Le texte de cette romance cosaque est issu d’un poème de A. Mоltchanov, il fut écrit en 1838, à l’époque des guerres caucasiennes, sur le « Selistrïa, » navire amiral de la flotte de la mer noire, aussi il est probable que Maltchanov était un officier de marine. Des bruits courent disant que l’officier poète mourut lors d’un débarquement en Abkhazie.
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La musique fut composée en 1840, par Nicolaï Devitté.Il existe plusieurs versions textuelles de cette romance. Ainsi le fleuve Don est souvent remplacé par d’autres noms de fleuves tel le Boug, ou le Danube (chez les russes de Bessarabie.)
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Ce n’est pas pour moi ~ Не для меня
Ce n’est pas pour moi que viendra le printemps,
Ce n’est pas pour moi que le Don débordera,
Et le cœur d’une fille se mettra à battre follement,
Exultant de sentiments – ce n’est pas pour moi.
Ce n’est pas pour moi que se lèvera la lune,<
Éclairant, dans les vallées, les bois,
Et un rossignol accueillant le printemps ;
Chantera là-bas, mais ce ne sera pas pour moi.
Ce n’est pas pour moi que bruissent les ruisseaux,
S’écoulant en flots de diamant,
Là-bas, il y a une fille aux sourcils noirs,
Elle grandira, mais pas pour moi.
Ce n’est pas pour moi que viendra Pâque,
La parenté se rassemblant autour de la table,
Christ est ressuscité ! » des lèvres, se déversera,
Le jour de Pâque – ce n’est pas pour moi.
Ce n’est pas pour moi que fleurissent les fleurs,
Que la rose, sa couleur odorante, épanouira,
Tu cueilles une fleur, et elle se fane,
Cette sorte de vie n’est pas pour moi.
Pour moi, il y a un bout de plomb,
Il s’enfoncera dans mon corps blanc,
Et des larmes amères couleront :
Telle est la vie, frère, qui m’attend.
Traduction : Sarah P. Struve