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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 13:49

"На улице дождик - Na oulitsé dozhdik - Dans la rue, la pluie" est une chanson populaire russe datant certainement, au plus tard du début du XIX° siècle. Le nom des  auteurs de cette chanson, reste inconnu.

L’une des plus belles interprétations, est celle de Lidia Rouslanova, (1900 – 1973) Lidia Rouslanova est  une célèbre chanteuse populaire russe. Originaire d’une famille de vieux croyants, elle était avec Clavdia Shulchenko, le prototype de ces chanteuses russes qui ponctuèrent le XX° siècle soviétique.

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На улице дождик / Dans la rue, la pluie
Chanson populaire

 

Dans la rue, la pluie
Tombe à verse
Tombe à verse
Rabattant la terre
Rabattant la terre
Un frère, berce sa sœur
Oï, liuchenki lïuli
Un frère berce sa sœur
Un frère berce sa sœur
Il lui dit
Dépêche toi de grandir,
Et sois plus sage.
Tu deviendras grande
En mariage, on te donnera
Oï, liuchenki lïuli
En mariage, on te donnera
En mariage, on te donnera
Dans un village étranger
Oï, liuchenki lïuli
Dans une famille ne voulant pas de toi.
Dans la rue la pluie
Tombe à verse
Rabattant la terre
Rabattant la terre
Un frère berce sa sœur.

Traduction ; Sarah P. Struve

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 20:23

L’auteur de "За окном зима и ночь - Za oknom zima i notch - Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit," écrite en 1992, est Vassili Mokhov. Voici ce que dit de lui l’interprète de cette chanson, Igor Rasteriaev :
Vassili-Mokhov-copie-1.jpg« Vassili Fiodorovitch Mokhov est un ami très proche de mon père, son pays de Rakovka (region de Volgograd). Il est le parrain de ma sœur et mon père est le parrain de sa fille, c’est-à-dire qu’ils sont compères. Par ailleurs, Vassili Fiodorovitch  est le président du club de bania. C’est un club d’amis qui, tous les vendredis, vont à la bania et puis, ensuite, ils s’assoient quelque part en se reposant  d'une façon civilisée;  mélangeant la boisson modéré, la guitare et les discutions intimes. Dans les meilleurs moments du club, les années 80 et 90, la bania était fréquentée par près de vingt personnes de tous milieux sociaux et de toutes professions. Il y avait des peintres et des médecins, des artistes du théâtre Dobine et des dockers,  des musiciens… Ensuite tous allaient à l'atelier de papa et de son collègue, oncle Vadim Suris, et alors, commençait la tablée … Ces banias, ces tablées, ont mis en moi, comme je le comprends maintenant, nombre de choses de ce que je suis aujourd'hui. L'oncle Vassia prenait sa guitare et se  mettais à chanter … C’est lui que je considère comme mon professeur, au même titre que les bardes, les rockers et mon poteau, Gricha de Glinichtcha, qui, malheureusement, n’est plus, en raison de l'alcool. »
Dans cette chanson, il est question de la "Belomor." c'est le nom abrégé de Belomorkanal qui est une marque de "Papirosses" cigarettes russes au long filtre de carton. La marque Belomorkanal fut crée en 1932 à Léningrad. Elle porte le nom du canal de la mer blanche.

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За окном зима и ночь / Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit
Vassili Mokhov (1992)

Derrière la fenêtre, l’hiver et la nuit,
Dans la cour, la neige est tombée,
Ma femme dort, ma fille s’est endormie,
Dans leur sommeil, elles sourient,
J’ouvrirai la porte, doucement,
Silencieux, je sortirai dans le corridor
Et, à la cuisine je m’allumerai
Une Léningradoise Belomor.

Derrière le mur, l’obscurité et le froid,
Le verre de thé est rempli et je suis prêt
À me replonger de la tête,
Dans le monde merveilleux de mes poésies,
S’envoleront mes pensées
Et, en elles, je m’emporterai,
Peut être bien trente ans en arrière,
Peut être bien trente ans en avant.

Là-bas, au printemps, chante l’étourneau
Et fleurie le jardin derrière la maison,
Là-bas, le père est toujours en bonne santé
Et maman a le regard clair,
Dans le monde entier, il n’y a plus de guerre,
Le dernier combat s’en est allé,
À mon épouse, j’offre des fleurs
Et mon ami est encore vivant.

Avec moi-même, je parlerai
De ce que j’ai su faire et ce que je n’ai pu,
Bien que je me rende compte, tout à fait,
De ces lignes, toute la naïveté,
Et, à travers la vitre embuée,
Derrière laquelle, il y a une cour noire,
Je regarde par la fenêtre toute la nuit
Et je fume ma Belomor.

Traduction : Sarah P. Struve
 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 13:59

L’auteur, interprète de la chanson "Русская Дорога – Rousskaïa doroga - La route russe " s’appelle Igor Rasteriaev. Cette chanson est issue de son premier album, au nom éponyme,  paru en février 2011. Igor Rasteriaev est né en 1980 à Leningrad, acteur tant au cinéma qu’au théâtre, Il a commencé à être connu en interprétant ses chansons toutes filmées sur téléphone portable puis postées sur YouTube. Sa première vidéo mise en lige en  février 2010 n’attira, les six premier mois, que 300 visiteurs mais, brusquement en août 2010, elle sera visionnée près de 300 000 foix. Rasteriaev est l’auteur de la plupart de ses textes. À la fin de l’année 2011, ses vidéos avaient été regardées plus de deux millions six cents fois.En juillet 2011 il participe au festival "Нашествие – Nachestvie." Cette même année il est nominé pour le prix musical "Степной волк Steppnoï volk - le loup des steppes" créé par la Maison centrale de l’artiste de Moscou et le critique musical, Artïom Troïtski.
Dans la chanson il est question de Soussanine. Ivan Soussanine est un héros russe du temps des troubles. Enrôlé de force durant l’hiver 1612 - 1613 dans un détachement polonais,  afin de le mener à travers forêt au Tsar Michel, premier des Romanov, près de la ville de Kostroma. Soussanine égara le détachement polonais qui disparu à tout jamais dans la forêt russe. Ivan Soussanine paya de sa vie ce geste héroïque. soussanine.jpg

Русская дорога / Route russe
Igor Rasteriaev

Ne sentant plus ses bottes, de part la terre éplorée, 
S’éloigne de l’ennemi, notre détachement saigné à blanc ;
Se nourrissant de feuilles d'oseille, tout en marchant,
Couchant dans des ravins, sous les buissons d'obier.

Nous ne pouvons nous reposer – plus vite, plus vite, plus vite,
Et nos prétendus amis se sont installés derrière une butte,
Regardant comme on nous bat, sans pouvoir en arracher leurs yeux
Et seules les longues routes sont entièrement avec nous.

Essuie tes larmes, repose toi un peu, je suis la route russe,
Recule, et moi, je te recouvrirai de boue et d’eau.

De la boue jusqu’aux oreilles, dans l'eau jusqu'aux yeux,
Au bout d’un moment les ennemis nous ont rattrapés à nouveau
Et, ils nous battent encore plus fort, juste un instant et, ils gagneront
Mais, se précipitent  à notre secours, les froids rigoureux.

Attends, essuie  tes larmes brûlantes, nous sommes les froids russes,
Nous les frigorifierons, de cafard, les recouvrirons, leur rappelant Moscou.

À la guerre, la nature elle est comme notre propre mère,
Il y a un temps pour s’enterrer et il y a un temps pour attaquer
Et très vite, dans les bourgs ennemis, nous nous fîmes annoncer
Et on s’est mis à tout détruire à l’entour, les battants à plate couture.

On les a mis en pièces, transformés en vieux débris
Et, en les achevant, on expliquait aux ennemis gémissants :
Retenez notre énigmatique tactique -
Lorsque nous reculons c’est que nous allons en avant !


Ensemble avec les froids et les forêts, devant nous Soussanine.
Simplement Dieu nous a légué la route russe,
La route russe, la route russe, la route russe…

Traduction : Sarah P. Struve

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 15:18

Elena Vaènga nous apporte de son nord natal et de l’influence pétersbourgeoise, sa poésie et sa musique à l’éclatante beauté boréales et à la force d’un folklore encore non corrompu par la machine broyeuse mondialiste. Voici « Косы – Kossy – Les nattes » cette chanson au style rock-folk et issue de l’album « Absent - Абсент » édité en 2007.

Absente.jpgLa chanson sera reprise en 2009 lors de l’enregistrement de l’album live « Желаю солнца – Zhelaïu solntsa – Je désire du soleil » Le vidéogramme ci-après, a été enregistré lors de ce même concert, tenu à l’auditorium « МИР – MIR » située à Moscou.

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Косы / Les nattes 

Elena Vaènga

Est-ce arrivé ou pas,
Ce n’est pas à moi, maintenant,
d’en juger,
Apparemment,  en  vain me suis-je consumée,
Le cœur est douloureux,  une bête sauvage.

Mes  tresses noires, j’ai dénoués,
Ma peau blanche.
Au seuil - mes vingt ans,
Qu’ai-je donc faits ?

Tu m’as volé tel un corbeau noir,
Déchirant  par les coutures, ma robe blanche
Et moi, j’y ai cru, je t’ai  suivie,
Courageuse…  Courageuse que je suis.

Jettera en tas,
La mémoire des jours lointains,
D'étain  ou d’'or,
Les anneaux des fiançailles.

Mes  tresses noires, j’ai dénoués,
Ma  peau blanche.
Au seuil - mes vingt ans,
Qu’ai-je donc faits ?

Et toi, Tu m’as volé tel un corbeau noir,
Déchirant  par les coutures, ma robe blanche
Et moi, j’y ai cru, je t’ai  suivie,
Courageuse…  Courageuse,  que je suis.

Est-ce arrivé ou pas,
Ce n’est pas à moi, maintenant,  d’en juger,
Apparemment,  en  vain me suis-je consumée,
Le cœur est douloureux,  une bête sauvage.

Mes  tresses noires, j’ai dénoués,
Ma peau blanche.
Au seuil - mes vingt ans,
Qu’ai-je donc faits ?

Tu m’as volé tel un corbeau noir,
Déchirant  par les coutures, ma robe blanche.

Et moi, j’y ai cru, je t’ai suivie,
Courageuse…  Courageuse,  que je suis.

Traduction : Sarah P. Struve
(Pour D. A.)

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:03

slavic-moroz.jpgSlavic (Viatcheslav) Moroz est un auteur-interprète tant en langue russe qu’en langue roumaine. Il a participé à la sélection du concurrent devant représenter la  Moldavie pour l’Eurovision 2009. De par sa profession d’origine, il est journaliste et a, entre autre,  été  conseillé pour l’émission « Kstati – à propos » du canal 11 de Saint Petersburg. Il est également souvent l’invité des télévisions roumaines. Ses chansons sont diffusées par nombre de radios moldaves ainsi que sur les radios tant roumaines que russes. Cette chanson, Slavic  Moroz l’a écrite à Bucarest, en Roumanie.

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Есенинская грусть / Tristesse esseninienne

Slavic Moroz  (Bucarest -2008)

J’ai oublié le verbe russe
Et,  écouter avec  mon âme, j’ai désappris,
Les aubes rouges, je  devrai  les guetter,
Et, il serait  mieux que je m’enivre de rosée.
Disparaitre dans l’immensité russe
Et m’emplir d’ancienne paresse...
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine.
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine.

Ce n’est  la  faute de personne,
De ce qu’aux routes, je me sois adonné.
Mais, avant le plus proche printemps,
Revenir  à mes sources, je voudrais.
Bien sûr, je reviendrai naturellement,
Vers les clairs bouleaux russes,
La vie du poète est pareille à la tristesse maternelle,
Et à une chanson sur les péchés non réalisés.
Seulement, comment  ne pas disparaitre à nouveau
Parmi mes pensées automnales,
La couleur de ma carte, est le carreau,
C’est que dans mon âme pleure Essenine....

Traduction ; Sarah P. Struve

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 12:37

Stengazeta n’a encore jamais présenté la poétesse-compositrice-chanteuse, Zemphira. Cette faute est donc réparée avec un premier texte d’elle « Мы разбиваемся – My razbivaiemsïa - Nous nous brisons. » Cette chanson est issue de son cinquième album paru en 2007 sous le nom de « Спасибо – Spassibo – Merci »

Spassibo.jpgZemphira Ramazanova est né à Oufa (Bachkirie) en 1976. Des l’âge de cinq ans elle rentre dans une école musicale en classe de piano. Elle y intégrera la chorale de l’école comme soliste. En 1996 elle travaille comme ingénieur du son pour la radio Europa plus. En 1997, Zemphira monte à Moscou, avec le projet de créer un groupe. Son premier album « Земфира Zemphira » parait en 1999.

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Мы разбиваемся / Nous nous brisons

Zemphira

Nous nous sauvons vers nos affaires
La terre se brise en deux,
Efface-moi, regarde en moi,
Reste...

Pardonne-moi
Pour ma faiblesse
Et de ce que tellement étrangement
Et désespérément, je t’aime.

Pour les regrets sur les lèvres.
Les appels téléphoniques, sous la lune
Restés suspendues dans de mauvaises villes
Les frontières sont convenues, - Je suis avec toi

Efface-moi, regarde en moi,
Reste...

Pardonne-moi
Pour ma faiblesse
Et de ce que tellement étrangement
Et désespérément, je t’aime.

Nous nous sauvons vers nos affaires
La terre se brise en deux,
Efface-moi, regarde en moi,
Reste….

Nous nous sauvons vers nos affaires
La terre se brise en deux

Pour les regrets sur les lèvres.
Les appels téléphoniques, sous la lune
Restés suspendues dans de mauvaises villes
Les frontières sont convenues, - Je suis avec toi

Nous nous sauvons vers nos affaires
La terre se brise en deux

Nous nous sauvons...
La terre se brise...
Nous nous sauvons...

Traduction : Sarah P. Struve

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 20:05

« Песня Марьи  - Pesnïa Mar'i – La chanson de Marie » a été écrite par Vladimir Vissotski en 1974.
Voici un enregistrement de cette chanson interprétée en duo par 
Vissotski et Marina Vlady, actrice et écrivain, qui fut son épouse de 1969 à sa mort en 1980.

La mauvaise qualité de l’enregistrement provient de ce que l’on nommera plus tard le magnitizdat, c'est-à-dire, un  enregistrement sur magnétophone non professionnel, lors d’un concert ou bien d’une soirée dans un appartement, une cuisine, enregistrement ensuite dupliqué à l’infinie et passant de main en main. En soi, pour ceux qui ont pu connaitre cette époque, c’est précisément ce son si particulier qui porte toute l’émotion.

Le vidéogramme ci-après, provient de la vidéothèque moscovite de Rogovanova60.

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Песня Марьи  / La chanson de Marie

Vladimir Vissotski

Pourquoi, Mariuchka, dans la rivière, ne t’es-tu pas jetée,
Pourquoi donc
,  pour toujours,  ne t’es-tu pas tue,
Lorsqu’on a pris ton aimé parmi les conscrits, les conscrits,
Comment est donc parti à l’armée, ton promis ?!

Avec mes larmes amères, la mansarde,  je laverai
Et la porte, je la refermerai pour de longues années,
Je me pencherai sur le lac, tel un saule, tel un saule,
J’y regarderai comme dans un miroir, - qu’adviens-tu.

La petite herbe verte – juteuse, mentholée –
Se casse sans toi, les vents se sont mis à souffler
Petite destinée de soldat - militaire, militaire :
Ta poitrine, par une balle, serait-elle menacée ?!

Je foulerai à travers champ, un profond sentier
Et ma couronne de mariée en provision, je la tresserai,
Ma longue natte de jeune fille, jusqu’au sol, jusqu’au sol,
Perlée de cheveux blancs, je la garderai pour mon aimé.

Voilà que je prendrais dans la coupelle blanche, mon alliance,
La farandole se mettra à tourner en un cercle, tristement,
Que ma divination advienne, advienne,
Que mon promis, un jour printanier, revienne !

Chante gaiement comme avant, toi qui vas vers la maison,
D’un doux mot caressant, Console-moi.
Et son destin de fiancée, tourbillons, tourbillons…
Mariuchka l’attend, Dépêches- toi !

Traduction : Sarah P. Struve

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 15:48

Tsvetaeva« Мне нравится - Mnïe nravitsa – Il me plait » est un poème de Marina Tsvetaieva, l’une des grandes poétesses russes du 20° siècle. Tsvetaieva est née en 1892 à Moscou et, est décédée à Yelabouga (Tatarstan) en  mai 1941. Elle avait alors 49 ans.  Tsvetaieva a dédié ce poème à Mavriki Alexandrovitch, le deuxième mari de sa sœur, Assïa. C’était en 1914, alors que la poétesse avait 22ans.

L’auteur de la musique est le compositeur  russe d’origine arménienne,  Mikaël Tariverdiev ( 1936 - 1996).

Voici un vidéogramme de cette romance interprétée par une certaine Lisa. Le vidéogramme a été  glané sur  la page de DvoinoiBekar. Interrogé sur l’identité de Lisa, DvoinoiBekar n’a pu faire que des réponses évasives et qui, pour le moins, semblaient mystérieuses. Nous laissons donc l’identité de « Lisa » dans la pénombre, pour vous offrir en guise de carte de visite, son éclatant talent.

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Мне нравится / Il me plait…

Texte ; M. Tsvetaieva – Musique : M.  Tariverdiev 

Il me plait que vous ne soyez pas épris de moi,
Il me plait que je ne sois pas éprise de vous,
Que jamais le lourd globe terrestre,
Ne s’effacera de dessous nos pieds.
Il me plait de pouvoir être drôle,
De ne pas jouer des mots et de me laisser aller,
Et de ne pas rougir d’une vague d’étouffement,
Lorsque s’effleurent nos mains, légèrement.

Il me plait aussi, que devant moi,
Vous enlaciez une autre, tranquillement,
Ne me rejetez pas dans le feu de l’enfer,
Brûler, parce que ce n’est pas vous que j’aime,
Et que mon tendre nom, mon tendre, vous
Ne le prononcerez ni le jour, ni la nuit, illusoirement...
Que jamais dans le silence d’un sanctuaire,
Alléluia ! Ne sera chanté au-dessus de nous

Merci à vous du cœur et de la main
De ce que - sans me connaître! - vous
M’aimez tant: pour mon repos nocturne,
Pour la rareté des rencontres aux heures du couchant
Pour nos non-promenades sous la lune,
Pour le soleil, au-dessus des têtes, mais pas pour nous,
Parce que vous êtes épris - hélas! - non pas de moi,
Parce que je suis éprise - hélas! – non pas de vous!

Traduction : Sarah P. Struve

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 15:52

Cette chanson qui est souvent présentée comme une chanson populaire, est en fait, un poème de David Samoïlov mis en musique par le barde Victor Stolïarov, poème, qui à l’origine portait le nom de « La chanson du hussard.» Voici ce qu’en raconte Victor Stolïarov : 

« J’ai lu le poème de David Samoïlov « La chanson du hussard » dans le journal « Ogonïok » les mots simples, expressifs, m’ont, si l’on peut dire, accrochés. Tout de suite j’ai ressenti l’intonation d’où est née spontanément une mélodie. Cela se passait vers le milieu des années 80. Je ne m’en rappelle pas exactement, mais il semble que pour la première fois la chanson fut interprétée par notre ensemble « Talisman » au festival de la ville de Pouchtchino sur le fleuve Oka. C’est alors que Ada Iakoucheva (poétesse et animatrice radio) parlant du festival à la radio « Iunost » a fait passer à l’antenne cette chanson. L’ensemble faisait des représentations dans les grandes et petites salles de différentes villes, (….) il était connu que d’un cercle étroit d’amateurs de la chanson d’auteur. C’était d’autant plus étonnant que l’on demandait souvent d’interpréter la chanson « Lorsque nous étions à la guerre ». On me racontait après, que l’on avait entendu cette chanson dans des endroits les plus inattendus, par exemple, des touristes l’avaient chanté dans les montagnes du Tien Shan. Il n' y a pas longtemps des amis m’ont racontés que Pélaguéia, interprète de chansons populaires cosaques, la chantait d ‘une façon « très ressemblante». 

Sur le premier vidéogramme ci-après, « Lorsque nous étions à la guerre » est interprétée par Alexeï Efimov, consacré en 2009 comme étant le premier des dix meilleurs joueurs amateurs d’accordéon de Russie par l’émission du 1° kanal: « играй гармонь – Igraï garmon’ - Joue accordéon »

Le second vidéogramme est interprété et joué par le Théâtre de Transbaïkalie.

 

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Когда мы были на войне  / Lorsque nous étions à la guerre

Paroles: David Samoïlov – Musique: Victor Stolïarov

Lorsque nous étions à la guerre
Lorsque nous étions à la guerre
Là-bas, chacun pensait
A sa femme ou à son aimée.

Et moi aussi, j’aurai pu y penser,
Et moi aussi, j’aurai pu y penser,
Lorsque ma bouffarde, je regardai,
Et sa petite fumée bleutée.

Comme, il fut un temps, tu me mentais,
Comme, il fut un temps, tu me mentais,
Comme ton cœur si léger,
A un autre ami, tu as donné.

Mais, à personne, je ne pensai,
Mais, à personne, je ne pensai,
Ma bouffarde, je ne faisais que fumer,
Avec son tabac turc plein d’âcreté.

Lorsque nous serons à la guerre,
Lorsque nous serons à la guerre,
A la rencontre des balles, je m’envolerai,
Sur un jeune coursier
.

Je ne fais qu’attendre la balle fidèle,
Je ne fais qu’attendre la balle fidèle,
Celle qui, ma tristesse, apaisera,
Et, ma colère, abattra.

Mais la mort n'est pas pour moi,
La mort n'est pas pour moi,
Et à nouveau mon cheval moreau,
M'emporte hors du combat.

Traduction : Sarah P. Struve

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 08:11

"Stïojki-dorojki -  les sentiers" est une chanson populaire dont les auteurs ne sont pas connus. Cette chanson fait partie de celle, qu’inévitablement, entonnent quelques convives d’une fête finissante, lorsque la gaité et l’excitation laisse place à la nostalgie.

im 6Nombre d’interprètes l’ont chantée et la chantent, telle Olga Voronets, Pélaguia, ou encore Elena Frolova, mais peut-être, la plus belle, la plus envoutante version, est celle qui ici, est interprétée par le cœur académique populaire russe de l’Oural, ensemble musicale basé à Ekaterinbourg dans l’oblast’ de Sverdlovsk. L’enregistrement, retrouvé presque miraculeusement, date de la fin des années 50.

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Cтежки-дорожки /  Les sentiers
Chanson populaire
 

Se sont enfouis, les sentiers,
Là où sont passées  les jambes de mon aimé,
Se sont recouverts de mousse, se sont embroussaillés,
Là où nous nous promenions avec toi, mon aimé.

Pleurant nos adieux, nous nous enlacions,
De ne pas nous oublier, nous nous le promettions.
Depuis ce temps, je n’ai plus de tranquillité,
Avec une autre, certainement, se promène mon aimé.

S’il ne m’aime plus, s’il m’a oublié
Si une autre, il a enlacé,
Je jure que de lui, je me vengerai,
Dans une rivière profonde, je m’enfoncerai.

Oiselets chanteurs, dites-moi la vérité,
Apportez-moi des nouvelles de mon bien-aimé.
Où donc, mon aimé s’est évanoui, où s’est-il caché ?
Mon pauvre cœur souffre et est éploré.

Se sont enfouis, les sentiers,
Là où sont passées  les jambes de mon aimé,
Se sont recouverts de mousse, se sont embroussaillés,
Là où nous nous promenions avec toi, mon aimé.

Traduction: Sarah P. Struve

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Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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