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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 00:57

Cette chanson fut créée en 1900 sur les bases d'une romance populaire du temps de la guerre de Crimée (1853-56) « "После битвы – Posli bitvy – Après la bataille » romance qui fut très populaire parmi les marins de la flotte russe. Le sujet de « La mer s'étend à l'infini » est nouveau et non lié à celui de la romance. Le texte officiel de la chanson est du poète, G. D. Zoubarev.

Voici deux vidéogrammes. Le premier est interprété par Léonid Outiossov, le second par Iouri Chevtchouk. Le vidéogramme où la chanson est interprétée par Outiossov est issue du film "Два корабля –Dva koroblia – Deux navires" datant de 1937. Léonid Outiossov racontait qu'il connaissait cette chanson et la chantait déjà du temps de son enfance odessite, qu'elle était particulièrement populaire à la veille de la révolution de 1905.

La traduction commise ici, n'est pas exhaustive. Elle reprend les couplets chantés tant par l'un que par l'autre. Iouri Chevtchouk s'étant inspiré des multiples variantes du texte original.

~~~~~~~~~~~~

РАСКИНУЛОСЬ МОРЕ ШИРОКО

LA MER S'ÉTEND À L'INFINI

Léonide Outiossov / Iouri chevtchouk

Paroles : G. Zoubarev – Musique ; A. Gourilev

La mer s’étend à l'infini,
Et les vagues bouillonnent dans le lointain …
Camarade, nous partons vers le large,
Très loin de notre terre.

On n’entend pas de chants sur le pont,
Et la mer rouge gronde,
Le rivage est aride et abrupte,
A peine tu t
'en souviens, le cœur en est douloureux.

« Camarade, je n’ai plus la force de tenir mon quart,
Dit un machiniste à son collègue machiniste,
Le feu dans l’âtre, va complètement se consumer,
Les chaudières ne retiennent déjà plus la vapeur.

Il n’y a pas de vent aujourd’hui, je ne tiens plus debout,
L’eau est brûlante, on étouffe, il fait trop chaud,
La température est montée jusqu’à 45°,
Toute La chaufferie est sans un souffle d’air.

Vas dire, que je suis malade,
Et n'ayant pu terminer mon quart, je l’abandonne,
Couvert de sueur, de fièvre, je succombe,
Travailler, je n’ai plus la force, je meurs ! »

Le camarade parti… Il attrapa une pelle,
Rassemblant ses dernières forces,
D’une bourrade, il ouvrit la porte de la chaudière,
Et les flammes l’illuminèrent.

Ayant terminé de charger, il s’abreuva d’eau,
De l’eau dessalée et trouble,
De son visage dégoulinaient de la sueur et de la suie,
Il entendit les paroles du mécanicien
:

« Tu ne peux quitter ton quart sans l'avoir terminé,
Le mécanicien n’est pas contant de toi ;
Tu dois aller chez le médecin, et lui parler,
Il te donnera un médicament, si tu es malade ! »

Perdant connaissance, Il sortit sur le pont,
Devant ses yeux tout se brouillait...
L'éclaire d'un instant, il vit une lumière aveuglante...
Il tomba... le cœur ne battait plus...

Toute la nuit, le défunt est resté à l’infirmerie
Habillé de sa tenue de marin,
Dans ses mains, il y avait un cierge,
La cire réchauffée par la flamme, s’écoulait…

Au matin, sont venu lui faire leurs adieux,
Les matelots, amis du machiniste,
Lui apportant un dernier cadeau,
Une lourde grille rouillée, à moitié brûlée.

On attacha la grille à ses pieds,
Dans un méchant drap, on l’enveloppa,
Vint le vieil aumônier du bateau,
Et, chez beaucoup, des larmes brillèrent…

L’océan était silencieux et immobile à cet instant,
Tel un miroir, les eaux brillaient,
Les officiers et le capitaine sont apparus,
On chanta « mémoire éternelle … »

La petite vieille attend son fils pour rien,
On le lui dira, elle éclatera en sanglots…
Et les vagues courent de l’hélice à la poupe
Et leurs traces se perdent au loin.

Traduction : Sarah P. Struve

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 00:52

Le printemps 2007 a apporté aux amateurs du groupe DDT, une nouvelle surprise, un nouvel album. «Прекрасная любовь – Prekrasnaïa Liubov, - Amour merveilleux » cet album démontre, que l’on peut trouver quelque chose de neuf, de moderne et d’inattendu et cela même dans un genre bien connu et traditionnel. Il semblerait, que dans un retour aux sources mêmes de son art, le « rock russe, » dans son interprétation classique. Chevtchouk et ses camarades fonts appel aussi bien aux amateurs de la chanson d’auteur jouée à la guitare électrique, comme à tout un genre musical, le« chansonne russe* »

« Nous avons enregistrés un album de ses chansons, que je chantai dans le temps à la guitare acoustique – dit Iouri Chevtchouk. – Le genre de chanson que l’on chante au coin d’un feu de camps, ou à la cuisine. C’est, ce qui, chez Vissotski, s’appelait la chanson d’auteur, et que l’on appelle aujourd’hui «chansonne*.» Et ce n’est déjà, bien sur, plus du rock, ce sont de ses chansons qui sont devenues presque des chansons populaires. La musique de cet album ne doit pas induire de tentions, Le format de la musique ne doit pas laisser l’auditeur se faire emporter, je veux dire qu’elle ne doit pas distraire des paroles. Mes gars n’aiment pas trop ce genre de musique, bien sure – Ils jouent du rock, du jazz. Il m’a fallu, à cause de cela, souffrir un peu, me torturer avec mes chansons de bardes… Voila c’est cela le « chansonne russe à la façon DDT »

*Шансон littéralement «Chansonne» du français «chanson» est un genre musical à part entière en Russie, Ce genre désigne, la chanson populaire d'auteur.

Ce vidéogramme est issue d'un concert donné à la mémoire de Boulat Okoudjava à Peredilkino le 7 juillet 2007, célèbre village dans les environs de Moscou, où vécurent de nombreux artistes et écrivains tels Pasternak, la poétesse Akhmadoulina, l’écrivain de contes pour enfants, Korneï Tchoukovski, ou encore Boulat Okoudjava.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Прекрасная любовь / Amour merveilleux

Iouri Chevtchouk & DDT / Юрий Шевчук и ДДТ

Mélodie des couleurs, au prélude égaré,
J’entends ses notes semblables à des songes.
 

Ainsi donc…

Autrefois, il y a longtemps, avec un vagabond, s'est fiancé,
Un amour merveilleux offrant des rêves,
Un amour merveilleux avec un vagabond, s’est fiancé,
Des ponts de cristal, unirent leurs routes.

Amour merveilleux, de te fêter, Il n’est plus temps,
Flambent de sanglants crépuscules derrière le fleuve,
Allons vite là-bas, là-bas le mensonge a jeté ses semences,
Et d’une main monstrueuse, gouverne notre monde.

Amour merveilleux, là-bas, t’attendent les vivants,
Laisses les te voire, ceux que l’on mène vers la mort,
De la boue jusqu’aux oreilles, mais quand même pas aveugles,
Donnes à la raison, de la liberté, permets au cœur de ne pas se fossiliser.

Et voici que l’amour merveilleux, tel un oiseau, vola à travers la ville,
Et le peuple, voyant ce miracle, pleurait, reprenant ses esprits,
Le trône du mensonge s’effondra, le malfaisant, d’effroi, s’enfuit …
Mais, et c’est triste, périt le vagabond, aux portes de la ville.

Traduction : Sarah P. Struve

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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 22:09

Je vais vous chanter maintenant une nouvelle chanson populaire urbaine. (...) Cette chanson date du début de notre siècle (le XX° siècle). Cette chanson s’appelle « Le croissant de lune s’est coloré de pourpre » (J. B.)

_______________________________

ОКРАСИЛСЯ МЕСЯЦ БАГРЯНЦЕМ

Le croissant de lune s’est coloré de pourpre,

(Chanson populaire)

Le croissant de lune s’est coloré de pourpre,
Là-bas où les vagues grondent près des rochers.
- Allons nous promener, beauté,
Cela fait longtemps que je t’attendais.
- Allons nous promener, beauté,
Cela fait longtemps que je t’attendais.

- Je vais avec toi, volontiers,
J’aime les vagues marines.
Donne à la voile toute sa liberté,
Moi, je tiendrai la gouvene.

-Tu mènes la barque vers le large,
Où nous ne saurons affronter la tempête.
Par un temps aussi insensé,
Il ne faut pas faire confiance aux vagues.

- Il ne le faut pas ? Pourquoi donc, mon cher ?
Mais dans un lointain et amère passé,
Te rappelles-tu, traitre perfide,
Comme, confiance, je te faisais ?

- Un jour, tu m’as trompé,
Aujourd’hui je t’ai baladée.
Tu ressens ta perte, misérable !
Comme un lâche, Tu as pâli, tu trembles.

Toute la nuit, la mer s’est déchainée
L'onde marine bouillonnait.
Et au matin, se balançaient sur les vagues,
Les débris de cette barque.
Et au matin, se balançaient sur les vagues,
Les débris de cette barque.

Traduction : Sarah P. Struve

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 22:14

Jeanna Bitchevskaïia est née le 17 juin 1944 à Serguïev Possad, ville faisant partie de « l’anneau d’or.» Jeanna fit des études artistiques et musicales à l’école d’Etat d’art du cirque et d’interprétation musicale. Durant ses études, elle commença à rassembler et à enregistrer des chants populaires russes, parallèlement elle donnait des cours de guitare. Jeanna appelle son style musicale "country folk russe" Jeanna Bitchevskaïa s’est tournée depuis vers la religion orthodoxe et interprète des chants d’inspiration religieuse, dont certain textes du père Roman.

 

dergueiev-possad.jpg

Dans se vidéogramme datant des années 80 du siècle précédant, Jeanna Bitchevskaïa interprète une vielle chanson de mariage cosaque. « Le long du Don » Comme souvent, pour les chansons populaires, il existe plusieurs versions du texte. Cette variation et liberté des paroles, est du à la transmission orale et à la liberté des artistes qui interprètent ses chansons. Le texte que nous donnons est la traduction de la version classique de cette chanson. La façon dont J. Bitchevskaïa la chante se différencie dans la construction du texte, non dans son sens.

________________________

Донская балада  / Ballade du Don

(chanson populaire)

Le long du Don se promène, le long du Don se promène,
Le long du Don se promène un jeune cosaque.
Le long du Don se promène un jeune cosaque.

Une jeune fille pleure, une jeune fille pleure,
Une jeune fille pleure au dessus du fleuve rapide
Une jeune fille pleure au dessus du fleuve rapide

Pourquoi pleures-tu jeune fille, Pourquoi pleures-tu jeune fille,
Pourquoi pleures-tu jeune fille, Pourquoi verse tu des larmes ?
Pourquoi pleures-tu jeune fille, Pourquoi verse tu des larmes ?

Comment ne pas pleurer, comment ne pas pleurez,
Comment ne pas pleurer, comment ne pas verser d’amères larmes ?
Comment ne pas pleurer, comment ne pas verser d’amères larmes ?

Une Tsigane m’a lue l’avenir, une Tsigane m’a lue l’avenir,
Une Tsigane m’a lue l’avenir, me prenant par la main.
Une Tsigane m’a lue l’avenir, me prenant par la main

Jamais tu ne seras, jamais tu ne seras,
Jamais tu ne seras une femme mariée.
Jamais tu ne seras une femme mariée.

Tu te noieras ma fille, tu te noieras ma fille,
Tu te noieras ma fille, le jour de tes noces.
Tu te noieras ma fille, le jour de tes noces.

Ne crois, ma douce, ne crois personne,
Ne crois, ma douce, qu’a moi seul.
Ne crois, ma douce, qu’a moi seul.

Allons nous fiancer, je construirai un pont,
Je construirai un pont long de milles verstes.
Je construirai un pont long de milles verstes.

Voila que j’entends les pontonniers qui cornent,
Certainement, c’est la fiancée que l’on amène.
Certainement, c’est la fiancée que l’on amène.

Voila que le cheval trébuche et chute du pont,
La fiancée tombe de l’abrupte berge.
La fiancée tombe de l’abrupte berge.

Elle s’écria d’abord : - Adieu, père et mère
elle dit : - adieu, la vie
Puis elle dit : - adieu, la vie
Et la troisième fois, elle cria : - Adieux, mon ami,
Apparemment, il ne nous est pas donné de vivre ensemble.

Le long du Don se promène, le long du Don se promène,
Le long du Don se promène un jeune cosaque.
Le long du Don se promène un jeune cosaque.

Traduction: Sarah P. Struve

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 21:56

Le 27 décembre 1979, il y a tout juste 29 ans, débutait la première guerre d’Afghanistan. A l’appel du présidant afghan, Babrack Karmal, les troupes soviétiques entraient en Afghanistan pour « accomplir leur devoir internationaliste. » Plus de 900 000 jeunes Soviétiques servirent en Afghanistan, 14 000 d’entre eux furent tués et 75 000 blessés, victimes d’armes fournit par l’Occident. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a affirmé en janvier 1998 que c'est « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l'intervention des Soviétiques (Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p.76) avec pour objectif d'entrainer l'Armée rouge dans le « piège afghan ».

Soldat français, ceux qui, aujourd’hui, vous envoient mourir en Afghanistan, sont les mêmes qui armèrent la guérilla afghane pour tuer vos camarades de l’armée rouge, se sont également les gentils «French doctors » qui à l’époque, sous couvert d’aide humanitaire, faisaient passer des lances roquettes « Stingers ,» et qui, maintenant au pouvoir, vous sacrifient sur l’hôtel de l’atlantisme, c’est la même presse qui à l’époque, faisait des reportages à la gloire de la résistance afghane et des villes pakistanaises frontalières accueillant les combattants afghans et servant de relais pour le transport d’armes et de munitions, qui maintenant justifient l’intervention otanusienne, sous couvert de « guerre contre le terrorisme », et de « défense des droits de l’homme ?! » ce sont les même fabricants d’armes qui armèrent les afghans, et qui maintenant fabrique les bombes qui massacres ce même peuple.

Soldats français, qu’êtes-vous allés donc faire là-bas ?

Pour vous, et en mémoire de tous ceux tombés en Afghanistan, Voici une chanson : « двацать лет - Dvatsat’ let - 20 ans » écrite par Andreï Tchernichev, simple soldat russe en Afghanistan de 1986 à 87. Il a servit au 345°ОПДП (345° Régiments autonome de Débarquement Parachutiste »

En souhaitant aux Etats-Unis d’Amérique ainsi qu’a l’Union Européenne, pour cette année 2009 qui s’annonce merveilleuse, le même sort que celui fait à l’Union Soviétique

S.P.S.

Андрей Чернишев.jpg

"Mes chansons, Je les ai écrites pour mes camarades ainsi que pour mes amis proches. Je suis fière de ce qu’elles vous intéressent. Elles n’ont pas été écrites par un auteur professionnel, mais par un soldat qui a tenté d’exprimer tout ce qu’il a pu ressentir durant cette guerre." Andreï Tchernichev

ДВАДЦАТЬ ЛЕТ
VINGT ANS

Андрей Чернышев / Andreï Tchrnichеv

Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,
Celui qui a été là-bas, celui-là comprendra,
Un homme dans une toile de tente
Que l’on hisse dans l'hélicoptère.
20 ans, comme c'est peu,
Un p'tit gars dans une toile de tente,
Du moins, ce qu'il en reste,
Tout cela, on le mettra dans un cercueil.
Et dans du zinc on l'emballera,
On effacera les goutes de sang des mains,
A l’autre bout, on ne le sait pas,
Là-bas, on l’attend toujours vivant,
Remplir l’adresse des destinataires,
Puis dans l’avion, et direction l’Union,
On les appelle les « Tulipes, »
Couleur noire, « chargement 200 »
Celui qui dans cette vallée ensoleillée,
Dans ce combat pour un col,
Qui sur son propre BMP
de son corps, faisait blindage,
Les montagnes semblent inoffensives,
Tout est calme, et dans le silence,
Soudain, un coup sourd se fige,
Avec un M16 dans le dos.
Ici on meurt dans les bras,
Ici dans les bras on les porte,
Couvrant la terre d’injure,
Peut être bien qu’on va le sauver.
Avec cette chanson, je chante les années 80,
Ici je les ai compris comme il le faut,
Ceux qui ont traversés toute la guerre.
Et comme il est effrayant de comprendre le bonheur,
De notre temps, dans ces montagnes,
Combien de vies cela peut couter,
Sur les pierres, le sang s’est coagulé.
Et sur le gris monument,
Il y a, à nouveau, des fleurs fraiches,
A tout ceux, qui dans le lointain contingent,
Ont enterré dans le sable leurs vingt ans.
Quelque part il y a le soleil, des rires et des enfants,
Le ballon s’envole vers les cieux,
On dirait que sur la planète,
La vie est claire et merveilleuse.
Alors que, quelque part, quelqu’un,
Assume son dernier combat,
La où le soleil brûlant brille,
Là, où il y a encore la guerre.
Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,
Celui qui a été là-bas, celui-là, sait tout.

Traduction: Sarah P. Struve

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 00:50

En mai 1998, le groupe DDT a présenté un nouveau programme "Мир номер ноль – Mir nomer nol' – Monde numéro zéro" avec une nouvelle sonorité instrumentale s'appuyant sur un large emploi des technologies informatiques. C'est à cette même époque que commença à jouer avec le groupe le guitariste basse, Pavel Borissov.

En 1999 est sorti l'album éponyme. La chanson "Метель – Metel' – Tempête de neige" est issue de cet album 

~~~~~~~~~~~~~~~~

Метель ~ Tempête de neige

Parole est musique: Youri Chevtchouk

- Comment va, les enfants ? Normalement ? - Oui! - C'est l'hiver dehors! Déjà l'hiver, oui...  

Couronnée par la lune,
Comme le commencement - très haute,
Comme la victoire - sans moi,
Comme l’espoir - pas facile.
Derrière la fenêtre, en muraille, la tempête de neige,
A pris la vie à la gorge.
Arrachant l’accord final des gonds,
Engloutissant toute la chaleur.

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi aller à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Les lampadaires cherchent la terre,
Vers le ciel, s’étire le cierge,
Sur la neige, des traces de crépuscule ;
Se sont les ailes d’une lueur déchue.

Tempête de neige, verses donc,
Nous boirons le temps à jeun,
Je chanterai, et tu aboieras en mesure,
A propos des choses perdues.

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi aller à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Précautionneusement, sans se presser,
La poitrine s’appuyant contre le vent blanc,
Auprès des barques prisent dans la glace,
Une âme transit attend…

Joues, comme tu peux, joues.
Ferme les yeux, et reviens.
Ne disparais pas, mais fonds,
Jusqu'à l’ornière, inclines toi.
Réchauffes donc ma fenêtre,
Au printemps, laisses toi allée à travers champs.
Ne survies pas, mais muries,
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Tu seras éternellement avec moi.
Avec moi…

Traduction: Sarah P. Struve

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 22:33

youl-brinner.jpgYuli Borisovitch Bryner dit ; Yul Brynner, est né le 11 juillet 1920 à Vladivostok (Peut-être le 7 juillet 1915 à l'île Sakhaline selon certaines biographies), en Russie. Il est le fils de Boris Bryner, un ingénieur d’origine suisse, et de Maroussia Blagоvidova, fille d’un médecin russe. Ses parents l’ont prénommé Yuli en l’honneur de son grand-père paternel, Jules Bryner. En 1927, lorsque Boris Bryner quitte le domicile conjugal et abandonne sa famille, Maroussia emmène ses enfants Yul et Vera à Harbin, en Chine. Puis, en 1934, tous les trois s’installent à Paris. Pour gagner sa vie, Yul Brynner joue de la guitare dans des cabarets, et devient apprenti au Théâtre des Mathurins. Puis, il travaille comme trapéziste au Cirque d’Hiver. En 1941, il part pour les Etats-Unis. Yul Brinner est decedé le 10 octobre 1985 à New York.

 

 

A-Diemitrevitch.jpgAliocha Dimitrievitch est né le 23 mars 1913 dans une famille d’artistes tsiganes russes, son père a crée un ensemble de chanteurs et danseurs Tsiganes. Aliocha (diminutif d’Alexis) a eu trois frères et deux sœurs, Ivan, Nicolas, Dimitri, Valia (1905 – 1983) et Maroussia (décédée d’un cancer en 1960) Chacun des enfants avait son rôle dans le groupe musical du père, chanteur, danseur ou musicien. Aliocha était danseur et chanteur. Durant la guerre civile, la famille part d’abord pour Harbin en Chine avec l’armée du Général Koltchak, et continue à se produire dans de nombreux pays dont le Japon, la Finlande, l’Italie, le Maroc. La tribue vécut un temps en Espagne, puis en 1929 les Dimitrievitch s’installèrent en France, à Marseille, puis à Paris. Ils se produisaient au restaurant "l’Ermitage," où se produisait également Vertinski. A la fin des années 30 , Aliocha rencontre Yul Brinner, avec le quel il se produit dans les restaurants et cabarets russes de Paris. A la veille de la seconde guerre mondiale, les Dimitrievitch partirent pour l’Amérique du sud. Aliocha revient à Paris en 1961 à l’appel de sa sœur, Valia. Ils se produisent alors dans deux restaurants russes « Cheerasade » et « Raspoutine. » En 1962 il enregistre un disque « les dernières voix tsiganes. » Durant les années 70, il rencontre souvent Vladimir Vissotski et chante avec lui, tous deux avaient en projet un disque, mais Vissotski meurt en 1980 sans que ce projet ne se réalise. Aliocha Dimitirevitch est décédé à Paris le 21 mars 1984. Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Ce vidéogramme est un court extrait de la romance « Deux guitares » interprété par Yul Brinner et Aliocha Dimitrievitch lors de l’une de leurs retrouvailles à Paris.

 

Deux Guitares / две гитары
Paroles Apollon Grigoriev ~ Musique Ivan Vassiliev
 

Les champs, le vent, des feux,
Une route lointaine.
Le cœur geint de tristesse,
Et l’âme est inquiète.

Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois.


Dans les champs des pavots et des bleuets,
Les deux me sont chères.
Les bleuets sont tes yeux.
Les pavots, tes lèvres.


Les bleuets sont tes yeux.
Les pavots, tes lèvres.
Je n'aime que toi seule,
J’aimai, et je soufrai,
Je soufrai pour rien.
Maintenant l’amour s’en est allée,
Tout est à nouveau merveilleux.

Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois.

Parles donc avec moi,
Guitare à sept cordes,
L’âme est pleine d’un tel cafard,
Et la nuit tellement lunaire,
Voila, la bas, une étoile brûle,
d'un vif et douloureux éclat,
Voila, là-bas, une étoile brûle,
Qui de ses rayons transperce le cœur
Se moquant de lui, sarcastique,
Que veut elle donc de mon cœur,
Ne sait-elle pas sans cela,
Que toute ma vie est enchaînée
A une très ancienne tristesse
Oh, toi ma vie, ma vie,
Mon cœur, sers toi contre le mien,
Tu ne porteras, non ne porteras de péchés,
Et quant à moi, que les gens me jugent.

Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois.

Et du soir au matin,
Je cafarde, soufre, et m’apitoie.
O, murmure moi donc, jusqu'au bout,
Cette chanson que tu n’as pas terminée.
Deux guitares en tintant,
Se mirent
à chanter, plaintives.
Cette mélodie vient du fond de l’enfance,
Mon
amie ancienne , est-ce donc toi ?
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois,
Oh, encore une fois, encore beaucoup, beaucoup de fois.

Traduction: Sarah P. Struve

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 00:56

Cette chanson fut pour la première fois éditée en 1997, dans l’album « Рожденый в СССР – Rozhdïonyi v SSSR - Né en URSS . » Elle fut rééditée en 2000, sous le nom "Les corbeaux" dans le double album collector « сборник серий "Энциклопедия российского рока" - recueil de la série "l'Encyclopédie du rock russe " »

Na nebe.jpg

Dans le ciel des corbeaux

Iouri Chevtchouk / Юри Шевчук

Dans le ciel des corbeaux, sous le ciel des moines,
Et moi, au milieu d’eux, en chemise brodée,
Je suis couchée au vent, légère et belle,
Et le soleil semble plus mûre, et le vent plus jeune.

Dans l’immensité d’un temple, on célébrait l’office des morts,
J’étais la fiancée, la dame merveilleuse,
Mon âme se tenait à côté et chantait,
Mais les gens, ne me voyant pas, regardaient le corps.

Le destin et la prière échangeaient leurs places,
Se taisait mon aimé, et l'emblème de la croix,
Son visage était à peine éclairé,
Je lui ai pardonnée, je lui pardonnai tout.

Le printemps ayant frémi au son d’un carillon triste,
Fit tomber trois goûtes sur la face de l’icône,
Qui reposait paisiblement entre mes mains,
Une flamme joyeuse l’embrassait.

Le cierge s’éteignit, s'affaissa l'encensoir,
La terre en geignant, se métamorphosait en tombe,
Je me suis jetée dans le ciel, derrière la légère mésange,
Maintenant je suis en liberté, je suis l’oiseau blanc.

M’envolant pour l’aurevoir, tournoyant au dessus de mes proches,
Je riais, ne comprenant pas leur peine,
Nous nous reverrons bientôt, mais serons autres,
Il y a une volonté éternelle, la volée m’appelle.

Traduction : Sarah P. Struve

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 18:23

Les soldats russes en France

1916-1918

Au terme d'accords signés en décembre 1915, la Russie tsariste avait accepté d'envoyer quatre brigades d'infanterie composées d'environ 45 000 officiers et soldats, combattre aux côtés des troupes françaises : la 2ème et la 4ème brigades dans les Balkans, sur le front de Salonique 

saint-hiler2.jpg la 1ère et la 3ème brigades sur le front français, en Champagne.

Situé au lieu-dit " L'Espérance ", en bordure de l'actuel camp militaire de Mourmelon, le site de Saint-Hilaire-le-Grand a été choisi pour honorer la mémoire des soldats russes tués sur les champs de bataille de Champagne, en souvenir de l'alliance militaire franco-russe célébrée avant la 1ère guerre mondiale à l'occasion de la visite en Champagne du tsar NICOLAS II, en 1896 et à nouveau en 1901.
saint-hiler.jpg
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 18:31

Cette chanson fut écrite en 1939 pour le film «Большая жизнь - Une grande vie,» par le poète Boris Laskin et le compositeur Nikita Bogoslovski. Le thème de la chanson correspond à un des sujets du film — les premiers pas d’un jeune gars dans un collectif de travail. film que l'on peut visionner, ici

La région du Donetsk, ou République Populaire de Donetsk, porte le nom du fleuve "Donets" qui est un affluant du Don, La région du Donetsk, jusqu'en 1922 était considéré comme le cœur industriel de la Russie, puis elle fut rattachée à l'Ukraine. Le 30 septembre 2022, elle redevint partie intégrante de la Fédération de Russie. Cette région fait partie d’un important bassin houiller appelé : "Donbass"

Voici un vidéogramme avec l'interprétation du groupe Lioubé.


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Dorment les sombres tumulus / Спят курганы тёмные  

Paroles : Boris Laskin / Musique : Nikita Bogoslovski  

(1939)    

Dorment les sombres tumulus
Brûlés de soleil,
Et, les blancs brouillards,
À la file, avancent.
À travers les bois bruissants,
Et les verts champs,
S’est avancé dans la steppe du Donetsk,
Un jeune gars.
 

Là-bas, à la mine de charbon,
On a remarqué le jeune gars.
Lui tendant la main de l’amitié,
Avec eux, Ils le prirent.
D’avenantes jeunes filles,
D’une douce chanson, l’ont accueillies,
Et au chantier est allé,
Le jeune gars.

Les jours de labeur brûlant,
Ressemblant à un combat,
Ont provoqués dans la vie du gars,
Un sacré tournant.
Vers un labeur brûlant,
Vers un bon boulot,
S’est avancé dans la steppe du Donetsk,
Le jeune gars.

À travers les bois bruissants,
Et les verts champs,
S’est avancé dans la steppe du Donetsk
Un jeune gars.
À travers les bois bruissants
Et les verts champs,
S’est avancé dans la steppe du Donetsk,
Un jeune gars.

Traduction : Sarah P. Struve
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  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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