poème et conseilla au compositeur Matveï Blanter (1903 – 1990) de le mettre en musique. Rapidement après sa création la chanson résonnât à la radio dans une première interprétation du ténor Vladimir Netchaïev (1908 - 1969) mais fut tout de suite interdite de diffusion. Issakovski raconta plus tard :

soldat-pokidait-dom.jpg« Les rédacteurs littéraires et musicaux, n’avaient pas de raison de m’accuser de quoi que ce soit. Mais nombres d’entre eux étaient, je ne sais pourquoi convaincus, que la victoire ne peut qu’exclure les chansons tragiques, comme si la guerre n’avait pas apporté de terribles malheurs au peuple. C’était une sorte de psychose, une hallucination collective. Ce n’était pas de mauvaises gens, sans se consulter entre eux, ils se sont écarté de la chanson, il y en a eu même un qui ayant écouté la chanson, s’est mis à pleurer, essuya ses larmes et dit : « Non, nous ne pouvons pas. » Qu’est-ce que nous ne pouvons pas ? Ne pas pleurer ? Mais en fait c’était de faire passer la chanson à la radio que « nous ne pouvions pas. »

Le poème fut critiqué « pour diffusion d’humeurs pessimistes » et la chanson disparut pour de longues années du répertoire de la chanson soviétique officielle.

Il est probable que la chanson serait ainsi restée enterrée, mais en 1960, Mark Bernes prit le risque de la chanter à un concert. Après les derniers vers de la chanson : « Et sur sa poitrine brillait la médaille pour la ville de Budapest » la salle fit une bruyante ovation et c’est ainsi que cette chanson devînt populaire. Depuis elle a été interprétée par nombre d’artistes, mais c’est l’interprétation de Bernes qui est toujours la plus populaire. (Source wiki)Belogvardeits sourikov

Voici donc deux vidéogrammes ; le premier reprend l’interprétation de Mark Bernes, sur des extraits de films documentaires d'époque. Dans le second, la chanson est chantée par Élena Vaenga, dont Stengazeta a déjà publié des titres. Dans ce vidéogramme Élena Vaenga la chante à un concert qui a eu lieu le 8 mai 2014 et qui nous renvoie aux événements en cours en Novorussie : Odessa venait de perdre nombre de ses habitants assassiné dans l’incendie volontaire de la maison des syndicats et le lendemain, 9 mai, jour de la victoire, le peuple de Marioupol faisait face courageusement aux tanks de la junte de Kiev, ici également nombre de gens périrent assassinés par la Natsgvardia. Ces évènements furent les déclencheurs de l’agression fasciste de l’armée ukrainienne aux ordres de l’OTAN, contre le peuple de Novorussie. L’Histoire est un éternel recommencement et de nouvelles victoires viendront, que de nouvelles chansons éterniseront. Un proverbe russe ne dit-il pas que l’espoir ne meurt qu’en dernier.

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Враги сожгли родную хату  / Les ennemis ont brulé sa maison natale

Parole : Mikhaïl Isssakovski ~ Musique : Matveï Blanter

Les ennemis ont brulé sa maison natale,
Tuant toute sa famille.
Où peut donc aller le soldat, maintenant,
A qui apporter son chagrin ?

Il s'en alla envahi d’une profonde tristesse
Au carrefour de deux chemins,

Et là, il trouva dans un large champ,
Un tertre sous les herbes folles, enfouie.

Le soldat se tient là, et sa gorge
Restait comme nouée.

Le soldat dit : « Accueille, Proskovia,
Ton mari, le héros. »


Prépare à  l’invité une collation,
Dresse une grande table dans l’isba,

Mon jour, ma fête de retour,
Chez toi, je suis revenu fêter… »

Au soldat, personne ne répondit,
Personne ne l’accueillit,

Et seul le vent tiède estival,
Balançait doucement l’herbe tombale.

Le soldat soupira, rajustant son ceinturon,
Il ouvrit son sac de campagne,
Une amère bouteille, il posa

Sur la grise pierre tombale.

 « Ne me juge pas Proskovia,
De ce que je sois venu te voir dans cet état :

Je voulais boire à ta santé,
Et je dois boire au repos de ton âme.

Les camarades et les amis, à nouveau se retrouveront,
Mais
nous rencontrer, pour l'éternité, nous ne saurons … »
Et le soldat buvait dans son gobelet d’airain
Un mélange d’amertume et de vin.

Le soldat, serviteur du peuple, buvait
Et avec une douleur au cœur, il disait

« J’ai mis quatre ans à venir vers toi,
J’ai conquis trois pays… »

Le soldat s’enivrait, les larmes coulaient,
Les larmes des espoirs qui l’avaient laissé en reste,
Et sur sa poitrine brillait

La médaille pour la ville de Budapest.

Traduction : Sarah P. Struve ©

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 22:06

L’été, l’hiver me manque toujours, aussi voici une romance sur cette saison, saison terrestre, saison de la vie. "Королева зима ~ koroleva zima ~ la reine hiver," est un poème de Vladimir Baranov sur une musique d’Andreï Savtchenko. Cette romance est habituellement interprétée par Alexandre malinine dont vous prouver voir le vidéogramme, ici.

Le poète & chanteur, Vladimir Baranov est né en 1962 à Moscou, il écrit ses premiers poèmes à l’école et publie dans le journal de celle-ci, une première poésie. À l'age de douze ans, il écrit sa première chanson. À quinze ans, Baranov intègre l’école de l’usine Khrounichev où il crée son premier groupe musical. Il a enregistré une interview où il parle de sa vie et qui est visible ici.
Le compositeur de la romance, Andreï Savtchenko, se décrit comme un "compositeur pour soi-même : « parce que la musique me vient, parfois. »
Sur le vidéogramme ci-après, cette romance est interprétée d'une façon éclatante par Lisa Strambrant,

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Королева зима / La reine hiver
Texte : V. Baranov ~ Musique A. Savtchenko

Blanche, oh, tellement blanche,
En une seule nuit ayant recouvert de dentelle le cristal des places.
Courageuse, oh, tellement courageuse,

Pour l’éternité, sur mon âme, ayant reçu le pouvoir. 

Neigeuse, oh, tellement neigeuse, 
Les soirs tempétueux sous la froide lune tournoyante. 
Tendre, oh, tellement tendre, 
Se dissimulant du souffle par le velours fragile du givre, seulement. 

Je me souviens les chandelles se consumant, 
Par la merveilleuse musique de la salle, L’émerveillement. 
Je me souviens comme ce soir là 
La reine hiver au bal, m’invita. 

Sonore, oh, tellement sonore  
Le silence des sombres pièces de cette demeure à l’abandon. 
Fin, oh, tellement fin,
Le fil des mots soufflés par la mémoire, trouvé tardivement

Brûlante, oh, tellement brûlante,
Dans le vent froid, méchante larme brillante.
Ma vie, tu me brûles tant,
Pareille à la tempête de neige, mais même elle, tu ne la remmèneras pas.

Je me souviens les chandelles se consumant,
Par la merveilleuse musique de la salle, L’émerveillement.
Je me souviens comme ce soir-là
La reine hiver au bal, m’invita.

Brûlante, oh, tellement brûlante,
Dans le vent froid, méchante larme brillante.
Ma vie, tu me brules tellement,
Pareille à la tempête de neige, mais même elle, tu ne la ramèneras pas.

Traduction : Sarah P. Struve.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 09:05

"Златые горы ~ Zlatyé gory ~ Montagnes d'or" est une chanson populaire dont l'auteur n'est pas connu. Cette chanson semble dater de la fin du XIX, ou du début du XX°. Elle fut rendue célèbre par l’interprétation de la chanteuse Lidia Rouslanova (1900 ~ 1973,) que l'on peut entendre, ici.

Le vidéogramme ci-dessous, est une interprétation du cœur académique Populaire Russe de Sibérie, enregistré en 2005, lors du jubilé des 25 ans de travail de Viatcheslav Motchalov, en tant que chef de ce cœur.

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Златые горы / Les montagnes d'or

Chanson populaire russe

«Même si j’avais des montagnes en or
Et des rivières pleines de vin.
Je les donnerais pour tes caresses, tes regards,
Afin que toi seule me possède ».

«Ne me harcèle pas injustement,
Dis toute la vérité à mon père.
Alors heureux et librement
Nous irons vers la couronne nuptiale, en priant».

« Oh, ma douce,  ta main,
Plus d’une fois, Je là lui ai demandé.
Mais, il n’a pas compris mes tourments
Un cruel refus, il m’a donné.

Demande un conseil à ton cœur,
Toi qui es touché par ma douleur.
Et, croyant en la sacralité du
vœu...
Cours rejoindre ton amoureux.»


"Comment, mon doux, pourrai-je abandonner
Ma famille et mon pays natal ?
Car tu m’emmèneras à l'étranger
Et, toute seule, là-bas, tu m’abandonneras.»

Nous avons filé dans un pays étranger,
Et au bout d'un an, il m'a trompé,
Oubliant son fatal serment,
Lorsque, d'une autre, il s'est énamouré.

Et il m'a dit, honteux de son mensonge:
«retourne chez ton père, à la maison.
abandonne mes murs, Maria !»
Et jusqu'au perron, il m’accompagna.

Traduction: Sarah P. Struve.
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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 15:05

La chanson  "Oльга ~Olga" fut écrit par Garik Soukhatchev pour son épouse qui porte ce prènom. "Olga" fut publiée pour la premiere fois dans l'album: "брёл ~ Brïol,,"  datant de 1994. Cet album est le premier que Soukhatchev avec, à l'époque son nouveau groupe: "Неприкасаемые ~ Neprikassaèmyè ~ Intouchables."

Voici un vidéogramme de cette chanson, avec l'interpretation de cette chanson par l'actrice Daria Moroz, la chanteuse Pelaguéïa et Garik Soukhatchev à la guitare, lors du concours 2009 de l'émission "Две звезды ~ Dvié zvezdy ~ Deux étoiles" du "1° Kanal."

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Oльга  / Olga

Frappe, frappe destin-maldonne
Réveille au creux des mots, le verbe couleur sorbier; 
Frappe à la porte, disperse la neige
Le long des forêts jalons, le long des champs de rivières.

Quelqu’un n’est pas libre d’allumer la lumière;
Quelqu’un n’a pas la force de dire "non."
En arc-en-ciel s’étend le destin-serpent;

Se dévorant la queue, de la glace dans les yeux;
Au creux de la poitrine, l’effroi ; au cœur de l’âme, le cafard;

L’âme souffre, elle a mal, mais pourrait-il en être autrement;
Mais seulement…

Frappe, frappe destin-maldonne
Réveille au creux des mots, le verbe couleur sorbier,

Frappe à la porte, disperses la neige
Le long des forêts jalons, le long des champs de rivières.


Je voudrais tant me lover au creux de ton épaule
Raconter les mots, raconter les pensées
Fouiller au fond des poches, en retirer  de la glace,

Me rafraichir le front, me rafraichir le front
L’hôrloge fait   tic-tac - ding-dong;

Ne résonne que le son-plainte là-bas, derrière le mont chauve.
Coule l’eau sur l’herbe des siècles,

Sur toi, sur moi, sur nous deux
Mais seulement…

Frappe, frappe destin-maldonne
Réveille au creux des mots, le verbe couleur sorbier,

Frappe à la porte, disperse  la neige
Le long des forêts jalons, le long des champs de rivières.

Frappe, frappe destin-maldonne
Réveille au creux des mots, le verbe couleur sorbier,
Frappe à la porte, disperse  la neige
Le long des forêts jalons, le long des champs de rivières.

Traduction : Sarah P. Struve.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 13:04

"Хотят ли русские войны ~  Khotiat li rousskiè voïny ~ Les Russes veulent-ils la guerre" est une chanson qui résonna pour la première fois en 1961 dans une interprétation de Mark Bernes. L’auteur en est Evgueni Evtouchenko, poète russe et prosateur, né en 1932. L’idée d’écrire une chanson dans laquelle s’exprimerait une protestation contre la guerre et un appel à la paix, Evtouchenko l’a eu pour la première fois à l’automne de cette année-là, lors de l’un de ses voyages à l’étranger en raison de ce que souvent lors de ses tournées en Europe occidentale et aux États-Unis, cette même et unique question résonnait: "les Russes veulent-ils la guerre ?" A son retour en Russie. Evtouchenko montre son poème au compositeur Édouard Kolmanovski (1923 - 1994.) Une première version de cette chanson ne plût pas à Mark Bernes, qui était pressenti pour l’interpréter, après quoi Kolmanovski écrivit une nouvelle version musicale, qui est devenue la musique définitive de cette chanson.

Voici un vidéogramme en forme de mémorial, trouvé sur la page Youtube de Mirana Monako. Sur la voie de Mark Bernes, cette vidéo reprend des images d’archives décrivant l’occupation allemande et nazie de l’Ukraine; les défilés nationaux-socialistes dans l’ouest de l’Ukraine comme à Lvov (Lviv), Baby Yar dans la banlieue de Kiev, les camps de concentration libérés par l’armée Rouge, les pendaisons à Kharkov et la destruction de Donetsk, le massacre de Khatyne, en Biélorussie, où, comme de nos jours à Odessa, le feu fut utilisé comme arme de meurtre de masse. Enfin, la rencontre sur l’Elbe des troupes soviétiques et américaines. 

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Хотят ли русские войны ~  Les russes veulent-ils la guerre
Texte: Evgueni Evtouchenko  ~ musique Edouard  Kolmanovski 

Les Russes veulent-ils la guerre.
Demandez-le à la silencité des labours et des champs
Aux peupliers, aux bouleaux,
Demandez-le à ces soldats,
Dormant sous les bouleaux,
Leurs fils vous répondront
Les Russes veulent-ils, les Russes veulent-ils;
Les Russes veulent-ils la guerre.


les soldats mouraient  durant cette guerre;
Non seulement pour leur pays
Mais pour que les gens de toute la terre
Puissent dormir tranquillement la nuit.
Demandez-le à ceux qui combattaient;
Ceux qui sur l’Elbe nous enlaçaient;
Nous restons fidèles à cette mémoire.
Les Russes veulent-ils, les Russes veulent-ils,
Les Russes veulent-ils la guerre.

Oui, nous savons combattre,
Mais ne voulons pas, qu’à nouveau,
Des soldats tombent au combat
Sur leur terre amère.
Demandez-le aux mères,
demandez-le à ma mie,
Et alors, vous comprendrez
Les Russes veulent-ils, les Russes veulent-ils;
Les Russes veulent-ils la guerre.

Le comprendront, le pécheur, et le docker,
L'ouvrier et le  métayer,
Les peuples de chaque pays;
Les Russes veulent-ils, les Russes veulent-ils,
Les Russes veulent-ils la guerre.

Traduction: sarah P. Struve.

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 17:00

"Песня про Юрия Прищепного ~ Pesnia pro Iouri Prichtchepnovo ~ La chanson de Iouri Prichtchepnov" est une chanson que Igor Rasteriaev a consacrée à l’un de ces jeunes qui s’en allèrent défendre leur patrie à l’heure où l’intelligentsia bien pensante, n’était plus que préjugé occidentaliste, salissant par conformisme intellectuel, le courage et le dévouement de ces jeunes. À l’heure où, comme de nos jours en Ukraine, les politiques indifférents, impuissants n’était plus qu’Occident clinquant, monnayant et colonisant. Face à la folie fascisante de l'ultra nationalisme intégriste, des militaires perdus et sans aucun soutien moral, s’en allaient combattre comme ils pouvaient, de leur vie, le mal qui voulait plonger toute la Russie dans un bain de sang et de haine ethnique. Au début des années 2000, il fallut bien endiguer cette bacchanale égoïste et sanglante, menant le pays à la dislocation. Cette chanson parle de ces héros anonymes, souvent des jeunes de la campagne, qui périrent en patriotes d’un pays qui en cette année 2001, commençait seulement à reprendre conscience de lui-même, à renaitre.

Voilà ce que disait Igor Rasteriaev de sa chanson, en 2011: « avant que de jouer, je voudrai faires une petite présentation de cette chanson, parce que cette chanson est 100% nouvelle, c’est hier que je l’ai joué à un concert, pour la première fois, dans le club moscovite « Tochka » Cette chanson s’appelle « Chanson d'Ioura Prichtchepnov.» C’est un gars de ma génération, du lieu-dit Soubbotine. C’est le lieu-dit voisin avec Rakovka. Ce gars est mort héroïquement durant la seconde guerre de Tchétchénie. Étant gravement blessé, il a attiré le feu sur lui. La rue principale de Soubbotine porte son nom. Avant de mettre cette chanson en ligne, de la jouer à des concerts, il m’a semblé indispensable de la montrer au père d'Ioura. Ioura est décédé le 26 mai 2001. Aujourd’hui, il aurait 30 ans… »  Kharkov-le-16-mars-2014.jpg

Voici une vidéo qui reprend la chanson de Rasteriaev, sur des archives des deux guerres de Tchétchénie.

P.S. La traduction du texte, en français, est dédiée aux combattants des forces de l’intérieur « Berkout » tombés sous les balles nazies et enfermés dans les geôles de la junte de Kiev, ainsi qu’aux prisonniers politiques en Ukraine.

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Песня про Юрия Прищепного / La chanson de Iouri Prichtchepnov
Igor Rasteriaev

L’été est sur sa fin, de chaleur, le soleil flamboie,
Seulement, il ne faut pas, en raison de cela, nous effrayer ;
Nous avons connu des températures plus élevées,

Ne sommes-nous pas des gamins de Volgograd.

Par habitude, je m’élance bravement de la colline,
J’entre à nouveau dans le village Soubotine,
Je vois sur une palissade une tablette bleue
« Rue du héro Ioura Prichtchipnov ».

Iourka est de ma  génération, nous sommes de ces gamins
Qui, après le gouter, dans les jardins d’enfants,
Ayant rajusté leurs shorts, se rassasiaient de bouquins,
Dessinant  au stylo, des tanks.

Tout n’était que merveille : le monde chantait la paix,
L’ourson olympique, quelque part,  s’envolait,
Et personne ne s’imaginait, qu’en réalité
De nouveaux soldats naissaient en cette année.

Cette année-là, naissaient ceux,  qu’après,
On enverrait au pas, dans des défilés montagneux,
Afin qu’ils rencontrent d’autres, Légèrement plus allés,
Un peu plus barbus et plus âgés qu’eux.

Ceux qui payèrent pour la lâcheté d'autrui,
S’en allant droit sous les balles, sans se vouter,

Se transformant en larmes, se transformant en fierté,
En tablette bleue des rues des lieux-dits…

Le temps ne soigne pas la douleur, il ne fait que la dompter.
Je me sens continuellement  taraudé par une pensée :
« Voila que passent les années, mais ce n’est pas moi qui grandis :

C’est simplement Iourka qui, de jour en jour, rajeuni. »

Mais, j’y crois dur comme fer, viendra le temps
Et dans l’immense livre de l’histoire des temps
En l’année quatre-vingt, pareilles  à des pierres, se coucheront,
Des tablettes bleues, symboles d’une génération.

Les tablettes nous crieront ouvertement :
"Il faut vivre dignement ! Il faut vivre proprement !"
Tout ce qui fut Ioura, tout ce qui fut enfance,
Brusquement, devint passé, à cet instant …

Traduction : Sarah P. Struve.

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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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