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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 08:47

rasteriaev-mokhov.jpg"В  Раковку! - À Rakovka" est une chanson, de Vassili Mokhov, que  Stengazeta avait déjà présenté. Igor Rasteriaev, fils du meilleur ami de Mokhov  et  interprète, outre de ses propres textes, de nombre de textes de Mokhov, chante ici,   "Rakovka", avec Vassili Mokhov, lors d’un concert,  en novembre 2010.
Rakovka est un village de l’oblast’ de Volgograd, entre Volga et Don, d’où sont originaires, Tant Vassili Mokhov, que le père d’Igor Rasteriaev.
Le réalisateur de ce clip est Ruslan Sobinine.

____________________________

В Раковку ! / À Rakovka !

Vassili Mokhov

Les longs, longs hivers pétersbourgeois,
La nuit, je fais un doux rêve,
Où je vais à la maison, chez moi,
Où je sors sur le quai familier.

Au-dessus du quai, le globe du réverbère,
Les phalènes
volent vers sa lumière
Et viennent m’accueillir,tous mes amis,
Même ceux qui ne sont plus ici.

Je suis à Rakovka où fleurissent les tournesols,
L’absinthe et le cassis, où se trouve ma maison, ma patrie.
Je suis à Rakovka où fleurissent les tournesols,
Où les aurores s'enflamment, où sont mes camarades, mes amis.

Avec ma petite amie, la lune,
Je me promènerai de par les rues nocturnes,
Je reste assis sous le vieux saule,
Respirant à volonté le vent chaud.

Je suis tellement heureux et béat,
Voilà que l’aurore blanchie au-dessus de la Neva
Et ce désir, que le rêve ne finisse pas,
Je repartirai bien à la maison, chez moi.

À Rakovka où fleurissent les tournesols,
L’absinthe et le cassis, où se trouve ma maison, ma patrie.
À Rakovka où fleurissent les tournesols,
Où les aurores s'enflamment, où sont mes camarades, mes amis.

Là, où au-dessus de la rivière cristalline, il y a les odorantes fenaisons,
Là, où les filles cosaques sont de vraies beautés, où dans la steppe le soleil est flamboyant,
Là, où la Grande Ourse brille éternellement au-dessus du perron,
Là, où il y a des Turcomans, des corbeaux et puis, de partout, le vent.

Traduction : Sarah P. Struve

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 16:36

Pavel-Guerman1.jpgL’auteur du texte, Pavel Guerman, est né en 1894 à Kamenets-Podilski , dans le sud de l’Ukraine. Au début de la première guerre mondiale, il déménage à Kiev où est publié le premier recueille de romances reprenant ses vers.

Durant les années de la guerre civile, Guerman écrit pour les théâtres kiéviens, des sketches ainsi que des piécettes humoristiques. Guerman fit partie du célèbre club "ХЛАМ - KhLAM" abréviation en russe de « peintres, Hommes de lettres, Artistes, Musiciens », L’abreviation « Khlam »  voulant dire en elle même « vieilleries ».  Ce club fut décrit par Mikhaïl Boulgakov dans son roman « la Garde blanche » sous le nom de "ПРАХ - PRAKh"  ce qui signifie « cendres». Après la guerre civile Pavel Guerman vécu un temps à Riga, puis à Paris où il publia un recueil de poèmes. Au début des années 30, il revint à Kiev. Pavel Guerman est décédé en 1952.

Stengazeta a déjà publié une romance ayant comme texte un poème de Pavel German : " les petites briques "

Boris Fomine, l’auteur de la musique, compositeur soviétique de romances et de chansons populaires,  est né en 1900 à Boris FomineSaint-Pétersbourg.  En 1919, il rejoint le front dans les rangs de l’armée rouge, puis travaille à rétablir les voies ferrées, enfin,  Fomine donne des concerts sur le front. De retour à Moscou, où son père occupe une place dans l’appareil d’Etat, il continue à composer s’essayant aux ballets et aux opérettes.  En 1929, la romance fut condamnée en tant que genre contrerévolutionnaire, à partir de cette époque l’œuvre de Fomine tombe dans l’oublie. En 1937 il sera emprisonné durant une année. A partir de l’agression hitlérienne contre l’Union Soviétique, la carrière de Fomine reprend un certain élan. Pendant cette période, il compose plus de 150 chansons relatant la vie et les combats des soldats au front. Parallèlement à son activité de composition, il crée le premier théâtre au front "Ястребок – Ïastrebok"  Durant de longs mois, alors que les troupes fascistes sont aux portes de Moscou, ce théâtre est le seul à fonctionner dans la ville.  Après la fin de la guerre, Fomine tomba de nouveau dans l'oublie. Il décéde en 1948 et est enterré à Moscou, au cimetière de la Présentation de la Vierge.

Isabella-Iourevna2.jpgSur ce vidéogramme déniché sur le net, c'est Isabella Iourieva  qui interpréte cette romance. Isabella Iourieva est née dans le sud de la Russie à Rostov-sur-le-Don en 1899. A partir de 1920 elle étudie le piano à Saint-Pétersbour, alors Petrograd. Elle commence à chanter en 1922. Nombre de ses interprétations deviennent les tubes des années 20 et 30. Le premier disque d’Iourieva date de 1937. En 1992, elle sera honorée du titre d'Artiste populaire de Russie. Elle et décédée en janvier 2000 à Moscou.

_______________

Только раз... / Qu’une seule fois...

Paroles : P. Guerman – Musique : B. Fomine

Jour et nuit dans le cœur se déverse  la tendresse,
Jour et nuit la tête tournoie,
Jour et nuit, ému comme par un conte,
Tes mots résonnent en moi.

Qu’une seule fois dans la vie, des rencontres peuvent arriver,
Qu’une seule fois le fil, par le destin, est déchiré,
Qu’une seule fois dans une froide et hivernale soirée,
J’ai tellement envie d’aimer !

Fondent les rayons d’un crépuscule  oublié,
Les fleurs,  de bleu céleste, se sont enveloppées.
Où donc es-tu, il fut un temps, désirée,
Où es-tu en moi, éveilleuse de rêveries ?

Qu’une seule fois dans la vie des rencontres peuvent arriver,
Qu’une seule fois le fil, par le destin, est déchiré,
Qu’une seule fois dans une froide et hivernale soirée,
J’ai tellement envie d’aimer !

Traduction : Sarah P. Struve

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 18:03

"Скажи легко – Skazhy legko – Dis-le légèrement" est une chanson d'Alexeï (Kuzmine) Paperny publiée dans l’album éponyme de l’artiste paru en 1998.

Paperny est né en 1963 à Moscou. Poète de Russie, membre de l’Union des écrivains de Moscou. Acteur et musicien, il est à l’initiative du groupe musicale Paperny - TAM. T.A.M. initiales en russe de  "Société d’Acteur et de Musiciens", est un collectif théâtral s’étant séparé du théâtre «près des portes Nikitsky».

Le style du groupe est un mélange de reggae, de latino, de musique tsigane ainsi que de musiques de style  "films soviétiques".  Le groupe actuel s'est formé vers 2003. paperniy_7784.jpg

Voici deux vidéogrammes et deux interprétations de cette chanson d’Alexeï Paperny:
- Dans le premier vidéogramme, la chanson est interprétée par Alexeï Paperny lui-même et le collectif TAM, lors d’une soirée au club "Masterskaya" en septembre 2010, à Moscou.
- Dans le second vidéogramme c’est Lisa - déjà présentée à deux reprises par StengazetA, en décembre 2011 et tout ressemant au mois d’avril dernier - qui interprète cette chanson, avec une aérienne légèreté.

______________________

Скажи легко / Dis-le légèrement
Alexeï Paperny

Dis-le légèrement et vivre devient léger
Et le ciel, on le voit au loin,
Assis à mêmes les nuées,
Comme porté par les bras de quelqu'un.

Tantôt  de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
Avec toi à jamais
Tantôt de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
À jamais

Sous nous des rivières, des cités,
Se promènent des dames, des messieurs,
Nous ayant vu, un merle hasardeux,
Dix fois, a chaviré.

Tantôt  de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
Avec toi à jamais
Tantôt de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
À jamais

Dis-le légèrement et vivre devient léger
Et le ciel, on le voit au loin,
Assis à mêmes les nuées,
Comme dans les bras de quelqu'un.

Tantôt  de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
Avec toi à jamais
Tantôt de la fumée
Tantôt de la neige
Avec toi à jamais
À jamais

Traduction : Sarah P. Struve

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 13:50

Напои меня водой – Napoï menia vodoï – Abreuve moi” est issue du premier album que Garik Sukatchev a enregistré avec son groupe “Неприкасаемые – Neprikosaïmy – Les intouchables”; “Брёл, брёл, брёл – Briol, briol, briol –J’errais, errais, errais” parut en 1994. Cette chanson, fut reprise en 1995 dans l’album suivant Между водой и огнём – mezhdu vodoï i ogniom – entre l’eau et le feu” et finalement dans l’album Оборотень С Гитарой (10 Лет Вместе) - Oboroten’ c Gitaroï (10 let v mecte) - loup-garou Avec Guitare (dix ans ensemble) ”, en 2006 lors du concert d’où est issue le vidéogramme ci-après.

briol-album.jpgDans le texte il est question du « Svirel » il ‘agit d’une  flûte en bois d’érable. Elle est originaire de Byzance et est parvenue en Russie vers l’an 988, à l'époque de la christianisation de la Rus’ kiévienne. Il est question également de « Sirin ou Sirine » Il s’agit d’une créature de légende des slaves d’Orient, au corps de femme et à la tête d’oiseau.

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Напои меня водой / Abreuve-moi
Garik Sukatchev

Abreuve-moi de l’eau de ton amour,
Pure comme l’âme d’un jeune enfant.
Vole telle une flèche, une flèche
exaltante,
Droit dans mon cœur, mon cœur.

Je lis ton chiffre caché dans les mots,
Sur un pâle feuillet de papier,
Je ferme les yeux et je sens le vent
Oublié par toi, sur le sable.

Tu vois comme dansent les feux des bûchers indiens,
Sur les visages des chefs des tribus disparues.
Là, où s'est refermé le cercle, où le cheveu fut percé par la plume,
Je danse la danse du feu.

Jette un regard sur moi et de l'aile blanche
De l'oiseau Sirine, effleures le ruisseau
Et l'aube embrassera l'aurore,
Et L’aurore réveillera le svirel et m'appellera.

J'entends ton son,
Je sens ton odeur,
Je tresse le filet de notes craintives,
Pour attraper ton rire.

Abreuve-moi de l’eau de ton amour,
De ton amour, de ton amour,
Vole vers moi, telle une flèche
De ton amour, de ton amour !

Traduction : Sarah P. Struve

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 21:45

Dans la nuit du huit au neuf mai 1945, il y a 67 ans de cela, était signée la capitulation de l’Allemagne nazie. Le fascisme semblait terrassé pour toujours. Les soldats, ceux qui avaient survécu, pouvaient penser à rentrer bientôt chez eux. Parmi ces soldats, il y avait Alexeï Fatianov, l’auteur du texte de cette chanson.

fatianov.jpgAlexeï Fatianov (1919 – 1959), est issue d’une famille d’importants commerçants de la ville de Viazniki dans l’oblast de Vladimir. En 1937 après avoir suivi les cours de l’acteur et metteur en scène Alekseï Dikiy, il intègre en tant qu’élève l'école d'art dramatique du théâtre Central de l'Armée rouge. À partir de 1940 il joue dans les spectacles de l’ensemble de la région militaire d’Orlov. En juin 1941, après l’invasion de l’URSS, l’ensemble rejoint le front. Fatianov y sera blessé. En 1943 il intègre un bataillon disciplinaire. Il sera blessé une deuxième fois lors des combats pour la libération de la Hongrie.

Fatianov est l’auteur de nombreuses chansons d’après guerre, sa poésie est faite de mots simples et essentiels. Outre le fait d’être poète, il chantait, jouait du piano et de l’accordéon. Décédé brutalement à l’age de 40 ans, il repose au cimetière de Vagankovo à Moscou.

Vassili Soloviov-Sedoï (1907 – 1979)  l’auteur de la musique, est un célèbre compositeur soviétique, auteur, entre autre,solviov sidoi de la musique de la chanson « les nuits de Moscou » plus connue en France sous le titre « le temps du muguet. » Les parents de Solovïov-Sedoï étaient d’origine paysanne. Sa mère originaire de la région de Pskov, connaissait nombres de chansons populaires russes et, aimait à les chanter. Ce sont ces chansons qui jouèrent un rôle déterminant dans la structuration musicale du futur compositeur.

Solovïov-Sedoï, auteur de nombreuses chansons populaires, ainsi que de musiques de film, a été récompensé de plusieurs titres honorifiques et décorations.

Voici deux vidéogrammes de cette chanson. Sur le premier, dénichée sur le net, sur fond de photos tirées de film et d’archive, c’est Olga Arefeeva qui en est l’interprète. Olga Arefeeva est née dans l’Oural en 1966. Après deux années d’études à la faculté de physique, elle intègre l’école musicale Tchaïkovski de Sverdlovsk. Arefeeva est l’auteur interprète de plus de trois cents titres dont les sonorités vont du reggae à la balade , elle est par ailleurs écrivain.
Le second vidéogramme et celui de la très belle interprétation faite par Oleg Pogoudine et Evgueni Dïatlov lors d’un concert à Saint-Pétersbourg le 17 décembre 1999.
Diatlov est né en 1963 en extrême orient russe à Khabarovsk, il est acteur, chanteur et musicien.
Pogoudine, dont Stengazeta a déjà publié une interprétation, est né en 1968 à Leningrad et est un chanteur, acteur. Il a joué dans plusieurs films musicaux. Depuis 2007 il enseigne la musique à l’Académie des arts du théâtre de Saint-Pétersbourg.

Saint george

__________________________

Давно мы дома не были/ Il y a longtemps que nous n’avons été à la maison
Musique : V. Soloviov-Sedoï – paroles : A. Fatianov (1945)

Se consume la mèche de la chandelle,
Gronde le combat proche.
Verse-nous, l’ami, un godet,                   
De ceux que l’on sert au front,
Verse-nous, l’ami, un godet
De ceux que l’on sert au front,
Sans perdre inutilement notre temps,
Ensemble, nous parlerons.
Sans perdre inutilement notre  temps,
Amicalement et simplement,
Ensemble, nous parlerons.

Il y a longtemps que nous n’avons été à la maison…
Là où il y a des sapins,
Cela fait combien d’années que nos beautés
Se promènent sans garçons.
Cela fait combien d’années que nos beautés
Se promènent sans garçons.
Il semble aux filles, que sans nous,
Les étoiles ne flamboient plus.
Il semble aux filles, que sans nous,
Se couvre de suie, le croissant de lune
Et que les étoiles ne flamboient plus.

À quoi leur servent, les aubes précaires
Si les gars sont à la guerre,
En Germanie, en Germanie,
Dans un lointain pays.
En Germanie, en Germanie,
Dans un lointain pays.
Envole-toi, rêve de soldat
Et souviens-toi de moi.
Envole-toi, rêve de soldat,
Vers la  fille la plus tendre
Et souviens-toi de moi.

Il y a longtemps que nous n’avons été à la maison…
Fleurie le sapin familier,
Comme dans un conte irréel
Au bout du monde.
Comme dans un conte irréel
Au bout du monde.
Sur lui, les aiguilles sont neuves,
Sur lui, les aiguilles sont de miel.
Sur lui, les aiguilles sont neuves,
Et les pommes de pin,
Sur lui, sont de miel.

Où donc se répandent  les aiguilles des pins,
Où sont donc les sapins,
Cela fait combien d’années que nos beautés
Se promènent sans garçons
À quoi leur servent, les aubes précaires
Si les gars sont à la guerre,
En Germanie, en Germanie,
Dans un lointain pays.

Se consume la mèche de la chandelle.
Gronde le combat proche.
Verse-nous, l’ami, un godet,
De ceux que l’on sert au front;

Traduction : Sarah P. Struve

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 19:38

Dmitri Kantor est connu comme auteur compositeur depuis le début des années 90. Il alterne les concerts de rythme & blues électrique et des concerts acoustiques en duo avec différents musiciens tels que Olga Arefeeva. En 1998 olga Arefeeva enregistre sur son album « Сторона От – Storona Ot » plusieurs de ses compositions. Dmitri Kantor chante « Мне приснилась - J’ai fait un rêve » dans son premier album paru en 2000 « Круги над водой – Krugui nad vodoï - Cercles au-dessus de l’eau »

kantorSur le vidéogramme ci-après, Lisa Strambrand, déjà présentée par Stengazeta, interpréte, comme toujours, magnifiquement, cette chanson.

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Мне приснилась  /  J’ai fais un rêve

Dmitri Kantor

J’ai fait un rêve de silence et de paix…
Ce rêve ne se réalisera jamais.
Loin, loin, mes pensées,
Dans ton sillage, se sont enfoncées.

D’apparence, aucune route ne mène à toi,
Dans mon cœur, ton image se défait.
La vie, au fil de brumeuses pensées,
Passe au loin de moi.

Et par la fenêtre, regarde la lune, comme auparavant,
Celle qui, pour nous deux, brillât
Et, rit de moi, le printemps,
De ta sonnante voix.

Mais, vers toi, mes routes ne mènent pas,
Dans mon cœur ton image se défait.
La vie, au fil de brumeuses pensées,
Passe au loin de moi.

Traduction : Sarah P. Struve

Écouter Dmitri Kantor interpréter « J’ai fait un rêve » (mp3) 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 00:01

Iouri Vizbor (1934 – 1984) était un auteur compositeur de chanson, faisant partie de la fameuse pléiade des bardes russes avec Vissotski, Okoudjava et d’autres, qui éclaira l’Union Soviétique à partir des années 60. Vizbor était également acteur au cinéma, journaliste, alpiniste, scénariste et écrivain. Iouri Viszbor est l’auteur de plus de 300 chansons.

Yuriy Vizbor with pipeEn 1993, cette chanson devient la chanson d’un film éponyme, avec comme acteur principal Alexandre Zbruyev, film inédit, comme de coutume, en France et ce, malgré ses nombreuses récompenses.

Le vidéogramme découvert sur la toile, reprend  la chanson sur des documents d’archives personnelles.

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Ты у меня одна / Tu es mon unique

Iouri Vizbor

Tu es mon unique,
Telle la lune dans la nuit,
Tel dans la steppe, un pin,
Tel, dans l’année, le printemps.
Il  n’y a pas d’autre pareille à toi,
Par-delà aucune rivière,
Par-delà les brouillards
Et les pays lointains.

Sur le givre des fils électriques,
Dans la pénombre de la ville.
Voilà qu’une étoile s’est levée
Pour, toujours, briller.
Pour, dans le blizzard, brûler.
Pour faire un lit.
Afin de bercer toute la nuit,
Au près du berceau, notre fille.

Voilà, quel tournant 
Prend le cours d’un courant,
Tu peux briser la tranquillité,
Tu peux laisser tomber,
Tes dettes, tu peux les payer,
D’autres, tu peux aimer,
Tu peux t’en aller,
Seulement, brille, brille.

Traduction : Sarah P. Struve

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 11:40

"Ключи от моих дверей – Kliutchi ot moïkh dverei – Les clefs de mes portes" Boris Grebenchikov publia pour la première fois en 1984 dans l’album « Ихтиология – Ikhtiologuia – ichtyologie. »

Plus tard elle fut rééditée dans trois autres albums du groupe Akvarium. Le vidéogramme ci-après, est issu d’un concert donné par Grebenchikov, le 3 avril 2011, au palais de la culture de la ville de Domodedovo, près de Moscou. Il est ici accompagné, entre autre, par Boris Rubekin.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Ключи от моих дверей / Les clefs de mes portes

Boris Grebenchikov

Entre celui que je fus
Et celui que je suis devenu,
S’étend un chemin infini ;
Mais j’ai marché toute la journée
Et je suis fatigué,
Et j’ai eu, de m’endormir, l’envie.
Elle ne m’a pas demandée qui je suis
Et pourquoi, ai-je frappé à sa porte,
Elle m’a dit : "prend avec toi
Les clefs de mes portes."

Entre celui que je fus
Et celui que je suis devenu,
Il y a sept heures avant le matin.
Je suis parti avant l’aurore et j’ai oublié
Quel visage, hier
,  je portai.
Et elle ne m’a pas demandée où je suis parti,
Vers le nord ou vers le sud ;
Elle m’a dit : "prend avec toi
Les clefs de mes portes. "

Je claironnai  dans une trompette en fer blanc, ces jours-là,
Je jouai avec une couronne d’épine,
Et mes huit cordes me semblaient
Tantôt de l’air, tantôt du plomb ;
Et des dizaines d’amis
Voulaient me concocter
Une soupe de mes animaux ;
Elle m’a dit : "prend avec toi
Les clefs de mes portes."

Et lorsque j’ai décidé, qu’il n’y avait personne pour chanter,
Je me suis mis à me taire et me suis enroué ;
Et quand j’ai décidé qu’il n’y avait pas d’humain
Entre le cochon et le poisson,
Et quand j’ai décidé, que seul, est resté
Mon joker parmi leurs atouts,
Elle m’a dit : "prend avec toi
Les clefs de mes portes."

Traduction : Sarah P. Struve

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 11:14

Timofeev"За окном черемуха колышется – Za oknom tcherïomoukha kolychytsa - Sous la fenêtre, le merisier bruit" est une  romance dont le texte original fut écrit en 1926 par Boris Timofeev (1899-1963)  plus connu  comme un « poète – satiriste. » il est, cependant, l’auteur de nombre de poèmes qui devinrent des romances. Le texte  même de cette chanson, est une variation de l’auteur autour de son poème.

  Le nom du compositeur de la musique n’apparaît dans aucun recueil de chansons soviétique où fut publiée cette romance. Il Prozorovski soldat zoomest plus que probable, que l’auteur en soit Boris Prozorovski, dont Stengazeta a déjà parlé et qui travailla souvent avec Timofeiev. 

La vidéo ci-après,  trouvée sur le net, reprend l’une des plus belles interprétations de cette chanson, celle du cœur académique populaire russe de l’Oural.

 ___________________

Под окном черемуха колышется / Sous la fenêtre, le merisier bruit

Paroles : Boris Timofeev – Musique Boris Prozorovski

Sous la fenêtre, le merisier bruit,
Ses pétales, répandant.
De derrière la rivière, une voix familière s’entend,
Là-bas, les rossignols chantent toute la nuit.

Mon cœur de jeune fille s'est mis à battre joyeusement …
Comme il fait  doux, comme il fait bon dans le jardin!
Attends-moi, mon joyeux, mon aimant,
À l'heure intime je viendrai à toi.

O, pourquoi mon  cœur, par toi, fut arraché ?
Pour qui donc, maintenant, brille ton regard ?
Je ne regrette pas que tu m'aies quitté,
Je regrette seulement que les gens parlent trop.

Droit vers la rivière, s’enfonce, le sentier,
Le gamin dort, il n’y est pour rien.
Je ne vais ni pleurer, ni m’attrister,
Le passé ne reviendra jamais.

Sous la fenêtre, le merisier bruit,
Ses pétales, répandant.
De derrière la rivière, la voix familière ne résonne plus,
Là-bas, les rossignols ne chantent plus.

Traduction : Sarah P. Struve

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 16:16

Voici une chanson de Vladimir Vissotski qu'il a dédiée à Boulat Okoudjava.  Le vidéogramme ci-après, glané sur le net, reprend l’intégralité du texte sous le titre de « Притча о Правде и Лжи - Pritcha o Pravde i Lzhy - Parabole sur la Vérité et le Mensonge » la traduction quant à elle reprend une version raccourcie et ramassée de ce texte et qui, à mon goût, est plus puissante et intense. Cette seconde version s’intitule « Балада о Правде и Лжи - Balada o Pravde i Lzhy - Balade de Vérité et de Mensonge. »  Chacun comprendra sa vérité en écoutant cette chanson, du moins autant que nos propres mensonges, nous le permettrons. Pour conclure, mensonge et vérité, sont deux mots, qui sont en russe, du genre féminin,  ce qui fait que la connotation du texte n’est pas exactement  la même dans le texte original que dans la traduction en français.

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Балада о Правде и Лжи  / Balade de Vérité et de Mensonge 

Vladimir Vissotski (1977)

"Voilà une chanson qui s’appelle « en imitation de Boulat Okoudjava » Je l’aime beaucoup, il est mon père spirituel, j’ai commencé à écrire à cause de lui, alors, voilà, pour lui, j’ai inventé  cette chanson." V. Vissotski.

Une tendre Vérité aux beaux atours se promenait,
S’étant attifée pour de miséreux et bienheureux estropiés,
Un grossier Mensonge attira chez soi, cette Vérité :
Reste donc chez moi afin que je puisse t’abriter.
Et la Vérité crédule s’endormit tranquillement.
Salivant dans son sommeil, elle souriait, 
Le rusé Mensonge tira la couverture à lui,
S’agrippant à la Vérité, il ressentit un grand contentement.

Et il se leva et lui tailla une gueule de bouledogue,
Une bonne femme comme une autre, pourquoi donc l’épargner
Il n’y a aucune différence entre le Mensonge et la Vérité,
Si, bien-sûr, on déshabille l’un et l’autre.
Il détressa habilement, des nattes, les rubans dorés,
Attrapa des vêtements, les essayant au jugé.
Il prit l’argent et la montre et encore les papiers,
Cracha, invectiva grossièrement et ficha le camp.

 C’est seulement au matin que la Vérité s’aperçut de cette perte
Et s’étonna s’étant, avec attention, regardée
Quelqu'un ayant trouvé quelque part de la suie noire,
Avait badigeonné la pure Vérité, à part cela, ça allait.
Lorsqu’on jetait sur elle des pierres, La Vérité riait
« Le Mensonge c’est tout et,  mes atours sont faits de Mensonge. »
Deux bienheureux estropiés établissaient un procès-verbal,
En là traitant de tous les noms.

Ce procès-verbal se terminait par une tirade blessante,
Rendant la Vérité responsable d’affaires ne la concernant pas,
À ce que l’on dit une certaine ordure s’appelant Vérité,
s’est saoulée et a cuvée complètement dénudée,
Longuement elle vagabonda, malade, désargentée
Et, sur ses longues et fines jambes, se sauva.

Un original combat, à ce jour, pour la Vérité,
Il est vrai que dans ses discours, de vérité, il n’y a que morceaux éparpillés,
La pure Vérité, avec le temps, pourra triompher,
À condition qu’elle fasse la même chose que le Mensonge consommé.
Souvent, 170 grammes pour un frère, ayant versé,
Tu ne sais, pas-même, par qui tu te feras abriter.

Traduction : Sarah P. Struve

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Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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