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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 13:11

"Чайф - Tchaïf" est un groupe créé par Vladimir Chakhrine et Vladimir bégounov, en 1985. A cette date le groupe enregistra son premier album, l’enregistrement se fit sur bande magnétique et circula ainsi, comme  il était souvent de coutume en union-Soviétique, avant que ne vienne le premier disque. Pour Tchaïf, ce fut en 1987, après trois albums sur bande magnétique.

La chanson "Поплачь о нём - Poplatch o niom - pleure-le" est issue de l’album "Не беда - Ne béda" publier en 1989. Vladimir Chakhrine, qui est L’auteur et le compositeur de cette  chanson,  est également soliste du groupe.

A propos du nom du groupe, Chakhrine raconte : "L’auteur du néologisme « « tchaïf » est le poète et musicien, Vadim Koukouchkine, membre de la première mouture du groupe. Pour ce faire il a utilisé deux mots « tchaï – thé » et « kaïf – planer, être bien »  - c’est ainsi que nous appelions le thé noir préparé à la façon « tchefir, » que nous consommions en grande quantité durant les répétitions. Au début, ce n’était pas vraiment sérieux, cela ressemblait plus à des soirées thé/guitares et « aller aux répétitions » avait la connotation comme « aller boire le thé » et lorsque est venu le moment compliqué, où il fallait donner un nom au groupe, nous nous rappelâmes le mot « Tchaïf »".

___________

Поплачь о нём / Pleure-le

Vladimir Chakhrine (1989)

Pourquoi devrais-tu savoir quand il va s’en aller,
Pourquoi devrais-tu savoir, ce qu’il veut chanter.
Pourquoi devrais-tu savoir ce que lui-même ne sait.
Pourquoi devrais-tu savoir ce qu’il demandait.
Pourquoi devrais-tu savoir qui il a aimé,
Pourquoi devrais-tu savoir ce qu’il tait.

Pleure-le, tant qu’il est vivant.
Aime-le, tel qu’il est.

Sur un dessin d’enfant, une maison avec une cheminée.
Fidel, de sa main, fait signe à Mikhaïl.
Nous n’arrivons vraiment pas à vivre sans guerre.
Dans le cosmos des vols communs et monnayés.
La nuit c’est la foule – une procession religieuse.
Elle se voit déjà dans le rôle de la veuve.

Pleure-le tant qu’il est vivant.
Aime-le tel qu’il est.
Pleure-le tant qu’il est vivant.
Aime-le tel qu’il est.

Tu as, pour lui, quelques mots,
Tu as même pour lui, certainement, de l’amour.
Tu attends le moment pour lui rendre tout.
Le marbre froid, tes fleurs.
Tu as l’estomac noué et  une boule dans la gorge.
Ces rides abîment tellement ton visage.

Matin calme, smog sur la ville,
Verdure du mois de mai - encéphalite.
Là-bas, il fait bon, là où toi et moi ne sommes pas.
Un bidon de bière, que vient faire l’eau, ici ?
Des protéines synthétiques, Que vient faire le peuple, ici.
Si tu meurs aujourd’hui, demain on dira – C’était un poète.

Pleure-le tant qu’il est vivant.
Aime-le tel qu’il est.
Pleure-le tant qu’il est vivant.
Aime-le tel qu’il est.

Traduction : Sarah P. Struve

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 17:14

"Уже вечер – Uzhe vetcher - C’est  déjà le soir" est une chanson/prière du Hiéromoine Roman de son premier nom Alexandre Matiouchyne. Matiouchyne est né en 1954, dans la famille d’un professeur de village. Après avoir fait des études et avoir été, lui-même, un temps, instituteur, il devient novice en 1983. En 1985 il est ordonné Hiéromoine.

Le nom de l’Hiéromoine Roman est bien connu de millions de gens en Russie. Auteur de poèmes spirituels et de chansons, il est membre de l’union des écrivains de Russie. Les enregistrements de ses chansons, sont vendus dans les églises de toute la Russie. Nombreux sont les chanteurs qui reprennent ses textes et mélodies ; cependant, c’est Jeanna Bitchevskaia  qui réussit le mieux à transmettre de sa voix, cette spiritualité des chemins et des terres de Russie dont sont imprégnés les textes de Matiouchyne.

Voici deux vidéogrammes. Le premier reprend l'interprétation de A. Matiouchyne; le second celle de Jeanna Bitchevskaia

 

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Уже вечер / C’est  déjà le soir

Hiéromoine Roman (Matiouchyne) 

 

  C’est déjà le soir, mes amis, c’est déjà le soir,
 Et la lune a allumé sa lampe,, 
 Laissons donc les paroles vaines, 
 Abandonnons la table un instant. 
 La table a été recouverte d’une nappe blanche,  
 On y a déposé des mets  et du vin, 
 Toute la journée les gens se sont réjouis et bu 
 Et personne n’a même jeté un regard par la fenêtre. 
 Derrière la fenêtre le temps semble calme, 
 Les feuilles mortes ne bruissent pas à cette heure, 
 Comme-si la nature avait ouvert  
 En grand, son âme automnale. 
 Et peut-être que, mais je ne devrais pas prophétiser, 
 Quelque part, un voyageur en une route peu facile, 
 Sous la claire confession de la nuit, 
 Espère, malgré tout, arriver. 
 Les ombres sont pleines de félicités, 
 L’étang noyé de brouillard, encense. 
 Paix à toi, marcheur solitaire, 
 Et à celui qui te recueillera. 
 Aussi donc, levons nos verres 
 À la vie riche de sa quotidienne simplicité,  
 Pour qu’une âme compatissante, 
 De sa chaleur, le caresse.  
 Qui es-tu donc, passant inconnus, 
 Ta route s’en va-t-elle loin ? 
        Pourquoi donc m’a tant interpellé 
 Ton regard bienheureux et pensif ? 
 Dans ton cœur la prière est sainte 
 Elle disperse, de l’âme, l’obscurité. 
 Peut être que bientôt, moi-même, abandonnant tout, 
 Ayant prié, je prendrai mon bâton de pèlerin 
 Et me recouvrant de croix, 
 Je m’en irai, je ne sais où, errer, 
 Passant dans les proches localités, 
 Contournant les cités.
 
 Traduction : Sarah P. Struve 
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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 23:20

  La chanson "Весна – Vesna – Printemps" est publiée sur le dernier album de Igor Rasteriaev ; "Zvonar’ – Le carillonneur » paru le 20 octobre 2012.

Voilà ce que dit I. Rasteriaev à propos de ce nouvel album :
 "Cet album a été enregistré au studio" Добролет - Dobrolet "à Saint-Pétersbourg.  C'est le premier album, que j'ai réalisé dans le style de mon écriture, J’y ai ajouté en annexe, un livret avec des photos et des commentaires des étapes principales de la création de ce nouveau CD, ainsi que des photos des héros de mes chansons. L'album inclut six chansons, dont  « Route russe », l’édition du premier disque étant épuisée depuis longtemps. Les cinq autres chansons n’ont jamais encore été publiées"

  Le vidéogramme s’y après, tourné à Makhovka, village d’où est originaire I. Rasteriaev, reprend le travail sur mobile de Liokha Liakhov, amis de Rasteriaev et réalisateur de tous ses clips.  la chanson Vesna est parue sur You Tube, fin mars 2012. Le troisième protagoniste de cette vidéo, outre Rasteriaev, et Liakhov, est l’oncle Vova, qui danse.

- Vidéo-interview d’I. Rastereav.

_________________

Весна / Printemps 
Igor Rasteriaev

Les eaux se sont libérées, dispersées, déversées à travers la Terre entière;
Oh, crues d'avril, comme vous me plaisez!
Soleil, boue, moineaux, saison des mauvaises routes, le chat miaule sur le toit de  la resserre.
De ma morgue printanière, je chancelle à travers les rues détrempées.

Droit du sud, dans les flaques d’herbes éparses, la flèche des grues s’est posée,
Elles ne chantent pas l'Italie, mais comme il fait bon au pays!
Comme, de longs mois en exil, elles attendaient seulement avril,
Comme sous les palmiers, les chansons rêvent  de la bourrasque des  blés.

Surexcité,  je suis à cran!!!  Oh, aujourd'hui, je ne dormirai pas!
J’échangerai pour le printemps, tous les tourments et toutes les malédictions
Je crierai l'amour non rencontré : « tu n'es pas venue et, tant pis pour toi!»
J’appellerais les gars et le soir nous irons attraper le gardon!

Traduction : Sarah P. Struve

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 18:53

Le groupe Splin  (également Spleen) tire son nom d’un poème de Sacha Tcherny datant de 1909 "Под сурдинку  – En sourdine" que le groupe enregistre, en 1994, sur son premier album "Пыльная быль - Pylnaïa Byl' - Sale histoire"

"Comme par des mites, Je suis mangé de  spleen…
Saupoudrez-moi de naphtaline,
Rangez-moi dans une malle et mettez-moi au grenier
En attendant que le printemps ne soit arrivé."

Sur le même disque, est enregistrée également, la chanson "Романс – Romance" dont l’auteur compositeur est Alexandre Vassiliev, également leader du groupe. L’album, rien qu’a Saint Petersburg, se vendra à prés de 10 000 exemplaires et sera réédité deux fois. Le groupe devient vite populaire dans tout le pays, différentes radios le diffusent. En 1997, il lui est proposé de participer au deuxième rock-festival "Maxidrom" C’est à cette époque que le groupe donnera son premier concert au palais des sports "Ioubileïny" à Saint Petersburg. En 2004, le groupe attirera l'attention grâce à l’une de ses chansons qui résonne dans le film Night Watch.

En 2006 "Romance" sera sur la bande son du  film "Живой - Zhyvoï – Vivant" d’Alexandre Velidinski, qui raconte l’histoire de Kir, jeune soldat blessé en Tchétchénie, revenant au pays. 
La vidéo, ci-après, reprend des extraits de ce film.

_____________

Романс / Romance
Alexandre Vassiliev

La lampe ne brille plus et les calendriers mentent,
Et si toi, il y a longtemps,
Me dire quelque chose, tu voulais,
Alors parle.

N’importe quel bruit trompeur,
Le silence est plus effrayant,
Quant au plus fort de la gaité,
Tombe des mains, la coupe de vin.

Le cabinet noir,
La cartouche patiente dans le canon.
Le silence est tellement fort, que j’entends,
Comme passent dans les profondeurs,
Les wagons du métro.

Sur la place, il y a des régiments,
Il fait sombre au bout de la ligne,
Et dans le combiné du téléphone,
De ces nombreuses années passées, 
Seul reste le son de la tonalité.

Quelque part, une porte claquera,
Et les fils élèctriques tressailliront.
Salut!
Nous serons heureux maintenant
Et pour toujours.
Salut !

Traduction : Sarah P. Struve

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 08:37

C’est Achille Levinton (1913 Odessa – 1971 Leningrad) qui écrivit cette chanson inspirée directement d’un certain folklore odessite où se mélange un monde de la petite et grande truanderie et un certain humour sans lequel Odessa ne seraient pas ce qu’elle est. On  appelle souvent  Odessa la Marseille de l’est. Quoi qu’il m’a toujours semblé que l’on devrait dire le contraire, que Marseille est l’Odessa de l’ouest. Il se trouvera sans doute, des esprits chagrins pour affirmer que ces propos sont présomptueux. Quoi qu’il en soit, ces deux villes ont accueilli dans leurs creusets respectifs de multiples populations, de multiples migrations qui ont su les rendre riches d’imagination et de créativité. En cela ces deux villes sont parentes. Voici donc un bel hommage à "l’Odessa du sud" d’un auteur compositeur né dans la "Marseille de l’est."

Achille Levinton fit des études de philologie à Leningrad. Il écrivit cette chanson pour l’une de ses amies, Ruth Zernova, écrivaine russe ayant participé à la guerre civile espagnole. Ils firent, tous deux, partie de la charrette de déportation  en 1949 pour « Diffusion de calomnies antisoviétiques. » c’est là, pour l’anniversaire de R. Zernova, que Levinton écrivit cette chanson. Ils seront, tous deux, libérés et réhabilités en 1954.
Voici donc un vidéogramme de  Vladimir Vissotski  interprétant "Marseille !"

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Марсель ! / Marseille !

Achille Levinton

 J’étais en train de me promener 
 Dans la poche d’un voisin, 
 Lorsque, c’est approché soudain, 
 Un citoyen totalement étranger. 
 Il m’a chuchoté : 
 Où pourrions-nous aller 
 Pour passer un p’tit bout de temps, 
 Le passer, le plus agréablement ?  
 Il m’a proposé de l’argent, 
 Un verre rempli de diamants, 
 Afin que je lui vende, 
 D’une usine, les plans. 
 Et il m’a encore murmuré : 
 Sais-tu qu’à Marseille 
 Il y a des bars ! 
 Des filles impossibles ! 
 De ces bordels !...  
 Là-bas les filles dansent toutes nues ! 
 Les dames portent des zibelines, 
 Les laquais, du vin, 
 Les voleurs, des smokings ! 
 Nous avons livré ce personnage inconvenant 
 Aux agents du NKVD. 
 Mais depuis ce temps, 
 Dans aucune prison ne l’ai rencontré. 
 Le pouvoir m’a félicité, 
 Même que le procureur m’a serré la main 
 Et puisь après, 
 Sous haute surveillance, on m’a enfermé. 
 Depuis ce jour, mes amis, 
 Je n’ai qu’une seule envie, 
 D’une façon ou d’une autre, aller me promener 
 Dans ce Marseille merveilleux et ensoleillé. 
 Là, où les filles dansent toutes nues, 
 Les dames portent des zibelines, 
 Les laquais, du vin, 
 Les voleurs, des smokings ! 

 
 Traduction ; Sarah P. Struve 
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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 22:12

Kanievski-nb-smoll.jpg"Красное вино - Krasnoïe vino - Le vin rouge"  est une chanson dont le texte est un poème de Mikhaïl Kanievski, poète pétersbourgeois. Avec sa femme, Olga, ils forment un couple de créateurs, lui écrivant les textes, elle composant et chantant la plupart de ceux-ci. Il arrive que d'autres interprètes chantent les textes de Kanievski, comme la chanson "le vin rouge." C’est Tatiana Kabanova, dont Stengazeta a déjà présenté plusieurs interprétations, qui interprète ici, cette chanson, dont elle a aussi composé la musique.

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Красное вино / Le vin rouge

Texte : M. Kanievski – Musique : T. Kabanova

Tu es parti chez ma vieille amie
Derrière toi j'ai fermé la porte hermétiquement.
On n'y peut rien dorénavant
Il n'y a plus rien à faire maintenant.

Je m'assoirai à la petite table près de la croisée,
Maintenant, je veux rester seule,
Un peu de vin, je commanderai,
Du vin rouge corsé !

La faute ! La faute est mienne – ça, je le comprends.
La faute est mienne. Le passé, il ne faut pas le regretter!
Verse du vin, j’ouvre la porte de mon âme
Pour la claquer plus fort après !

Tu es parti, mais la vie ne s’est pas arrêtée.
Je comprends - qu’il en soit ainsi !
Combien de non-embrassés il est resté,
Qui sauront m’aimer.

Seulement, pensive, je suis restée,
Seulement, la nuit est sombre derrière la fenêtre 
Comme la broche, par toi offerte,
De couleurs rouge-vin foncé.

La faute ! La faute est mienne – ça, je le comprends.
La faute est mienne. Le passé, il ne faut pas le regretter!
Verse du vin, j’ouvre la porte de mon âme
Pour la claquer plus fort après !

Simplement quelque chose au fond de ma gorge s'est figé -
Entre l'âme et le cœur, une discordance.
Je me suis souvenue, comme je t'ai aimé
Et, les nuits folles que nous avions passées...

Il est impossible de te faire revenir, ainsi que ma vieille amie,
Libre de croire en quelqu’un, je ne le suis.
Je sais que m’entendre, tu ne pourras,
Du vin rouge, tu ne m’offriras pas...

La faute ! La faute est mienne – ça, je le comprends.
La faute est mienne. Le passé, il ne faut pas le regretter!
Verse du vin, j’ouvre la porte de mon âme
Pour la claquer plus fort après !

Traduction : Sarah P. Struve

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 19:46

Elena Vaenga a chanté pour la première fois cette chanson lors du concert « Белая птица - Belaïa ptitsa – L’oiseau blanc » donnée au Kremlin en  avril 2010.

Странный господин / Un étrange monsieur

Elena Vaenga

Durant de longues années, de par la terre marchait
Un étrange monsieur dans un vieux paletot,
Aux gens, de l’amour, il parlait
Mais personne ne l’entendait.

Et quand tu voudras chanter
Pour que chacun puisse entendre ta voix
Il faut arriver partout à tout faire à temps - Rappelle-le-toi,
Et c’est un péché que de se moquer de sa propre destinée.

Lorsque dans les veines, le sang se figera
Et que la tête, sur la poitrine, s’affaissera
Et les yeux commenceront à se mouiller
Sache que c’est -

L’AMOUR !...

Traduction: sarah P. Struve

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 22:03

Le groupe rock  Nautilus Pompilius est un groupe de rock soviétique et russe, originaire d’Iekaterinbourg (alors Sverdlovsk) dans l’Oural qui a existé de 1983 à 1997. Composé notamment de Viatcheslav Boutoussov, d’Ilia Kormiltsev (1959 – 2007) ainsi que de Dmitri Oumetski. Nautilus Pompilius fut un groupe signifiant de la période de la perestroïka.

Voici sur une musique de V. Boutoussov et des paroles de Kormiltsev une  Chanson sur l’apôtre André dit le Premier appelé. Elle a été éditée sur le CD Отчёт 1983 - 1993 - Compte rendu 1983 – 1993.

Le vidéogramme fut enregistré lors du concert donné au stade Louzhniki, le 20 juin 1992 à la mémoire  d’une autre grande figure du rock russe; Victor Tsoï.

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Прогулки по воде / Promenades sur l’eau

Musique : V. Boutoussov – Paroles I. Kormiltsev

Sur la  jetée, l’apôtre André péchait,
Le sauveur, sur l’eau, marchait.
André, des goujons de l’eau, sortait,
Le Sauveur, lui, des gens décédés.

André s’écriait : Je quitte le quai,
Si tu m’ouvres un secret.
Et le Sauveur lui répondait :
 Du calme, André, il n’y a ici, aucun secret.
Tu vois là-bas, sur la montagne, s’élève une croix.
Sous elle une dizaine de soldats. Restes-y accrocher
Et reviens lorsque tu en auras assez,
Te promener sur l’eau, te promener sur l’eau avec moi 

Maitre, sur les casques, des cornes brillent,
Au-dessus de la croix, le noir corbeau vrille …
Explique-moi maintenant, Ai pitié de l’idiot,
Laisse pour plus tard la crucifixion.

Devenu sans voix, de colère, le Sauveur
Piétina de ses pieds, la surface lisse de l'onde.
"Tu es vraiment un imbécile!" Et André en pleur,
S’en alla avec les goujons, à la maison.

Tu vois là-bas, sur la montagne, s’élève une croix.
Sous elle une dizaine de soldats. Restes-y accrocher
Et reviens lorsque tu en auras assez,
Te promener sur l’eau, te promener sur l’eau avec moi. 

Tu vois là-bas, sur la montagne, s’élève une croix.
Sous elle une dizaine de soldats. Restes-y accrocher
Et reviens lorsque tu en auras assez,
Te promener sur l’eau, te promener sur l’eau avec moi. 

Traduction : Sarah P. Struve

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 10:44

"Заночую в стогу – Zanotchouiou v stogou - je passerai la nuit dans un fenil" est une chanson du père Roman (Alexandre Matiouchyne), que Stengazeta avait déjà présentée à travers sa chanson "Toumane – Brouillard".

Le vidéogramme, ci-après, reprend l'interprétation de Jeanna Bitchevskaïa. Il est également possible d’écouter le père Roman chanter lui même cette chanson, ici.

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Заночую в стогу... / Je passerai la nuit dans un fenil...

Hiéromoine Roman (Matiouchyne)

A la façon d’une bête, creusant un terrier, je passerai la nuit dans un fenil,
M’étant enfui loin, loin des grandes villes.
La mie nuit se ceinturera de la voie lactée, tel d’un omophore.
Et encensant avec la lune, gonflera les voiles des nuages.
La mie nuit se ceinturera de la voie lactée, tel d’un omophore.
Et encensant avec la lune, gonflera les voiles des nuages.
Vogue de tous côtés l'odeur délicate de l'écume lilas.
Félicité, Félicité, la poitrine s’emplit de pureté.
Pour tout oreiller je tasserai l’herbe fané de l'an passé.
En guise d’adieu, la constellation de l'étoile polaire, je dénicherai.
O, heures saintes! J'embrasse l'ouverte éternité,
Me frottant les yeux, comme dans l'enfance, l'étoile, je brouillerai.
Non, l'âme de l'homme ne se nourrit pas uniquement de pain,
Tout vit de toi, Créateur de cette beauté.
Non, l'âme de l'homme ne se nourrit pas uniquement de pain,
Tout vit de toi, Créateur de cette beauté.
J'oublierai alors, et personne, me plaignant, ne me le rappellera
La chasse nocturne me suivant à la trace.
Le puisoir renversé quelque part, de pluies apaisera  la soif de la terre,
Pour  au matin embrasser l'océan à la recherche d'eau fraîche.
Le puisoir renversé quelque part, de pluies apaisera  la soif de la terre,
Pour au matin embrasser l'océan à la recherche d'eau fraîche.

Traduction : Sarah P Struve

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 18:45

 

Boris Timofeev, l’auteur du texte de cette romance, est né en 1899 à Moscou dans une famille d’ingénieurs. Sa mère était la descendante du Décembriste Mikhaïl Lounine. À partir de 1919, Timofeev commença à publier ses poèmes dans différents périodiques, en 1920, il travaille sous la direction de Maïakovski pour une série d’affiches du nom de "Fenêtres ROSTA", "ROSTA" étant l’acronyme de "Rossiiskoié telegraphnoié aguenstvo – Agence télégraphique russe." En 1921, à Petrograd, sort son premier recueil de poésie "Календы - Calendes. De 1924 et jusqu'à la fin de ses études à l’université de Leningrad, Timofeev travaille comme avocat  tout en continuant à écrire. Timofeev est l’auteur de paroles de romances célèbres, telle la romance Sous la fenêtre, le merisier bruit. Il a, par ailleurs ;  traduit de la poésie du géorgien et d’autres langues. Durant la guerre, Timofeev est l’un des organisateurs du collectif de peintre du nom de « Boievoï karandach – Le crayon combattant.» à partir de 1944, il se fait publier dans le journal satirique « krokodil ».

L’auteur de la musique Boris Prozorovski, dont Stengazeta a déjà parlé à plusieurs reprises, est né à Saint-Pétersbourg, en 1891, il a composé nombre de musiques de romances. Il fut arrêté une première fois sous l’accusation de « compositeur petit bourgeois d’origine noble », libéré, il sera arrêté une seconde fois. En 1937 il sera fusillé, puis réhabilité en 1957, à titre posthume.

Voici deux vidéogrammes cueillis sur la toile. Le premier reprend l’interprétation de Vladimir Vissotski. Le second reprend la version  de la chanteuse Natalia Medvedeva. (1958 – 2003) Medvedeva fut chanteuse, écrivain et poète. À l’âge de 17 ans, elle se marie et suis son mari dans l’émigration. D’abord, installée aux USA, elle déménage en 1982 à Paris, avant de retourner vivre définitivement en 1992, dans sa patrie.

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Караван / Caravane

Paroles : D. Timofeev – Musique : B. Prozorovski

Nous nous sommes rencontrés d'une façon étrange
Et de même, serons séparés,
Sans un sourire, se termine notre romance
Et si notre mémoire se retourne sur ce passé,
Nous nous dirons : "Ce ne fut qu'un mirage."

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé,
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Que, pour moi, tout soit illusoire et brumeux,
Comme de tes yeux, ce mensonge en creux.
Nous nous rencontrâmes inopinément et tu disparaîtras sans avertir
Comme au loin s'éloigne la caravane.

C'est ainsi, parfois dans le désert assoiffé.
Je vois des images merveilleuses, d'extraordinaires pays,
Mais ce ne sont que mirages et à nouveau le ciel est bleu,
Alors qu'au loin se traîne une caravane fatiguée.

Traduction : Sarah P. Struve

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Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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