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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 23:41

Cette chanson « Это всё, (Eto vsio) » est issue de l’album éponyme parut en 1994.  Sur la vidéo, Youri Chevtchouk est Accompagné par orchestre symphonique Tchaïkovski, sous la direction de V. Fedoseev

~~~~~~~~~~~~~~~~
ДДТ / DDT
Это всё / C’est tout

Musique & paroles : Youri Chevtchouk

Les feuilles pâlies de la fenêtre
Se couvrent de la transparence de l’eau,
L’eau n’a pas de mort, ni de fond.
Je te fais mes adieux
Une poignée de chaleur après un long hiver
Nous porterons. Cinq minutes avant le matin
Nous survivrons. Notre océan de fautes
S’enfuit à travers le temps-précipice.
   

C’est tout ce qui restera après moi
C’est tout ce que je prendrai avec moi

La mémoire est avec nous à table
Et dans sa main la flamme luit.
Tu fus tellement belle
Regardes moi, ne te tais pas.
Les cris d’une mouette sur un mur blanc
Cerclés de lune noire.
Dessines moi quelque chose sur la fenêtre
En guise d’adieux, chuchotes moi longuement.

C’est tout ce qui restera après moi
C’est tout ce que je prendrai avec moi

Deux rêves et un verre de tristesse
Ayant ressuscités, nous l'avons bus jusqu’à la lie
Je ne sais pourquoi, t’est donné
Le pouvoir de me conduire, route-lune.
Ne pleure pas, si tu peux, pardonnes.
La vie n’est pas du sucre, ni la mort du thé
Je dois continuer ma route
Au revoir ami, et adieu.

C’est tout ce qui restera après moi
C’est tout ce que je prendrai avec moi

Traduction : Sarah. P. Struve
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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 13:55

 Michka l’Odessite est une chanson qui fut interprétée par Léonid Outessov et son jazz-band entre 1942 et 45, voici donc un vidéogramme avec l'interprétation de cette chanson par Diana Arbenina.


~~~~~~~~~

Одессит Мишка  ~ Michka l'odessite  
Paroles: Dykhovitchnyi  ~ Musique: Volovats

Larges lagunes, verts marronniers, un chaland se balance dans la rade bleutée
Dans la belle Odessa un gamin sans culotte, déjà nourrisson, était considéré en vrai marin
Et si une amère offense l’atteint, le gamin ne le montrera pas et si il le montre, sa mère lui dira
Tu est un odessite Michka, et cela veut dire que ni le chagrin ni le malheur ne te fonts peur
Tu es un marin Michka et un marin ne pleure pas et ne perd jamais courage

Larges lagunes, verts marronniers, La belle Odessa est sous le feu ennemi
Avec sa mitrailleuse brûlante, un jeune gars en caban de marin, sans arrêt monte au quart
Et cette nuit, comme le jour précédant, se passe dans le bruit et la fureur
Le p’tit gars n’a pas peur, et ci la peur vient il se dira à lui-même:<
Tu es un odessite Michka, et cela veut dire que ni le chagrin ni le malheur ne te fonts peur
Tu es un marin Michka et un marin ne pleure pas et ne perd jamais courage

Larges lagunes, marronniers brûlés, Et le triste chuchotement devant les étendards abaissés<
Dans un profond silence, sans trompettes, ni tambours
Le dernier bataillon quitte Odessa
Il avait le désire de se coucher, recouvrir les pavés de la chaussée, il eu l’envie de pleurer mais le commandant le pris par l’épaule
Tu es un odessite Michka, et cela veut dire que ni le chagrin ni le malheur ne te fonts peur
Tu es un marin Michka et un marin ne pleure pas et ne perd jamais courage

Les larges lagunes, les verts marronniers, ont entendus à nouveau le bruissement des emblèmes que l’on retourne
Quand de sa démarche cadencée, est revenu dans la belle Odessa, le bataillon de la garde,
Et ayant laissé tombé des roses en signe de retours chez soi, notre Michka n’a pu retenir une larme mais là, personne n’a rien dit
Quoique Michka soi un odessite, et cela veut dire que ni le chagrin ni le malheur ne lui font peur
Tu es un marin Michka et un marin ne pleure pas et ne perd jamais courage

Traduction : Sarah P. Struve

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 18:52

Dans une série de documentaires consacrés aux « Russes sans la Russie » initié par la chaîne de télévision « Koultoura » une des séries animée par Nikita Mikhaïlkov (en russe) est consacrée à Anna Marly née Anna Betoulinski,. Anna Marly arrive enfant en France à Nice, sa mère fuit la Russie bolchevisée où son mari a été fusillé. Elle prend le nom d'Anna Marly pour danser dans les ballets russes avant d'entamer une carrière de chanteuse. Anna Marly connaît un nouvel exode en mai 1940 qui la mène, via l'Espagne et le Portugal, à Londres en 1941 où elle s'engage comme cantinière au quartier général des forces françaises libres de Carlton Garden. C'est là qu'elle compose, à la guitare, son Chant des partisans. Anna Marly raconte comme, lorsqu’elle était à Londres : « les Allemands approchaient de Smolensk et il y avait une résistance féroce, On en parlait dans les journaux anglais. Un jour, J’étais en coulisses après un spectacle où j’avais chantée, et je lisais un quotidien anglais qui parlait de Smolensk, des partisans... Et c’est comme ci quelque chose était venue du tout-puissant, j’ai pris ma guitare et j’ai commencé : « de lisière en lisière... » Et c’est ainsi qu’est née cette chanson. » Plus tard Joseph Kessel et Maurice Druon écrivirent la version française. Voici la traduction en français du texte initial qu’écrivit Anna Marly en russe.

~~~~~~~

ПЕСНЬ ПАРТИЗАН

Le chant des partisans

-1942-

Anna Marly

(1917 – 2006)

De lisière en lisière
La route court
Le long d’un précipice,

Là-haut, quelque part
Le croissant de lune vogue
Se pressant …

Allons là-bas
Où le corbeau ne vole pas
Où aucun animal ne pénètre.

Personne, aucune force
Ne nous soumettra
Ne nous chassera.

Vengeurs du peuple
Nous repousserons
La force mauvaise,

Que le vent de la liberté
Recouvre
Notre tombe…

Nous irons là-bas
Et jusqu’au bout, détruirons
Les réseaux ennemis,

Que nos enfants sachent
Comme nous fument nombreux
À tomber pour la vérité !...

Traduction: Sarah P.Struve
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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 14:01
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Alexandre Vertinski débarque à Moscou en 1912. Il y pratique alors assidûment les cabarets, et avec sa sœur, la cocaïne. Voici une de ses chansons, intérprété dans ce vidéogramme par Tatiana Kabanova "Cocaïnette" qui parle de cette expérience..

 

Alexandre Vertinski

(1889 Kiev – 1957 Léningrad)

 
Pourquoi pleurez vous ici, solitaire et bête enfant,
Crucifiée de cocaïne le long des boulevards
Votre fin cou est à peine recouvert d’un boa
Effrangé, tout mouillé et drôle comme vous…
La boue automnale des boulevards vous a déjà empoisonnée
Et je sais qu'ayant crié, vous pouvez perdre vos esprits.
Et quand vous mourez sur ce banc, l’obscurité cauchemardesque
Recouvrira votre petit cadavre lilas…
Aussi, ne pleurez pas, cela ne sert à rien, ma solitaire enfant.
Crucifiée de cocaïne le long des boulevards mouillés de Moscou.
Il serait mieux que vous resserriez le boa sur votre petit cou
Et que vous alliez là-bas où personne ne vous demandera, qui étés vous.
Traduction : Sarah P. Struve

Lien N°1 : Une page sur Alexandre Vertinski avec deux traductions, et des audios de Vertinski ainsi que deux belles animations accompagnant ces traductions.

Lien N°2 : Pour une veritable rencontre avec Vertinski: Le site que lui a consacrée Ekaterina Yam

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 14:12

Abkhazia-carte.jpgSergueï Balmassov (Pravda.ru)

Les cosaques et les montagnards du nord Caucase se sont entendus pour aider l’Abkhazie et l’Ossétie du sud face à la possible agression géorgienne. Pour « Pravda.ru » Georgui Kokoun'ko rédacteur en chef du journal inter cosaque « Stanitsa »et personnage reconnu dans les milieux cosaques, Le centre de presse unis de la République d’Ossétie du Sud et le chef du Centre d'information sud ossète de la commission mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien, Inal Pliev, commentent la situation.


À Tcherkessk, c'est tenu un rassemblement des anciens commandants des détachements de volontaires cosaques et montagnards combattants du côté Abkhaze durant le conflit de1992-93. Il y avait des représentants officiels de l'Abkhazie, ainsi que de l'Ossétie du nord et du Sud.

Un "rendez-vous" semblable a pour raison, autre chose que la célébration du quinzième anniversaire de la déroute des troupes géorgiennes en Abkhazie. Cette assemblée des peuples du Caucase du nord avait pour but de débattre des visées agressives de Tbilissi contre leurs frères abkhazes et ossètes et la mise en place de mesures de défense face à ses visées agressives.

La réponse des commandants des détachements fut plus tôt ferme. Dans la résolution finale, ils ont déclarés leur volonté de soutenir de nouveau l’ Abkhazie, à l’encontre de qui la Géorgie exacerbe les passions. Pour ce noble but se sont réunis, durant le congrès, les vétérans de la guerre Abkhaze de 1992-93. Hors l'Abkhazie même, les républiques des Adygués, de Karatchaevo-Tcherkessie et de Kabardo-Balkarie étaient représentées. Ce n'est pas un hasard que le congrès se soit tenu dans la capitale de Karatchaevo-Tcherkessie, puisque les abkhazes, comme les représentants de ces républiques, appartiennent au groupe linguistique abkhazo-adygué (adygo-circassien, circassien ou groupe lingual dit du nord-ouest caucasien). Et c'est pourquoi l’annonce de cette "fraternité"entre abkhazes et les représentants des autres peuples du Caucase Occidental, n’est pas gratuite.

D’après Anzor Gloov, un des participants en vue du congrès, « les représentants des peuples du Caucase font savoir par cela, qu'en contre-poids de la Géorgie qui s'appui sur l’occident, l'Abkhazie peut compter sur ses amis du sud de la Russie ».

Déjà en 2006 le Président Tchétchéne de l’époque, Alou Alkhanov, a déclaré que "Pendant le premier conflit abkhazo-géorgien personne n'avait envoyé là-bas les volontaires, ils y sont allés d’eux-mêmes et, s'il y a une tentative de résolution de la crise par la force, il n'est pas exclu qu'il y aura de nouveaux volontaires". Au début de cette année des informations ont circulées comme quoi, un bataillon de tchétchènes, était déjà arrivé en Abkhazie et Ossétie du Sud.

Par ailleurs les cosaques du Don et du Terek qui ont également soutenus les abkhazes et les ossètes durant les jours difficiles de la guerre d’indépendance, ont souhaités se joindre au "rassemblement circassien". Les cosaques du Kouban ne resteront pas, non plus, sans réagir. L’attitude des cosaques envers les abkhazes et les Ossètes est des plus fraternelle (…).

Mais y a-t-il encore de la poudre dans les poudrières des cosaques ? En effet, en 15 ans beaucoup d'eau c’est écoulée: Si au début des années 90 le mouvement des cosaques était ascendant ce qui s'est reflété dans sa participation active aux conflits sur le territoire de l'ancienne Union Soviétique de la Transnistrie jusqu'au Karabakh, maintenant il semble qu'il soit en perte de vitesse. Est ce que les cosaques pourront jouer encore une fois le rôle de défenseurs de leur voisin abkhaze et les « frères-cosaques » des ossètes ?

D’après Géorgui Kokun'ko "les Cosaques ont effectivement fortement aidé l'Abkhazie. Et pas que sur le plan militaire Cosaques.jpgmais, également sur le plan moral. Le fait même de la présence au front, et des cosaques, et des divisions des montagnardes du nord Caucase (qui se sont faits remarqués par leur capacité à résister et par leur combativité), témoignait évidemment du soutien russe à l’une des parties en présence». Tout le monde comprenait : que le seul fait de la formation et de la présence de ces bataillions dans les combats, ne pouvait pas avoir lieu sans l’approbation tacite de Moscou, pour ne pas dire plus. Sans le soutien direct des militaires russes. Souvent des officiers à la retraite de l'armée russe commandaient les détachements de cosaques, et d'anciens militaires de notre armée composaient ses détachements. Certains d’entre eux restèrent ensuite dans les forces armées abkhazes, nombre d’entre eux participèrent à d'autres conflits militaires (Tels que la Yougoslavie et la Transnistrie.)


En cas de nouvelle aggravation de la situation on peut compter qu’une partie des membres des organisations cosaque prendra à nouveau les armes. Bien que, le mouvement lui-même vit une période difficile, et l'enthousiasme n’est plus le même. Les gens dont la vie c’est mal organisée et gardant l’habitudes du combat, sont prêts à faire la guerre. Mais ceux qui ont trouvés un travail sérieux, ont construis une grande famille, il est peu probable qu’ils aient envie de recommencer.

En plus, je pense que maintenant la situation n’est plus la même - si dans les années 90 l'Etat était affaibli, ne savait pas ce qu’il voulait (y compris au sujet du Caucase), maintenant l’Etat peut défendre ouvertement ses intérêts, sans se cacher derrière les volontaires. Si à l’époque une partie considérable de l’intelligentsia éprouvait une certaine culpabilité face à la Géorgie, aujourd'hui avec le discours de l’Etat fédéral, ainsi que celui du "président Misha (Saakhashvili)" plus personne ne doute de notre bon droit. Et la sensation que "notre cause est juste est la chose la plus importante ».

Les engagés volontaires caucasiens ont joués un rôle immense dans la défaite de la Géorgie. D’après l'ancien président de la Confédération des peuples montagnards du Caucase (КguéNК) et du vétéran de la guerre Abkhaze, Moussa Chanibov, un ancien leader abkhaze, "Ardzinba (Président de la république autoproclamée d’Abkhazie de 1990 à 2007) a hautement apprécié l’apport des volontaires des républiques du Caucase du nord à la victoire sur les troupes géorgiennes. Le fait que l'Abkhazie n’ai pas été rayée de la carte, le mérite en revient à cette confédération".

D’après lui, grâce à la КguéNК, sans compter les détachements de cosaques et les combattants pénétrant indépendamment sur le territoire, jusqu’à 7000 hommes représentant 23 peuples, organisés en bataillions par nationalité, ont protégés les abkhazes,. De l'avis des abkhazes, les plus combatifs ont été les cosaques du Kouban, les Tchétchènes et les Kabardes.

À son tour, le centre de presse unis de la République d’Ossétie du Sud a déclaré à "Pravda.ru", à propos du congrès qui vient de se passé à Tcherkessk, "En cas de besoin le soutien des peuples du Caucase du nord et des cosaques, nous est assuré"

Et bien que le chef du centre d'information sud ossète de la commission mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien, Inal Pliev, déclare : "Je ne suis pas au courant de l’arrivée de volontaires d’autres régions", en même temps il suppose que "en cas de besoin ils seront là".

Il suffit de remarquer qu'en Géorgie depuis cette campagne abkhaze sans gloire, il se disait bien des fois comment "les cosaques et les montagnards russes ont fait faire du mauvais sang au combattants géorgiens". En 2004-2006 les médias géorgiens ont plus d’une fois annoncés que la guerre allait incessamment commencer, en motivant cela de ce qu’en Abkhazie et en Ossétie du Sud, seraient de nouveau arrivés "des détachements de cosaques, qui auraient violés plusieurs fois l'armistice et auraient tués des soldats géorgiens ".

D'ailleurs, la peur grossit tout. Ainsi, le 9 août 2006, le journal géorgien "24 sаатi" a publié l’interview de l'ex-ministre de la justice du gouvernement pro géorgien d'Abkhazie, P.Davitaï, dans le quel, il a déclaré : " Des cosaques ont été introduits dans la zone du conflit. Près d'un des villages frontaliers ont été installé des lances missiles "Grad", et les postes militaires dans le village Guéorguievsk, ont été fortifiés par des formations armées". Si vraiment l'ex-ministre a eu l’impression d’avoir vu des installations « Grad », il est difficile même de se représenter, qui étaient réellement ses fameux cosaques, vus par lui.

D'ailleurs, d’où sauraient les journalistes géorgiens que presque tous les ossètes peuvent prétendre au titre de Cosaque. Premièrement, avant la révolution prés du tiers des cosaques du Terek étaient des ossètes et en deuxième lieu, durant l’automne 1919, le commandant en chef des forces armées du sud de la Russie, le général Anton Denikine, a offert à tout le peuple ossète la distinction d’être Cosaque. De quels Cosaques parlait ce journal? Personne ne le sait. Cependant, il ne faut pas douter qu'en cas de besoin ils aideront les frères-cosaques de Tskhinvali

Ainsi, ayant utilisée des volontaires du Caucase, la Russie peut orienter l’énergie des montagnards contre le pays qui offense leurs frères, et de cette façon diminuer leur activité sur son territoire. Cependant elle doit se rappeler les leçons de la guerre Abkhaze de 1992 – 93, qu'on ne peut pas laisser sans contrôle des milliers de combattants armés qui de plus, ont reçu une importante expérience du combat.

Traduction: Sarah P. struve

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 23:16

L'auteur de ce poème, Vera Mikhaïlovna Inber (1890 Odessa – 1972 Moscou) est un écrivain russe – soviétique. La mère de Véra Inber, Irma Bronstein, était la cousine de Lev Trotski.
Les premières publications de V. Inber datent de 1910. Elle a vécu à Paris et en suisse de 1910 à 1914, puis déménage à Moscou où elle fera partie durant les années 20 du « cercle littéraire constructiviste » durant cette époque elle travaille comme journaliste et collabore à de nombreux journaux et revues.
Durant la grande guerre patriotique, elle sera à Leningrad où son mari dirige un hôpital, et vivra le siège de la ville. Elle écrira des textes et des poèmes parlant de la vie et de la lutte des léningradois durant cette terrible période.
Véra Inber a traduit en russe Taras Chevtchenko, Paul Eluard ainsi que le poète hongrois, Sàndor Petöfi.
Sur le vidéogramme ci-après, « la fille de Nagasaki » est interprété par Vladimir Vissotski.

~~~~~~~~~~~~

Девушка из Нагаcаки  / La fille de Nagasaki 

Vera Inber / Вера Инбер

Il est capitaine
et sa patrie est Marseille.
Il aime les discutions bruyantes et la bagarre.
Il fume la pipe, boit de l’alcool fort
Et aime une fille de Nagasaki.

Elle a des traces de lèpres sur les mains,
Des emblèmes tatoués sur son corps
Et tous les soirs, la gigue dans les bars,
Danse la fille de Nagasaki.

Elle a une si petite poitrine
Et ses lèvres, ses lèvres sont rouge pavot...
Le capitaine s’en va au long cours,
Il aime la fille de Nagasaki.
 

Des coraux rouge sang,
Une veste de satin kaki,
Un amour passionné et bouillonnant,
Rapporte le capitaine à Nagasaki.
 

Le capitaine revient de son lointain périple
Et il apprend qu’un gentleman en queue de pie,
Un soir, de hachisch enfumé,
A poignardé la fille de Nagasaki.
 

Elle a une si petite poitrine
Et ses lèvres, ses lèvres sont rouge pavot...
Le capitaine s’en va au long cours.
Il aime la fille de Nagasaki.


Traduction Sarah P. Struve 

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 22:41

Monsieur Sarkozy vient d’offrir généreusement à l’OTAN 1000 hommes supplémentaires pour les envoyer en Afghanistan, les sacrifiant sur l’hôtel de la soumission à la « lutte antiterroriste. » d'un occident méprisant qui s'imagine pouvoir mieux faire que Léonid Brejnev en 1979.

Alors que des afghans et des militaires des forces occupantes de l’OTAN meurent chaque jours dans ce pays, pour servir les maîtres étasuniens tout en laissant noyer l’Asie centrale et la Russie sous des tonnes d’opium et d’héroïne que grâce à l’occupation otanienne, les seigneurs de guerre locaux peuvent maintenant cultiver et trafiquer en toute impunité. Alors que le chaos de la violence semble se propager inexorablement au Pakistan voisin, Il m’a s’emblé utile d’offrir en retour à Monsieur Sarkozy cette traduction d’une chanson d’Alexandre Vertinski datant de 1917 : "Ce que je dois dire."

 

Je ne sais pourquoi et à qui est-ce utile,
Qui donc les a envoyés à la mort d’une main ne tremblant pas
Sans pitié aucune, avec tant de méchanceté et d’inutilité,
Les laissant choir dans la paix éternelle

Des spectateurs précautionneux s’emmitouflaient muets dans leurs pelisses
Et une femme d’on ne sait où, au visage déformé,
Embrassait les lèvres bleuies du défunt,
Jetant au visage du prêtre, son alliance

On les recouvrit de branches de pin, on les pétri de boue
Et les gens s’en retournèrent,
discutant furtivement,
Qu’il était temps de mettre fin à cette horreur,
Que même sans cela, bientôt, nous commencerions à souffrir de la faim.

Mais personne n’a eu l’idée de se mettre simplement à genoux
Et de dire à ses gamins, que dans un pays sans talant
Même les exploits lumineux, ce ne sont que les marches
De précipices sans fond menant à un inaccessible printemps

Je ne sais pourquoi et à qui est-ce utile
Qui donc les a envoyés à la mort d’une main ne tremblant pas
Sans pitié aucune, avec tant de méchanceté et d’inutilité,
Les laissant choir dans la paix éternelle

   Traduction Sarah P. Struve  

Ecouter « Ce que je doit dire » interprété par Boris Grebenchikov.

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 23:30

Я зажёг в церквях все свечи / J'ai allumé des cierges dans toutes les églises

ДДТ - Юрий Шевчук  / DDT - Youri Chevtchouk

J’ai allumé les cierges dans toutes les églises, n’en laissant qu’un seul éteint
Pour qu’un ami, un soir d’automne, l’allume pour moi,
Pour que la route lointaine m’apparaisse plus courte
,
Pour que l’âme, un temps assoupi, s’ébranle à nouveau vers la Russie

Où, ayant jeté à tous  les diables son corps, elle la gardât vivante
Se battant le jour, chantant la nuit,
ne la laissant jamais en paix
La réchauffant de glace, la nourrissant de ciel, afin que la vie puisse pleurer tout son soûl.
L'embrassant de neige mure, et de feux, tentant de la caresser

Lui arrachant l’amour terrestre, en offrant tristesse et foi
Diluant la vie hardie d’ivresse sans mesure,
Sans feux ni lieu, sans le sou, avec seules l’amertume et l’angoisse,
Et ce crépuscule où il n’y a plus ni seuil, ni porte, où plus rien n’a d’importance.

J’ai allumé les cierges dans toutes les églises, n’en laissant qu’un seul éteint
Pour qu’un ami, un soir d’automne, l’allume pour que la route lointaine m’apparaisse plus courte,
Pour que l’âme, un temps assoupi, à nouveau se prépara à rentrer chez elle.
Pardonnant aux popes leurs péchés, afin qu’ils chantent mes funérailles.
Tous se que mon versés mes amis, tous est pour toi, ma Russie.

Traduction : Sarah P. Struve.

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 23:37

D.D.T. est un des groupes les plus signifiants de l'histoire du rock russe, depuis plus de trente ans, il a reflété les avancés et les déchirements de la société russe. L’initiateur du groupe, auteur et compositeur des textes, Youri Chevtchouk, est un ciseleur de la langue russe à l’âme claire d’une sensibilité exacerbée. De ceux qui dérangent de leur vivant, mais qui, toujours, se découvrent aux visages de tous comme le côté éternellement clair de leurs âmes. Il est de ceux qui portent leur terre tels les fous de dieux qui parcouraient la Russie des temps passé, la sauvant de ses démons, la rachetant de ses péchés et l’éclairent de leur flamme. Chevtchouk est le médium de cette terre paradoxale où le mal finit toujours par engendrer le bien, où la bonté finit toujours par triompher. S.P.S.  
La chanson « Le vent » est issue de l’album « Это всё » (C’est tout) édité en 1994.  

~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ветер / Le vent

Y. Chevtchouk

O merveilleuse immensité engloutissant le ciel
Les nuages comme avec l’aimée, se sont serrés contre la terre
Là où toi et moi, sous une simple mansarde
Cherchons, entremêlés, notre chaleur
Que donc, à cela, nous répondra le vent
Déboulant ici et se brisant une aile
Il tombât entre nous, aimés depuis si peu de temps
Et cassa, comme du simple verre, notre enlacement
Nous restions accrochés au passé, nous attendions le commencement
Nous serrant contre le mur où ils disparurent
Là, où la mort couronna encore une vie
D’une paire
d’éclats de feu, en ses jours troublés
Que donc, à cela, nous répondra le vent
Déboulant ici et se brisant une aile
Il tombât entre nous deux, aimés depuis si peu de temps
Et cassa, comme du simple verre, notre enlacement
Que donc, à cela, nous répondra le vent
Déboulant et se brisant une aile
Il tombât entre nous deux, aimés depuis ci peu de temps
Et cassa, comme du simple verre, notre enlacement
   

Traduction : Sarah P. Struve

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 14:29
Voici une chanson de Boris Grebenshikov et de son groupe Akvarium : « Train en feu » Ce texte a été pour la première fois édité en unions soviétique en 1987 avec l’album "Хрестоматия - Christomanie (Morceaux choisis)" Il prélude aux événements qui renversèrent le cours de l’histoire russe à travers l’exaltation, l’espoir, la destruction et la guerre vers cette étonnante renaissance, cette résurrection que connaît la Russie à l’aurore de ce nouveau siècle.
Train en flamme / Поезд в огне

Le colonel Vassine et arrivé au front
Avec sa jeune épouse.
Le colonel Vassine a rassemblé son régiment
Et il a dit : rentrons à la maison.
Nous faisons la guerre depuis déjà soixante dix ans,
On nous a enseigné que la vie est un combat,
Mais d’après de nouveaux éléments du renseignement
Nous avons faits la guerre qu'avec nous même.

J’ai vu des généraux,
Ils boivent et mangent notre mort,
Leurs enfants deviennent fous
De n’avoir plus rien à désirer.
Et la terre s’enlise de rouille,
Les cendres se mêlent aux églises,
Et si nous voulons qu’il y ait quelque part où revenir,
Il est temps de rentrer chez nous.
Ce train est en feu,
Et il n’y a plus moyen de freiner.
Ce train est en feu,
Et nous n’avons plus où aller.
Cette terre fut notre,
Avant que nous ne nous enlisions au combat,
Elle mourra si elle n’est plus à personne.
Il est temps de nous la réapproprier.

Tout autour brûlent des flambeaux,
C’est l’assemblée des troupes ayant péris.
Et des gens ayant tirés sur nos pères,
Construisent des plans sur nos enfants.
On nous a mis au monde au son de marches,
On nous a effrayait avec la prison.
Il est assez de ramper sur le ventre,
Nous sommes enfin revenus chez nous.

Ce train est en feu,
Et il n’y a plus moyen de freiner.
Ce train est en feu,
Et nous n’avons plus où aller.
Cette terre fut notre,
Avant que nous ne nous enlisions au combat,
Si elle n’est plus à personne, Elle mourra.
Il est temps de nous la réapproprier.

traduction: Sarah P. Struve

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Présentation

  • : STENGAZETA - ПАРИЖСКАЯ СТЕНГАЗЕТА
  • : Le mot « Stengazeta » est un acronyme voulant dire « journal mural ». Stengazeta de Paris publie des traductions de chansons russes contemporaines et/ou populaires, ainsi que des articles d'opinions. Il m’a semblé utile, de faire percevoir à travers ce blog, la Russie et ses cultures, hors du prisme propagandiste et réducteur que véhiculent les pouvoirs politiques, économiques & médiatiques occidentaux. S. P Struve
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